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L'Etranger Albert Camus (Résumé)

Publié le 22/02/2012

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Le jeune Meursault, employé de bureau à Alger, se rend à l'asile où sa mère vient de décéder. Durant la veillée interminable, il réalise qu'il n'éprouve pas de peine, plutôt une certaine indifférence ainsi que de l'ennui lorsque, le lendemain, il suit le cortège funèbre. Enfin de retour à Alger, il va se baigner et rencontre Marie, une ancienne collègue. Ils passent l'après-midi à rire et à plaisanter et lorsqu'ils se rhabillent, Marie s'aperçoit, non sans surprise, que Meursault est en deuil. Mais il n'a pas l'air affecté. Le soir, ils couchent ensemble, simplement parce qu'elle est là. Le lundi, le jeune homme retourne au bureau... Rien d'extraordinaire, la vie a repris son cours, simplement interrompue par un long week-end durant lequel sa mère a été enterrée. Le soir, alors qu'il rentre chez lui, un des ses voisins, Raymond Sintès, l'invite à dîner. Au cours du repas, Meursault se laisse aller à écrire une lettre de menaces à l'attention de la fille qui a quitté Sintès, simplement parce que ce dernier le lui demande, sans plus. Le dimanche suivant, Raymond Sintès invite Meursault et Marie à passer une après-midi à la plage. Marie et Meursault vont se marier, parce que Marie le lui a demandé et que, dans le fond, cela lui est égal; il n'y oppose aucune résistance, ça le laisse indifférent; alors, pourquoi pas? Les jeunes gens se baignent, s'allongent au soleil, se promènent.
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« LE CONTEXTEAprès l'euphorie juvénile exprimée dans Noces en 1938, Albert Camus éprouve très vite « l'insaisissable sentiment del'absurde ».

Il entreprend L'Étranger, récit achevé dès 1940, mais publié en 1942, qui connaît aussitôt un immensesuccès.

C'est pour le public la révélation étonnante d'une notion nouvelle et insoupçonnée, celle de l'absurde,qu'exprime de façon impressionnante une narration à la voix blanche, au « degré zéro de l'écriture ». LE TEXTEMeursault, modeste employé algérois, perd sa mère sans chagrin, puis noue sans enthousiasme une liaison avec unejeune femme prénommée Marie.

Le couple passe le dimanche à la plage avec Raymond, un ami commun assez peurecommandable.

À la suite d'une querelle qui oppose Raymond à des Arabes, Meursault s'éloigne avec le revolver deRaymond dans la poche.

Il retrouve un des Arabes qui semble le narguer, un couteau à la main.

Meursault, égaré parla chaleur et le soleil, tire quatre coups de revolver sur l'Arabe.

Arrêté et jugé, il ne trouve ni raison ni excuse à songeste et s'entend condamner à mort par un appareil judiciaire qui s'acharne à le « comprendre » et à le définir.

C'estalors que, après avoir durement éconduit l'aumônier de la prison, il prend goût à la vie, Il se dispose à subir lechâtiment suprême comme un défi à la société. LES THÈMES MAJEURS• L'absurdeMeursault vit l'absurde et l'incarne.

Comme le monde — selon Camus — n'a pas de sens, la société a voulu lui endonner un, sous la forme d'une comédie dans laquelle chacun doit tenir son rôle.

Meursault est condamné, moinspour son crime que pour son refus de jouer le rôle qu'on attend de lui (fils en deuil, meurtrier repenti).• L'indifférenceMeursault se montre indifférent à tout : aux autres, aux événements, au monde et surtout à lui-même, nemanifestant ni goût, ni préférence, ni aversion pour quoi que ce soit.• La sensualitéEn revanche, ses sensations de bonheur, de bien-être ou, au contraire, de gêne, de malaise ou d'ennui sont netteset fortes, purement instinctives.

Toutefois, dans l'imminence de sa mort, Meursault goûte avec un bonheur lucide «la tendre indifférence du monde ». L'ÉCRITURE• La prédominance du constatLe style est celui d'un procès-verbal.

Cette prose au caractère très fragmenté n'est guère composée que depropositions indépendantes, parfois coordonnées, mais le plus souvent juxtaposées.

C'est l'expression pure et simpled'une série de constats dans lesquels ne s'impliquent ni l'auteur ni le personnage.• Le jeu des temps et du style indirect« Chaque phrase de L'Étranger est une île », a dit Sartre.

En effet, cette fragmentation indique bien l'absence depensée structurée chez le narrateur.

De même, le temps prédominant, le passé composé, exprime une séried'actions ponctuelles et autonomes.

Par ailleurs, le style indirect, dont l'usage est constant, marque autantl'effacement de l'auteur et de son personnage que l'opacité des êtres.• Un finale lyriqueLes dernières pages, où s'exprime, dans la révolte face au prêtre et la découverte d'un monde « fraternel », la prisede conscience du héros, rompent délibérément avec la déprimante neutralité de l'ensemble.. »

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