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Madame de La Fayette: La Princesse de Clèves

Publié le 08/01/2020

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Chartres, incapable de tenir sa langue, provoque une affreuse crise de confiance entre les époux, chacun soupçonnant l’autre de trahison. Quant à Nemours, il est désespéré du mal qu’il a causé à la princesse de Clèves par son indiscrétion. Sur ces entrefaites, Henri II meurt au cours d’un tournoi.

Quatrième partie

La nouvelle Cour s’installe. M. de Clèves, qui se doute que c’est Nemours qui est aimé de sa femme, le fait suivre lorsqu’il se rend à Coulommiers, où la princesse s’est une fois de plus réfugiée. En pleine nuit, et tandis qu’elle ne le sait pas là, Nemours surprend Mme de Clèves en train de contempler mélancoliquement dans le pavillon du parc un tableau où il est peint et en train d’attacher des rubans à une canne des Indes qui lui a appartenu. Elle l’aperçoit, s’enfuit, mais M. de Clèves se persuade que sa femme lui a été réellement infidèle et meurt de chagrin. Désespérée, pleine de remords, M™ de Clèves, bien que veuve et libre, s’interdit d’épouser M. de Nemours après lui avoir cependant avoué une première fois qui sera aussi la dernière, qu’elle l’aimait d’un amour aussi violent que le sien. Elle quitte d’abord la Cour, en se retirant sur ses terres, puis dans un couvent, où elle achève dans la solitude et la piété une existence aussi brève que malheureuse.

b - Composition

Ce résumé ne rend nullement compte de la complexité et de la finesse de la composition. Tout d’abord parce que le fil linéaire de l’intrigue est interrompu par des histoires enchâssées, pratique courante dans le roman à l’époque, ici au nombre de quatre :

- au milieu de la première partie, M”1' de Chartres, qui a compris avant sa fille l’amour que celle-ci ressent pour Nemours, lui raconte l’histoire de Diane de Poitiers ;

- à la fin de la première partie et au début de la deuxième, M. de Clèves raconte à sa femme l’histoire de Mme de Tournon, que tout le monde prenait pour une femme vertueuse, et qui vient de mourir après avoir laissé croire à deux hommes en même temps qu’elle les aimait exclusivement;

- au milieu de la deuxième partie, la Dauphine raconte à Mme de Clèves l’histoire d’Anne de Boulen (Anne Boleyn), mère de la reine Élisabeth d’Angleterre, que M. de Nemours doit en principe épouser;

- enfin, à la fin de la deuxième partie et au début de la troisième, l’histoire du vidante de Chartres et de la reine est racontée à Nemours par le vidame lui-même.

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« LA FICHE DE LECTURE LITIÉRAIRE sonnage principal (c'est le cas de I.:Astrée d'Honoré d'Urfé ou des romans de M'1• de Scudéry, Clélie ou Le grand Cyrus).

Ce personnage est présent du début à la fin, ce qui pourrait déjà justifier qu'il donne son nom au récit.

Mais il n'est pas indifférent que ce soit une femme qui se trouve au centre de cette histoire d'amour malheureuse et sublime.

c -Liens avec les autres œuvres de Mm• de La Fayette Les liens de La Princesse de Clèves avec les autres œuvres de Mme de La Fayette sont très nets : les deux nouvelles historiques, La Princesse de Montpensier et La Comtesse de Tende ont aussi des femmes pour héroïnes.

Leur sujet est voisin : il s'agit de l'histoire d'une jeune fille du grand monde, qui épouse par convenance un homme qu'elle n'aime pas; bientôt elle tombe amoureuse d'un autre, mais par vertu et par raison elle tente de combattre cette passion.

Dans les deux cas, la passion amoureuse est destructrice et malheureuse.

I.: époque choisie et le cadre sont les mêmes que dans La Princesse de Clèves: l'époque des Valois, la Cour et ses intrigues, son hypocrisie, sa cruauté, la politique jouant un plus grand rôle que la grande Histoire.

Les personnages appartiennent à la haute noblesse française.

Enfin, une écriture déjà dépouillée, qui va à l'essentiel, est l'instrument d'analyse des cœurs.

Même un roman aussi nettement baroque que Zaïde (s'il est bien en partie de la main de Mm• de La Fayette, son autre auteur étant pro­ bablement le romancier Segrais) présente quelques liens avec le chef-d'œuvre de 1678 : encore une héroïne féminine, une Grecque merveilleusement belle, dont Consalve tombe amoureux et de nombreuses analyses approfondies de l'intério­ rité des personnages.

Mais cette fois le dénouement est heureux.

2 -Résumé et composition a -Les données de l'intrigue En quatre parties de longueur inégale, le roman racont.e l'histoire d'une passion adultère malheureuse, celle de Mm• de Clèves, épouse du prince de Clèves, pour le duc de Nemours.

Le récit occupe la seule année 1559 (règne de Henri II).

Première partie Le récit s'ouvre sur une présentation de la Cour, avec ses clans principaux et ses figures majeures : Diane de Poitiers, maîtresse du roi, rivale de Catherine de Médicis, son épouse; le connétable de Montmorency, favori du roi, opposé aux Guise, qui ont la faveur de la reine.

On apprend que M.

de Nemours, l'un des plus parfaits gentilshommes de la Cour, doit épouser Élisabeth, nouvelle reine d'Angleterre.

Paraît alors dans le monde une jeune fille d'une beauté remarqua­ ble, M11• de Chartres, riche héritière élevée dans le culte du devoir et de la vertu 74. »

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