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Les Justes, 1949, Albert Camus

Publié le 26/04/2011

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Titre Les Justes Auteur Albert Camus (1913-1960) Première publication 1950 Editions Gallimard Genre Pièce de théâtre (entre la farce et le drame) Drame théâtrale  Fils de Lucien Camus, ouvrier agricole mort pendant la Grande Guerre, et de Catherine Sintes, jeune servante d'origine espagnole, Albert Camus grandit à Alger et obtient son bac en 1932 avant de faire des études de philosophie. Il entame alors une carrière de journaliste et écrit pour Alger Républicain où ses articles le font remarquer. Il part ensuite pour Paris et est engagé pas Paris soir. Dans les mêmes années, il publie 'L' Etranger', un roman qui arrivera en tête du classement des cent meilleurs livres du XXe siècle en 1999. En 1936, il fonde le théâtre du Travail et écrit avec trois amis 'Révolte dans les Asturies', une pièce qui sera interdite. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il intègre un mouvement de résistance à Paris, tout comme Jean-Paul Sartre, avec lequel il se lie d'amitié. Il devient ensuite rédacteur en chef du journal Combat à la Libération. 

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« Découpage de l'œuvre et progression de l'action :Les cinq actes représentent les cinq parties que compose l'attentat.Dans l'acte I, Annenkov, Stepan, Dora, Voinov et Kaliayev appartiennent à un groupe révolutionnaire et projettentde commettre un attentat sur le grand-duc Serge qui règne en despote.

Kaliayev doit jeter la première bombe etVoinov doit jeter la seconde.

La totalité de leurs actes semble être pensée, analysée.

Ainsi, la situation de l'œuvreest posée, et le futur reste incertain.Dans l'acte II, après l'assurance de Kaliayev et de Voinov à jeter respectivement la première et la seconde bombe,et tandis que Dora et Yannenkov visualisent l'évènement de l'appartement situé non loin du lieu du drame.

Aprèsquelque temps, Kaliayev revient et il n'a pas pu jeter deux bombes car, dans la calèche, se trouvaient le neveu et lanièce du Grand-Duc et Kaliayev ne pouvait les exécuter.

Stepan devient furieux devant l'échec de la mission.

D'uncommun accord, ils décident de reconduire la mission au sur-lendemain.Dans l'acte III, Voinov quitte le groupe en se rendant compte qu'il ne parviendra jamais à être à la hauteur, etintègre alors le groupe de propagande du parti.

Deux jours après, Kaliayev essaie de nouveau d'assassiner le Grand-Duc et réussit.

Il est arrêté immédiatement et jeté en prison.Le dénouement final approche dans l'acte IV.

L'acte se déroule dans la prison, autour du personnage central deKaliayev.

Trois autres personnages qui se succèdent Interviennent alors autour du prisonnier : Foka le prisonnier quinettoie le sol et discute avec Kaliayev ; Skouratov le directeur qui demande à Kaliayev de se repentir, et ainsi detrahir ses compagnons et ses convictions ; et la duchesse qui lui propose de se confesser sur l'humanité de sonacte.

Mais Kaliayev n'accepte aucune de ces propositions, et se condamne donc à la mort pour ne pas trahir sesamis.L'acte V est entièrement occupé par la nuit de l'exécution.

Tous les terroristes attendent l'annonce de la mort deleur « fraternel ».

Quelques-uns d'entre eux soutiennent que Kaliayev pourrait les avoir trahis pour se sauver, maisDora sait que ce n'est pas possible.

Ceci est confirmé peu après par des nouvelles de la mort de Kaliayev.

Le chocest brutal, et Dora prend alors une attitude semblable à celle de Stepan pour crier sa colère, et désire se jeter dansun terrorisme absolu pour venger « son » Kaliayev et le rejoindre de la même atroce manière.Cette pièce finit par ce tragique destin de Kaliayev qui s'était juré d'abolir la tyrannie des grands et des puissants,en vain. D.Kaliayev est un homme humain et qui repousse la barbarie.

Il aime profondément Dora et cet amour est bienréciproque.

Il est parfois hésitant face à ses actes et ces hésitations sont souvent jugées comme de la lâcheté dela part de ses amis.

On retrouve chez lui à la fin de la pièce un courage étonnant quand il juge légitime la mise àmort qu'il doit subir pour toutes les cruautés qu'il aurait fait durant son existence. Dora est éprise d'un amour fou pour Kaliayev et comme lui, rejette le côté inhumain des actes révolutionnaires etredoute la tuerie.

Dans toute sa détresse s'entend la voix d'un peuple qui demande à l'aide, et comporte toutes lesmisères du monde.

C'est un personnage très doux et qui s'oppose radicalement à la folie et la brutalité de Stepanlors de l'exécution de Kaliayev. Stepan est un personnage violent, brutal et très nerveux qui ne supporte pas l'échec.

Avec un semblantd'extrémiste, il serait capable de soumettre un peuple par la force et la terreur et à lui apporter son idéologie par laviolence. E.Albert Camus souhaite avant tout proposer une retranscription aussi fidèle que possible des « scénarios » qui sesont déroulés il y a déjà plus d'un siècle.

L'auteur émet l'idée du devoir qu'ont les révolutionnaires à ôter la vie pourmieux changer le monde, les règles qui le régissaient, afin d'imposer le juste système.

La principale remise enquestion est celle de l'acte même de tuer, qui serait pour certains terroristes le juste acte de rébellion, et pourd'autres un acte méprisable qui rend coupable.

C'est autour de ce thème que sont abordés les sentiments humainsface à de telles situations, et qui apportent à ce terrorisme révolutionnaire un côté plus tragique qu'inhumain.

Quelnoble acte que d'avoir conscience de périr pour une cause juste.

L'œuvre soumet l'idée que toutes les dictatures nepeuvent être soulevées par l'amour et la paix, et qu'il doit y avoir dans chaque pays des hommes et des femmes quidoivent se vouer à défendre leurs libertés et leurs droits. F.Je n'ai pas spécialement éprouvé de plaisir à lire cette pièce de théâtre car l'intrigue ne m'a pas vraiment captivé.En revanche, le thème était intéressant.

Beaucoup basé sur des faits réels, il retranscrit fidèlement la recherche dejustice dans un pays d'injustice selon les protagonistes.

J'ai trouvé tout de même intéressant ce flou dans le stylede l'œuvre ; une histoire qui ressemble plus à un drame mais rédigée en pièce de théâtre.

C'est assez original.

Laseule difficulté que j'ai rencontrée est avec les noms des personnages russes que j'ai eu un peu de mal à mémoriser. G. H.« Yanek ! Une nuit froide, et la même corde ! Tout sera plus facile maintenant.

»C'est Dora qui s'adresse à Kaliayev par son diminutif.

Cette phrase est symbolique et signifie l'envie pressante que. »

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