Lorenzo Da PONTE : Mémoires
Publié le 05/10/2012
Extrait du document
Voici les Mémoires les plus originaux et les plus anecdotiques que l'Italie artiste ait jamais offerts à la curiosité publique... Da Ponte est, dans ses Mémoires, aussi écrivain que Goldoni, aussi aventureux que Gil Bias, aussi plaisant que Figaro, aussi malheureux que Gilbert... Je vous promets un monde choisi de lecteurs qui se renouvelleront avec les années.
4. De quelles oeuvres de Mozart est-ille librettiste?
5. Où s' installe-t-il à la fin de sa vie?
6. De quelle célèbre chanteuse fait-ilia connaissance?
«
Da Ponte et Casa nova ont entretenu une correspondance
jusqu 'à la mort de ce
dernier.
Les lettres de Da Ponte permettent
de corriger l'image peu flatteuse que le librettiste donne de Casanova dans ses Mémoires.
En outre,
certains critiques ont
cru voir dans
le livret
de Don Giovanni la plume de Casanova
lui-même.
Le livre
Une «Vie comme [un] opéra bouffe» (A.
Lanapoppi)
N
é en 1749 à Ceneda (aujourd'hui Vittorio Veneto) dans une
famille juive convertie, Lorenzo da Ponte prend
Je nom de
1' évêque qui 1' a baptisé .
Entré dans 1' état ecclésiastique, le jeune
homme va chercher fortune à Venise, où il fait la connaissance
de Casanova, qui deviendra
un ami intermittent.
En 1780, il est
chassé de la république pour libertinage.
Il se réfugie à Gorizia ,
où
il se livre , avec un certain succès, à quelques essais littéraires .
Il se rend ensuite à Vienne.
C'est dans cette ville qu'il va
connaître son heure de gloire.
Il se lie avec Salieri et Métastase,
conquiert Joseph II et est nommé poète des théâtres impériaux.
En 1786, il compose pour Mozart le livret des Noces de Figaro,
d'après Beaumarchais .
Il sera également le librettiste de Don
Giovanni
et de Cosifan tutte.
Sa collaboration à ces trois chefs
d'œuvre suffit à assurer sa renommée posthume.
Mais à la mort
de Joseph II, en
1790 , il tombe en disgrâce et doit quitter la ville.
Après
un crochet par Trieste, où il épouse Nancy, la fille d'un
négociant , on Je retrouve à Londres, courant après sa gloire pas
sée.
Il réussit à se faire nommer poète du théâtre de Drury Lane,
fonction
qu'il occupera de 1793 à 1805.
Il tente de monter une
librairie, mais fait faillite et émigre avec sa famille à New York
pour échapper à ses créanciers.
C'est là qu'il vivra jusqu'à la fin
de sa vie, en 1838 , donnant des leçons d'italien, tentant sans trop
de succès d'introduire la littérature et la musique italiennes dans
Je Nouveau Monde.
Une mémoire tendancieuse
P
ubliés à New York de 1823 à 1827 , les Mémoires de
Lorenzo da Ponte
sont- surtout pour ce qui est de la période
européenne-,
un témoignage passionnant sur la vie culturelle à
la fin du xvme sièc le.
Condamné lui-même aux seconds rôles,
Da Ponte a côtoyé des personnages importants dans cette
Europe cosmopolite, cultivée, mais aussi quelque peu intrigante
et décadente de la fin de l'Ancien Régime.
On peut toutefois
regretter que, soucieux avant tout de se faire valoir, 1 'auteur se
montre souvent tendancieux
et qu'il fournisse peu de rensei
gnements qui auraient été précieux, par exemple sur son travail
avec Mozart..
»
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