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LETTRE À D’ALEMBERT SUR LES SPECTACLES, 1758. Jean-Jacques Rousseau - résumé de l'oeuvre

Publié le 27/09/2018

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LETTRE À D’ALEMBERT SUR LES SPECTACLES, 1758.

Jean-Jacques Rousseau, 1712-1778.

 

En 1757 paraissait le tome VII de l'Encyclopédie; dans l’article «Genève», d’Alembert déplorait que la cité ne souffrît point les spectacles théâtraux, la comédie en particulier. Rousseau répliqua en prenant, contre les philosophes et les Encyclopédistes, la défense de ses compatriotes.

 

Reprenant les thèses du Discours sur les sciences et les arts, Rousseau (lui-même auteur de pièces de théâtre !) dénonce le rôle corrupteur du théâtre.

Après une défense des pasteurs de Genève (accusés d’hérésie par d’Alembert), Rousseau développe une critique des effets du théâtre. Censé corriger, redresser, édifier, il est bien plutôt contraint de flatter les goûts d’un public à qui il faut plaire. Le théâtre moralisant la société est aux yeux de Rousseau une plaisanterie ; les pièces peuvent à la rigueur susciter certains sentiments moraux, mais c’est en nous, et non en elles, que se trouvent les principes de la moralité.

La tragédie, dit-on, accoutume les âmes à la pitié. Rousseau pense au contraire que les sentiments qu’inspirent les héros tragiques se déploient dans une dimension totalement fantasmatique. Les objets de ces sentiments (personnages, situations) sont fictifs ou trop éloignés dans l’espace et le temps. Ayant pleuré au théâtre, nous nous sentons quittes et nous dispensons de pitié dans la vie réelle. D’ailleurs, notre vie est bien trop inférieure aux situations de la tragédie pour que nous puissions l’identifier à elles. Enfin, l’expérience montre que nous sympathisons davantage avec les faiblesses des héros tragiques qu’avec le devoir censé les redresser.

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