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« L'Esprit des lois » (Montesquieu)

Publié le 30/05/2011

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C'est dans l' Esprit des lois que Montesquieu a mis le résultat du travail et des méditations de toute sa vie. Sa pensée est contenue dans la définition même qu'il C'est dans l'Esprit des lois que Montesquieu a mis le résultat du travail et des méditations de toute sa vie. Sa pensée est contenue dans donne de la loi en laquelle il voit non le résultat du caprice et de l'arbitraire, mais le produit de facteurs impersonnels : « Les lois, dans la signification la plus étendue, sont les rapports nécessaires qui dérivent de la nature des choses. « Montesquieu va donc examiner comment les lois se forment sous l'influence du gouvernement, du climat, de la religion, des moeurs. L'ouvrage comprend trente et un livres : LIVRES I à VIII. Les lois par rapport à la nature du gouvernement. Il y a trois formes de gouvernement, monarchie, république, despotisme, correspondant à trois sentiments : honneur, vertu, crainte. Chaque gouvernement périt par l'exagération de son principe. — LIVRES IX à XIII. Les lois par rapport à la liberté. La liberté est garantie par la distinction des trois pouvoirs, dont l'un fait les lois, un autre les applique, et le troisième les exécute. C'est à ce propos que Montesquieu décrit la constitution anglaise, à laquelle vont toutes ses préférences. — LIVRES XIV à xviii. Les lois par rapport à la nature du climat et du terrain.

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« de définir la liberté d'un homme contre ce que lui-même en pense.

Ainsi, les Moscovites jugèrent Pierre le Grandtyrannique, qui les contraignit à couper leurs longues barbes.« La liberté politique, dans un citoyen, est cette tranquillité d'esprit qui provient de l'opinion que chacun a de sasûreté.

Les hommes sont libres lorsque les lois les protègent de tout arbitraire, et qu'ils savent la constance dugouvernement qui les règle : « La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent » et, faut-il ajouter,l'assurance que personne ne fera ce qu'elles défendent de faire.La liberté n'est donc pas l'apanage des républiques, puisque les monarchies sont aussi réglementées.

Seuls lesgouvernements modérés, c'est-à-dire tempérés par des lois, font la liberté politique. B.

Les trois pouvoirs Tout pouvoir s'exerce jusqu'à ce qu'il ait trouvé ses limites ; pour garantir la liberté dans un gouvernement modéré– c'est-à-dire soumis à des lois –, il faut encore limiter le pouvoir.

Montesquieu distingue trois pouvoirs : la puissance législative, qui est celle de faire les lois, la puissance exécutricedu droit civil – appelé aujourd'hui pouvoir judiciaire –, et la puissance exécutrice du droit politique intérieur etextérieur – pouvoir de police, pouvoir de l'armée.

Pour que la modération d'un gouvernement assure aussi la liberté de ses citoyens, il ne faut pas que le monarquedécide des lois qu'il exécute ; le juge, des lois qu'il applique, ou de l'exécution des lois qu'il a appliquées.

Réunir cespouvoirs, c'est laisser la possibilité d'une tyrannie que les citoyens puissent craindre ; or leur liberté, c'est l'opinionqu'ils ont de leur sûreté.

Montesquieu est le fondateur de ce que l'on appelle la théorie de la séparation despouvoirs. La diversité et la variabilité des lois étaient des thèmes sceptiques traditionnels.

Elles étaient vues soit comme lapreuve de leur caractère conventionnel (tel était l'argument des sophistes), soit comme la marque de la relativité detoutes choses (c'est l'idée de Montaigne), soit comme le signe de la vanité des choses humaines (un leitmotiv chezPascal).

Contre cette tradition, Montesquieu redonne à la loi son caractère de nécessité et diminue ainsi la distancequi peut séparer le sens physique (loi de la gravitation universelle) et le sens humain (loi du Parlement) de la loi. Le pouvoir doit arrêter le pouvoirS'il est favorable au régime monarchique, Montesquieu est d'abord un libéral.

Il pense que seule la loi peut assurer laliberté des citoyens.

Mais il est aussi trop averti pour ne pas savoir que le pouvoir tend par nature à l'abus.

Aussifaut-il que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir.

Telle est en substance la fameuse théorie dela séparation des pouvoirs dont Montesquieu admire le fonctionnement en Angleterre.

Il y a tyrannie lorsque le roijuge ou que le juge légifère ou exécute.

Le but de Montesquieu dansDe l'esprit des lois est de dégager le principe qui préside à existence des lois gouvernant une société.

PourMontesquieu, la forme du gouvernement est le facteur déterminant des lois dans tous les domaines (politiqueintérieure et étrangère, éducation, droit civil et criminel, etc.). Les trois régimes politiques et leurs principesLa tripartition des régimes politiques dégagés par Montesquieu est différente de celle que la tradition a reçue dePlaton et d'Aristote.

Il s'agit, en effet, non plus de classer les régimes en fonction du nombre des dirigeants (lamonarchie, gouvernement d'un seul; l'aristocratie, gouvernement de quelques-uns; la démocratie, gouvernement detous) mais en fonction du principe qui y préside: l'honneur est le principe du régime monarchique; la crainte est le principe du régime despotique; la vertu est le principe du régime républicain, lequel se divise en aristocratie et en démocratie selon que lasouveraine puissance est entre les mains d'une partie du peuple ou du peuple tout entier. Avec Montesquieu, la vertu prend un sens politique: elle signifie l'amour de la patrie ou l'amour des lois.

Lesrévolutionnaires de 1793 (Robespierre, Saint-Just) seront sur ce point les meilleurs disciples de Montesquieu —lequel pourtant n'était pas un républicain. La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent.

— Montesquieu Préférer le monde à son paysUn homme politique français contemporain, sinistre sire qui a mis sur la place publique les injures et les plaisanteriesque l'on réservait autrefois aux murs des toilettes de gare, a un jour lancé qu'il préférait ses filles à ses cousines,ses cousines à ses voisines et ses voisines aux étrangères — et tous les braves électeurs d'applaudir une telleévidence.

Montesquieu avait dit à peu près le contraire: si je savais quelque chose qui me fût utile et qui fûtpréjudiciable à ma famille, écrit-il, je le rejetterais de mon esprit.

Si je savais quelque chose qui fût utile à ma famille. »

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