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L'Homme Révolté de CAMUS (Résumé & Analyse)

Publié le 17/01/2022

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En écrivant cet essai, Camus a voulu « dire la vérité sans cesser d'être généreux ». Sa vérité et sa générosité ne furent cependant pas du goût de tout le monde, puisqu'à cause de la teneur de ce livre, il se brouilla avec un bon nombre de ses relations de Saint-Germain-des-Prés, notamment avec Sartre, et rompit avec les existentialistes. On rattache souvent Camus au mouvement existentialiste, simplement parce qu'ils étaient contemporains. Mais son oeuvre, L'Homme révolté en particulier, révèle de profondes différences. Dans L'Homme révolté, alchimie subtile de philosophie et d'histoire, Camus, après avoir constaté l'absurdité du destin de l'homme, donne pour solution à ce problème la révolte, qui prouve notre existence même.

« La « troisième voie » : l'héroïsme est peu de chose, le bonheur est plus difficile » ( in Les Justes) Pour le philosophe, une autre voie existe, celle de la mesure, celle du « ni victimes, ni bourreaux.

» C'est là que le révolté se sépare du révolutionnaire, dans cet acte de création.

Il faut créer et non nier tout en bloc. Le chantre de la justice : (Camus fut prix Nobel en 1957) : «Pitié pour les justes ! (in Les Justes) Et puis il faut aussi exercer la justice dans le respect des droits de l'Homme.

L'homme est bafoué, aussi une morale est nécessaire, c'est celle du cri.

Annuler le silence et permettre aux hommes de percevoir ce cri vital, dedénoncer le scandale.

En cela, Camus s'oppose à Sartre qui serait plus dans l'action, quitte à en avoir « les mainssales ».

Pour Sartre, Camus a besoin, malgré son athéisme, d'un Dieu qui lui ferait espérer.

Il n'en n'est pas questionpour le chef de file de l'existentialisme.

Dieu est mort et il n'y a aucun besoin de transcendance.

C'est sur ces pointsqu'une dissonance entre les deux philosophes s'est fait entendre.

La perte de l'innocence : L'homme n'est pas entièrement coupable : il n'a pas commencé l'histoire ; ni tout à fait innocent puisqu'il la continue.

» ( in L'Eté) Dans son essai, Camus recherche la pureté, l'innocence, deux vertus que l'on acquiert lorsqu'on ne se tait plus, lorsqu'on dénonce.

Mais peine perdue, l'innocence est, comme le souligne Camus, perdue à tout jamais.

Noussommes responsables de notre Histoire.

Et pour retrouver, pour s'approcher de la pureté, il faut vivre en révolte.C'est notre seule issue. La nécessité du groupe : Le monde où je vis me répugne, mais je me sens solidaire des hommes qui y souffrent. (in L'Homme révolté) L'homme, chez Camus, ne doit pas rester dans la solitude, il doit se regrouper et chacun doit devenir solidaire les uns des autres.

C'est le principe de la communion dans le syndicalisme, dans la troupe de théâtre, dansl'association, la communauté sportive… Avec le groupe, l'homme peut se réconcilier avec l'histoire et réintégrer sacondition d'homme.

La nécessité d'une règle commune que l'on établie ensemble permet à l'homme de ne pas sortirdes limites.

La sagesse est nécessaire. Il n'y a pas d'absolu : Qu'est-ce que l'homme ? Il est cette force qui finit toujours par balancer les tyrans et les dieux.

( in Lettres à un ami allemand) La démocratie n'est pas une fin en soi, car l'absolu en politique n'a pas de raison d'être.

Rien n'est jamaisdéfinitif, rien n'est acquis.

Le meilleur n'existe pas, aussi, Camus est toujours tenté par l'anarchisme. « La pensée de midi »: Si nous ne sommes pas, je ne suis pas(…) ( in L'Homme révolté) C'est ce cri qui donne à l'homme toute sa raison d'être.

L'homme est un, il n'est pas à être confondu avecla masse.

C'est toute la tragédie de l'Europe que d'avoir confondu homme et masse. Une pensée encore vivante : lire Camus aujourd'hui, c'est comprendre autrement le sens de ces nouvelles révoltes qui vont s'intensifiant.

C'est voir aussi que la violence est toujours d'actualité…Qu'on songe aux actes terroristes du11 septembre ! Voilà plus de cinquante ans que L'Homme révolté a été écrit et pourtant…nous nous posons lesmêmes questions aujourd'hui.

Ce livre n'a pas vieilli et même, nous pouvons dire, comme le fait Denis Charbit, en2001 : Il restera pour les révoltés d'aujourd'hui et de demain ce que Camus avait voulu qu'il soit : des raisons de croire à la dignité de leur élan solidaire.

( L'Homme révolté, cinquante ans après , de Denis Charbit). »

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