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La Princesse de Clèves (1678) - Madame de La Fayette (1634-1693)

Publié le 29/09/2013

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  CONTEXTE – Henri 2 = roi de France de 1547 à 1559, fils de François 1er, mari de Catherine de Médicis VOCABULAIRE "admiration" = sens ancien, étonnement devant quelque chose d'extraordinaire ou d'imprévu "vidame" = Titre de noblesse désignant un officier qui remplace un ecclésiastique ANALYSE Un portrait esquissé Désignations du personnage "beauté" : Madame de Chartres est valorisée dès le début et suscite l'admiration "beauté parfaite" : L'auteur insiste et surenchérit "belles personnes" "une des plus grandes héritières" : Évoquer cela semble important pour l'auteur car sa richesse lui permettra d'avoir un choix large dans sa vie, elle sera très convoitée par les hommes. Elle a donc une place importante "sa fille" : Elle est liée à sa mère "mademoiselle de Chartres" : Elle n'est pas mariée à son âge, ce qui est assez mal vu. La particule dans son nom de famille nous renseigne sur sa classe sociale, ici la grande noblesse CONCLUSION : Les différentes façons de désigner le personnage nous renseignent sur sa beauté mais également sur sa situation sociale Informations objectives "Son père était mort jeune" : Forte influence de la mère sur son éducation "on avait déjà proposé plusieurs mariages" : Objet de désir, elle a le choix "dans sa seizième année" : en âge de se marier CONCLUSION : On dispose de peu d'informations Portrait physique Au début du texte, elle est décrite comme très belle "La blancheur de son teint et ses cheveux blonds" : idéal de beauté en Occident et association symbolique des couleurs (clarté = pureté) "plein de grâce et de charmes" CONCLUSION : On dispose de peu d'informations sur le physique, ce qui laisse le lecteur libre pour imaginer sa conception de la beauté et exprimer sa subjectivité. Mademoiselle de Chartres est l'héroïne de ce roman classique car la "beauté parfaite" se trouve dans la littérature précieuse, dont faisait partie Madame de la Fayette. Ces informations sont valorisantes, le portrait est idéalisé, l'auteur ne la décrit que de façon positive. Elle en serait presque irréelle. "grâce et charmes" décrit le comportement admirable dû à son éducation Éléments subjectifs du portrait, tournures mettant en valeur "une des plus grandes héritières de France" : Tournure superlative plaçant la personne concernée tout en haut de la hiérarchie "esprit" : Le portrait souligne son intelligence. La jeune fille est dotée de beaucoup de qualités. À aucun moment l'auteur ne la dévalorise "donner de la vertu" : notion de vertu symbolisant la croyance et le non-intérêt pour la sexualité "à là lui rendre aimable" : allusion à d'autres qualités (agréable en société, gracieuse, l'art de la concentration) "un des grands partis qu'il y eût en France" : Ces 2 éléments prouvent qu'il est important d'être riche et d'avoir du pouvoir L'importance du portrait moral Les temps verbaux : réflexion sur le passé des personnages "Son père était mort jeune" "et l'avait laissée sous la conduite de madame de Chartres" : Éducation menée par la mère Des verbes à l'imparfait de l'indicatif car cette éducation a duré plusieurs années "plusieurs mariages" "le vidame alla au-devant d'elle ; il fut surpris de la grande beauté de mademoiselle de Chartres" : Surprise du vidame quand il voit la jeune fille. L'expression de l'antériorité insiste beaucoup sur l'éducation de la jeune fille. Une enfance et une adolescence peu commune Les traits de caractères Les traits de caractères de mademoiselle de Chartres correspondent à un idéal : elle est intelligente, morale, aimable. Ils sont mis en évidence sur l'insistance de son éducation : cultiver ce qui prouve une forte influence de la mère. Et aucune action de la jeune fille. Révèle l'influence de la mère qui avait de bonnes attentions Les paroles rapportées "montrait", "contait"… Influence déterminante de la mère et des discours qu'elle a tenus à sa fille. Paroles narrativisées "le peu de sincérité des hommes, leurs tromperies et leur infidélités" : Description péjorative des hommes dans le texte en les trouvant peu fiables, infidèles. "amour (…) agréable" : Contradiction : Il lui sera difficile d'être amoureuse de son mari donc ce ne peut être agréable pour elle. De plus, elle souhaiterait être amoureuse mais elle doit rester fidèle à son mari. Elle lui demande presque l'impossible en la préparant au mariage "tranquillité (…) vertu" : Tranquillité associée à la vertu "combien il était difficile de conserver cette vertu" L'habileté du discours de Madame de Chartres Conseils maternels qui la projettent dans sa vie future et sur les possibilités de bonheur qui lui réservent Discours semblant reposer sur une grande expérience de la vie. Or les jeunes filles à cette époque sont coupées de toute vie sociale L'invitation au lecteur pour construire la suite du récit Possibilité de suite : La mère va choisir un mari et va la choisir en fonction de sa vertu et de sa richesse. Mais sa fille ne sera pas heureuse. CONCLUSION : Un portrait reflétant l'art du portrait au 17e siècle. Le personnage y est idéalisé comme presque toujours dans les romans précieux. Ce portrait n'est pas très précis sur le physique. Madame de la Fayette a beaucoup apporté au genre romanesque et dans le réalisme psychologique dans la mesure où l'éducation a pris une place très importante, le personnage féminin y est autant évoqué dans ses qualités morales et intellectuelles que pour son portrait physique. INTRODUCTION – Madame de La Fayette est rentrée en noblesse grâce à son mariage. Elle vit donc dans un confort matériel. Ce milieu privilégié lui permet d'observer les nobles, d'avoir une position assez influente et de tenir un salon de discussion (recevoir des intellectuels, des gens influents. On retrouve les mêmes sentiments dans le texte. Elle a été sous l'influence des jansénistes (courant d'austérité, de rigueur, d'exigence intellectuelle, du pessimisme, de la conception sombre de l'existence humaine). Elle est souvent présentée comme l'exemple de l'écriture classique (français clair, phrases structurées, utilisation rigoureuse du vocabulaire).          Il parut alors une beauté à la cour, qui attira les yeux de tout le monde, et l'on doit croire que c'était une beauté parfaite, puisqu'elle donna de l'admiration1 dans un lieu où l'on était si accoutumé à voir de belles personnes. Elle était de la même maison que le vidame2 de Chartres, et une des plus grandes héritières de France. Son père était mort jeune, et l'avait laissée sous la conduite de madame de Chartres, sa femme, dont le bien, la vertu et le mérite étaient extraordinaires. Après avoir perdu son mari, elle avait passé plusieurs années sans revenir à la cour. Pendant cette absence, elle avait donné ses soins à l'éducation de sa fille ; mais elle ne travailla pas seulement à cultiver son esprit et sa beauté ; elle songea aussi à lui donner de la vertu et à la lui rendre aimable. La plupart des mères s'imaginent qu'il suffit de ne parler jamais de galanterie devant les jeunes personnes pour les en éloigner. Madame de Chartres avait une opinion opposée ; elle faisait souvent à sa fille des peintures de l'amour ; elle lui montrait ce qu'il a d'agréable pour la persuader plus aisément sur ce qu'elle lui en apprenait de dangereux ; elle lui contait le peu de sincérité des hommes, leurs tromperies et leur infidélité, les malheurs domestiques où plongent les engagements ; et elle lui faisait voir, d'un autre côté, quelle tranquillité suivait la vie d'une honnête femme, et combien la vertu donnait d'éclat et d'élévation à une personne qui avait de la beauté et de la naissance. Mais elle lui faisait voir aussi combien il était difficile de conserver cette vertu, que par une extrême défiance de soi-même, et par un grand soin de s'attacher à ce qui seul peut faire le bonheur d'une femme, qui est d'aimer son mari et d'en être aimée.          Cette héritière était alors un des grands partis qu'il y eût en France ; et quoiqu'elle fût dans une extrême jeunesse, l'on avait déjà proposé plusieurs mariages. Madame de Chartres, qui était extrêmement glorieuse, ne trouvait presque rien digne de sa fille ; la voyant dans sa seizième année, elle voulut la mener à la cour. Lorsqu'elle arriva, le vidame alla au-devant d'elle ; il fut surpris de la grande beauté de mademoiselle de Chartres, et il en fut surpris avec raison. La blancheur de son teint et ses cheveux blonds lui donnaient un éclat que l'on n'a jamais vu qu'à elle ; tous ses traits étaient réguliers, et son visage et sa personne étaient pleins de grâce et de charmes.

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« "belles personnes" "une des plus grandes héritières" : Évoquer cela semble important pour l'auteur car sa richesse lui permettra d'avoir un choix large dans sa vie, elle sera très convoitée par les hommes.

Elle a donc une place importante "sa fille" : Elle est liée à sa mère "mademoiselle de Chartres" : Elle n'est pas mariée à son âge, ce qui est assez mal vu.

La particule dans son nom de famille nous renseigne sur sa classe sociale, ici la grande noblesse CONCLUSION : Les différentes façons de désigner le personnage nous renseignent sur sa beauté mais également sur sa situation sociale Informations objectives "Son père était mort jeune" : Forte influence de la mère sur son éducation "on avait déjà proposé plusieurs mariages" : Objet de désir, elle a le choix "dans sa seizième année" : en âge de se marier CONCLUSION : On dispose de peu d'informations Portrait physique Au début du texte, elle est décrite comme très belle "La blancheur de son teint et ses cheveux blonds" : idéal de beauté en Occident et association symbolique des couleurs (clarté = pureté) "plein de grâce et de charmes" CONCLUSION : On dispose de peu d'informations sur le physique, ce qui laisse le lecteur libre pour. »

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