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Malade imaginaire (le), comédie en 3 actes et en prose de Molière

Publié le 24/01/2019

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Malade imaginaire (le), comédie en 3 actes et en prose de Molière, la dernière qu'il ait écrite et jouée (1673), car il mourra après la quatrième représentation. Argan se calfeutre chez lui et s'invente une maladie qui lui permet d'organiser une curieuse stratégie défensive. Plus qu'un univers aseptisé, il désire un monde confortable qui le préserve des agressions extérieures. Seules la discrète Angélique, sa fille, et la rieuse Toinette, sa servante, dérangent ce rêve : mais ce sont elles qui, en fait, sont « à l'écoute » d'Argan, tandis que ses « alliés », épouse, flatteurs et médecins, ne s'intéressent qu'à eux-mêmes. Cette pièce « à maniaque central » comporte également des intermèdes chantés et dansés qui corrigent et compensent la tonalité tantôt sombre, tantôt triviale de l'action.

MAL DU SIÈCLE. L'expression désigne le malaise moral et idéologique des premières générations du xixe s. Avant d'appartenir à l'histoire littéraire, elle est formellement attestée dans des textes contemporains du phénomène qu'elle désigne. Sa première forme est sans doute le « vague des passions » défini par Chateaubriand dans le Génie du christianisme : il s'agit d'une mélancolie moderne, qu'ont donc ignorée les Anciens, liée au fait que les lectures et la culture précèdent l’expérience ; privés du stade, du forum, de l'agora, enfermés dans une vie purement individuelle et soumis à l'influence des femmes, les Modernes et notamment les jeunes, connaissent une sorte de repli et de renfermement qui engendre passivité, désir de fuite, aspiration vague vers un objet impossible à nommer.

 

René est l'illustration de ce sentiment nouveau. Dans un projet de préface d'Adolphe, Benjamin Constant déclare qu'il a voulu peindre « une des principales maladies du siècle » (fatigue, incertitude, absence de force, analyse perpétuelle de soi). Lamennais dans son Essai sur l’indifférence en matière de religion (1817) parle lui aussi de « siècle malade », et Courier reprend l'idée en lui donnant peut-être sa première forme définitive (« c'est proprement le mal du siècle », Pétition pour des villageois qu'on empêche de danser, 1822). En 1833, Sainte-Beuve note, à propos de la réédition d'Oberman : vision en Dieu et celle des causes occasionnelles. La première fait de la raison humaine une participation à la Raison étemelle qui n'est autre que le Verbe divin (Dieu produit directement nos idées à l'occasion de ce qui se passe dans notre corps) ; la seconde approfondit la critique cartésienne de la causalité aristotélicienne en faisant appel à l'expérience psychologique (je vois et je sens le mouvement de mon corps ; je sais qu'il est précédé par l'idée de mouvement ; mais l'acte qui crée ce mouvement est un mystère et l'œuvre de Dieu). Cet affinement de la notion de causalité mène au concept de « loi naturelle » et annonce Hume, Kant et la psychologie du xviiie s.

« traitements qu'on lui fait subir.

Maternellement, Béline le console.

Angélique a quitté la chambre, Toinette la suit encourant après avoir écrasé un oreiller sur la tête d'Argan.

Celui-ci se retourne vers Béline et pleure dans son sein.

Ilveut faire son testament en sa faveur : elle proteste, mais fait entrer le notaire.SCÈNE 7 Le notaire, M.

Bonnefoi, explique les différentes façons de tourner la loi pendant que Béline joue la comédiedes larmes à la seule idée de perdre son Argan.

On se met d'accord cependant sur le meilleur moyen de faire cetestament au détriment des autres membres de la famille et Argan se fait emmener dans une autre pièce pour lerédiger et pour faire une donation à Béline.SCÈNE 8 Angélique et Toinette reviennent.

Elles ont aperçu Béline, Argan et le notaire qui sortaient.

Angélique, quisait les vues intéressées de sa belle-mère, ne s'en préoccupe guère pourvu qu'on lui laisse épouser Cléante.

Ellesupplie Toinette de le faire prévenir du mariage que son père prépare; Toinette promet de l'aider...

Elle n'en peutdire davantage : elle est appelée par Béline.INTERMÈDE Polichinelle vient donner une sérénade à Toinette. ACTE II.

Les prétendants.

Même lieu, le lendemain matin. SCÈNE 1 Toinette s'entretient avec le beau jeune homme qu'aime Angélique et qui l'aime: Cléante.

Il lui apprend qu'ila réussi à prendre la place du maître de musique pour la leçon d'Angélique, mais attention! voici Argan.SCÈNE 2 Argan fait une promenade hygiénique dans sa chambre (dans le sens de la longueur).

Toinette réussit à luiprésenter le maître de musique.

Argan fait donc demander Angélique : il veut, malgré les conseils de Toinette,assister à sa leçon ! Toinette, elle, va voir si Béline est prête.SCÈNE 3 Arrive Angélique qui est très surprise de voir ici Cléante.

Elle se reprend vite et explique à Argan sonétonnement par un conte à dormir debout.SCÈNE 4 Toinette revient pour annoncer les Diafoirus père et fils.

Argan explique à Cléante, qu'il prend toujours pourle maître de musique, qu'il marie sa fille au jeune Thomas Diafoirus.

Il l'invite même à la noce.SCÈNE 5 Entrée triomphale des deux médecins Diafoirus.

Civilités, compliments.

Diafoirus père fait un tableau desqualités de Diafoirus fils.

Sa qualité majeure? La force avec laquelle il s'oppose aux prétendues découvertesmédicales du siècle, comme celle de la circulation du sang.

On écoute ensuite la leçon de chant qui permet àAngélique et à Cléante d'échanger des mots tendres.

Argan commence à avoir des doutes au sujet de ce maître demusique, il s'irrite, et Cléante quitte la scène.SCÈNE 6 Entrée de Béline; on lui présente les Diafoirus.

Angélique essaie de rendre Thomas Diafoirus un peu moinsempressé et, après une explication vive avec Béline, elle quitte la scène.

Argan l'a menacée du couvent.

Béline s'enva elle aussi, elle a à faire.

Les Diafoirus enfin prennent congé d'Argan non sans avoir fait à son sujet un diagnosticsolennel.SCÈNE 7 Béline revient; elle a aperçu un jeune homme avec Angélique et veut en avertir Argan.

Qu'il interroge lapetite Louison, jeune soeur d'Angélique, elle était dans la même pièce que les coupables.SCÈNE 8 Béline est sortie, entre Louison.

Argan est menaçant.

Louison fait la morte.

Argan s'attendrit.

Louison finitpar lui dire que le maître de musique était dans la chambre de sa soeur et qu'il s'est enfui en apercevant Béline.Argan se plaint qu'on ne lui laisse même plus le temps d'être malade.SCÈNE 9 Louison n'a pas plutôt quitté la scène qu'arrive Béralde, qui s'inquiète de la santé de son frère et luipropose un divertissement pour dissiper son chagrin.INTERMÈDE Égyptiens et Égyptiennes vêtus en Mores qui font des danses entremêlées de chansons. ACTE III.

Le stratagème. Même décor, un peu plus tard.SCÈNE 1 Béralde, Argan et Toinette sont dans la chambre.

Béralde voudrait bien s'expliquer avec Argan, mais cedernier a encore un besoin pressant à satisfaire et s'en va.SCÈNE 2 Pendant l'absence de son frère, Béralde promet à Toinette de faire tout ce qui est en son pouvoir pouraider Angélique.

Toinette, elle, annonce qu'elle a préparé un tour de sa façon.SCÈNE 3 Quand Argan revient, Béralde l'invite d'abord à ne pas se mettre en colère lors de la conversation qu'ilsvont avoir.

Sur l'assurance qui lui en est donnée, il entreprend d'amener Argan à prendre une attitude plusraisonnable.

On en vient à parler de la médecine et par conséquent des comédies de Molière qu'Argan tient pourbien impertinentes et que Béralde, lui, approuve.SCÈNE 4 On aborde à nouveau la question du mariage d'Angélique quand intervient M.

Fleurant qui veut administrerun lavement à Argan, lavement prescrit par M.

Purgon.

Béralde le fait sortir.SCÈNES 5 ET 6 C'est alors M.

Purgon qui fait irruption, indigné qu'on ait refusé le traitement qu'il avait prescrit;Argan se défend en rejetant la responsabilité de ce refus sur son frère; M.

Purgon ne veut rien entendre, déchire ladonation qu'il voulait faire à Thomas Diafoirus pour son mariage et sort en appelant sur Argan toutes sortes demaladies.

Argan en est malade !SCÈNES 7 À 10 Toinette annonce qu'un médecin demande à voir Argan.

Elle sort et entre à nouveau déguisée enmédecin, ressort et rentre sans son accoutrement pour qu'Argan soit bien dupe de ce déguisement et croie que,malgré la ressemblance qu'il y a entre ce médecin et sa servante, ce sont bien deux personnes différentes.

Quandelle revient, en médecin, elle examine Argan et fait un diagnostic contraire à celui de M.

Purgon qu'elle qualified'ignorant.

Avant de sortir, elle déclare que le seul traitement à appliquer pour guérir le mal dont souffre Argan estl'amputation d'un bras et la destruction d'un oeil.. »

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