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LE MARIAGE DE FIGARO DE BEAUMARCHAIS

Publié le 30/05/2012

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mariage

Dans cette vertigineuse existence, les succès littéraires sont de courts épisodes. Le hasard d'un procès, un incident ridicule révèlent au public le génie de Beaumarchais, que ses médiocres drames n'avaient pas fait percer. L'affaire La Blache venait en appel devant le Parlement Maupeou (1773) : le rapporteur était le conseiller Goëzman, mari d'une assez jolie femme qui aimait les cadeaux. Beaumarchais donna donc 100 louis, une montre enrichie de diamants, et il ajouta quinze louis qu'on lui demandait pour le secrétaire. Malgré ces raisons, Goëzman conclut contre lui : la dame alors restitua les 100 louis et la montre, mais, par une fantaisie bizarre, elle s'obstina à retenir les quinze louis du secrétaire, à qui elle ne les avait pas remis....

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« tocratique; surtout depuis f763, où Mlle de Lespinasse emmène Dalembert ct les autres philosophes; elle hait la secte encyclopé­ dique.

Sa grande amie, la délicieuse duchesse de Choiseul, vit à la cour, ct ne fait pas des gens de lettres sa société.

Ces femmes, pourtant, sont " philosophes » :elles se passent de Dieu avec séré­ nité.

Le xvmc siècle a créé le type de la femme absolument, pai­ siblement irréligieuse.

Mme Geoffrin 1 donne de petits soupers aux duchesses : elle a un dîner pour les artistes, un dîner pour les littérateurs.

Ceux­ ci avaient parfois d'inquiétantes conversations; elle y coupait court d'un sec" Voila qui est bien"· Mais cette bonne bourgeoise, esclave de la mode, s'estimait obligée d'ouvrir son salon à la phi­ losophie : tant la philosophie était puissante alors.

Il y av~it plusieurs maisons où elle se trouvait chez elle : chez Mme d'Epinay 2, chez le baron d'Holbach, qui encourageaient toutes les hardiesses, chez Mme Necker 3 , une bonne et intelligente femme sous son air un peu gourmé d'institutrice protestante, chez Mme Sua rd, la dévote de Voltaire.

Mais le plus célèbre et le plus influent des salons philosophiques fut celui de Mlle de Lespi­ nasse', l'ancienne lectrice de Mme du Deffand.

Après leur brouille en i 763, elle se retira dans son petit appartement de la rue de Bellechasse, où elle donnait à causer tous les jours Dalembert, Turgot, Condillac, Condorcet, Suard, le duc de la Rochefoùcauld, étaient ses amis particuliers et assidus.

Une foule de grands sei­ gneurs, tous les étrangers illustres la visitaient: mais il fallait, pour Çtre accueilli, être homme de progrès, détester le despotisme, adorer l'Angleterre et la liberté.

Dans les salons, cela se conçoit, domine l'influence encyclopé­ dique et voltairienne; Mme du Deffand écrit à Voltaire : «Il n'y a que votre esprit qui me satisfasse , , et Mme de Choiseul Je pense.

Elles ne voient dans Rousseau qu'un charlatan et un 1.

Mme Geoffrin (1699-1717) est une bonne bourgeoi3e qui, mourant d'envie d'avoir un salon, réussit à capter celui de Mme de Tencin, dont elle hérita.

Correspon­ dnnce inédite du mi Stan.

Aua.

Poniatowski et de Mme Geoffrin, Paris, in-8, 1848.

2.

Mme do la Live d'Epinay (1726-17S3), femme d'un fermier général, logea Jean­ Jacques à l'Ermitage; Grimm remplaça Rousseau dans son amitié.

Elle eut une cor­ respondance suivie avec Galianl quand celui-ci eut quitté la France.

A consulter: L.

~erey et G.

Maugras: la Jeunesse de Mme d'b'pinay; les dernières année., de .\!me d'Epinay, 2 vol.

in-8, Paris, 1883.

3.

Suzanne Curchod de Nasse (1739-179-1) épousa Necker en 1764.

- Mme Snard, née Paw:koucl·es inédites de Jflle de Lespinasse àDalembert et Condorcet, pub!.

parCb.llenry, Pat'i::~, Clw.ruvay, in-8.. »

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