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LUCIEN LEUWEN de Stendhal (analyse détaillée)

Publié le 23/10/2018

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stendhal

LUCIEN LEUWEN. Roman inachevé de Stendhal, pseudonyme d'Henri Beyle (1783-1842), publié à Paris chez Champion en 1926. Les premiers chapitres avaient paru, sous le titre le Chasseur vert, dans un volume de Nouvelles inédites de Stendhal, à Paris chez Michel Lévy en 1855. En 1894, Jean de Mitty donnera une édition plus complète, mais très infidèle, sous le titre de Lucien Leuwen. Celui-ci sera conservé par Henry Débrayé dans son édition de 1926 chez Champion, tandis que Henri Rambaud en présentera en 1929 une version un peu différente intitulée le Rouge et le Blanc.

Première partie. Lucien Leuwen, renvoyé de l’École polytechnique en 1832 pour opinions républicaines, est un jeune homme élégant et distingué ; son grand tort aux yeux de son ami Ernest Develroy, est de ne pas se montrer ennuyeux en société afin de s’y faire une position (chap. I). M. Leuwen. banquier riche et spirituel, reproche au contraire à son fils d’être en passe de devenir aussi ennuyeux qu'un « saint-simo-nien » (2). Nommé sous-lieutenant à Nancy, où il pourra rencontrer notamment Gautier, le chef des républicains, ainsi que des dames nobles, dont Mme d'Hocquincourt. la plus jolie personne de la ville, et une jeune veuve, Mme de Chastel-ler, Lucien tombé de cheval sous les fenêtres d’une dame blonde ; il s’agit précisément de Bathilde de Chasteller, dont il va avoir l’esprit occupé (3-4). L'arrivée du régiment a mis la ville en émoi ; la distinction polie de Lucien dans les salons déçoit les républicains, qui avaient cru accueillir un compagnon. Lucien se lie pourtant d'amitié avec Gautier, s'attirant ainsi un rappel à l’ordre de son colonel et une lettre moqueuse de son père ; puis il fait la connaissance du docteur Du Poirier, créature vulgaire qui anime le clan légitimiste, de Mme Serpierre et de ses six filles à marier, de Mme d’Hocquincourt, et d'autres légitimistes qui lui font juger la société nancéienne assommante (5-12). Tombant de nouveau de cheval sous les fenêtres de Mme de Chasteller, qu'il avait oubliée, il cherche à rencontrer cette dame sur laquelle courent de méchants bruits. Au bal chez les Serpierre, il se défend d'un début d’amour pour elle. Il lui fait bientôt part de ses soupçons sur ses liaisons passées: elle-même craint de s’être compromise auprès de lui (13-19). Ces craintes réciproques s'évanouiront dans un instant d'abandon lors d'une promenade jusqu’à l'auberge du « Chasseur vert », mais Mme de Chasteller, se ressaisissant se fait assister d'une amie, Mlle Bérard, quand Lucien lui rend visite (20-24).

stendhal

« Première partie.

Lucien Leuwen, renvoyé de l'École polytechnique en 1832 pour opin ions républicaines.

est un jeune homme élégant et dis ­ ti ngué ; son grand tort.

aux yeux de son ami Emest Develroy, est de ne pas se montrer ennuyeux e n société afin de s'y faire une pos it ion ( chap.

1 ).

M.

Leuwen, banqu ier riche et spirituel , reproche au contraire à son fils d'êt~ en passe de devenir au ssi ennuyeux qu'un « saint-s imo ­ nien » (2).

Nommé sous-lieutenant à Nancy, où il pourra rencontrer notamment Gautier, le chef des répub l icains.

ainsi que des dames nobl es.

dont Mme d'Hocquincourt.

la plus jo lie personne de la ville, et une jevne veuve, Mme de Chastel- 1er, Luc ien tombe de cheval sous les fenêtres d'une dame blonde; il s'agit précisément de Bathilde de Chast elier, dont il va avoir l'esprit occupé (3-4) .

L'arrivée du régiment a mis la ville en émoi ; la distinction po l ie de Lucien dans les salons déçoi t les répub l icains, qui avaient cru accueillir un compagnon.

Lucien se lie pourtant d'amit ié avec Gautier, s'attirant ainsi un rappel à l'ordre de son colonel et une lettre moqueuse de son père ; puis il fait la connaissance du doc­ teur Du Poirier, créature vulgaire qui anime le clan légi tim i ste, de Mme Serpierre et de ses six filles à marier, de Mme d'Hocquincourt, et d'autres légitim istes qui lui font juger la société nancéienne assommante (5-12).

Tombant de noweau de cheval sous les fenêtres de Mme de Chaste ller, qu'il avait oubliée, il cherche à ren­ contrer cette dame sur laquelle courent de méchants bruits.

Au bal chez les Serp ierre, il se défend d'un début d'amour pour elle.

Il lui fait bientôt part de ses soupçons sur ses liaisons pas­ sées ; elle-même craint de s'être compromise auprès de lui ( 13-19) .

Ces craintes réciproques s'évanou iront dans un instant d'abandon lors d'une promenade jusqu'à l'auberge du «Chas­ seur vert », mais Mme de Chasteller, se ressais is­ sant, se fait assiste r d'une amie, Mlle Bérard, quand Lucien lui rend visite (20 -24).

Armés de leurs préventions, tous deux croient leur sent i­ ment évanoui; et bi en qu'une nouvelle prome­ nade au « Chasseur vert» ran ime leur émot i on, Mme de Chaste ller mo ntre la plus extrême sévé­ rité envers Lucien qui mesure m ieux encore la platitude de la société nancéienne, jusqu:au jour où.

sous l'œ il moqueur de Mme d'Hocqu i ncourt.

Lucien l'ayant appelée « mon an ge».

Mme de Chaste lier se ret ient de justesse de lui avouer son amour.

Inquiète de l'intérêt de Mme d'Hocq uin­ court pour Lucien, elle lui accorde enfin un baiser (28 -33), puis, croyant son honneur perdu, tombe ma lade.

C'est le moment choisi par Du Poiri er pou r imaginer un stratagème qu i éloignera Lucien : un e hab ile mise en scè n e fait croire à celu i-ci que sa chère Bathilde vient d'accoucher.

Il fuit à Paris (34- 37).

Deux i ème partie .

Luc ien souhaitant quitter l'armée.

son père lui trouve un emploi auprès du comte de Vaize, administra teur influent et futur ministre (38).

Il s'habitue un peu à son malheur, tandis que Mme de Chasteller se croit abandon ­ née.

Luc ien rencontre la belle Mme Grandet et s'in itie à des affaires qui exigen t plus de souplesse que de convict i ons (39-45).

M.

Leuwen engage son fils à sédu ire Mme Grandet à qui il ne déplai­ rait pas d'inspirer une passion malheureuse à un jeune homme, et lui reproche une fois encore son sérieux et son « bon sens ».

Lucien consent enfin à faire un semblant de cour à Mme Gran­ det.

mais doit bientôt accomplir pour le service du ministre une miss ion électorale en province ; il y recueille, de la foule hostile, une pelletée de boue au visage (46-49).

Il apprend son métier grâce aux conseils de son ami jacobin Coffe, doué d'un meilleur sang-fro id que lui, pui.s ren­ contre le préfet et décowre avec surprise les dessous de sa miss ion .

M.

Leuwen, qui s'est fait élire député de l'Aveyron, goOte aux jo ies de la politique ; Lucien voit lui aussi son influence gran­ dir dans les cab inets.

mais continue de prendre les choses avec sérieux (50-60) .

Tandis que M.

Grandet s'est mis en tête de devenir ministre.

Lucien est de plus en plus sensible à la vulgarité de sa femme ; c'est elle, désorma is, qui.lu i fait la cour, au po int de deven ir tout de bon amou­ reuse de cet homme en qui elle découvre la sin­ cérité et de tomber littéralement dans ses bras.

M.

Leuwen est mort subitement.

Lucien est ruiné (61 -68).

La suite est restée à l'état d'ébauches.

Lucien est nommé secréta ire d'ambassade à Capel, un nom imaginaire pour dés igner Madrid.

Mais les notes de Stendhal montrent qu'il pense en réalité à « Oma r» (Rome).

Ains i l e plus lo n g des ro m ans de S ten dhal est -il resté inachevé.

Ce n'est pas un par ad oxe si l'o n ad m et qu'il cou rt, au long d'une deuxième pa rtie d'u n in tér ê t inég al, ap rès un imp os ­ sib le dé nouem ent.

julien Sorel (vo ir le *Ro uge et le Noir) p uisa it, da ns so n désir de revanc he sur la s ocié té, une éne rg ie qui le hissait jusqu'au tragique : Lu cien. »

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