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Manon Lescaut de L'abbé Prévost

Publié le 22/02/2012

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Issu d'une grande famille, le chevalier des Grieux est en train d'achever ses études lorsqu'il rencontre une jeune inconnue dont il s'éprend passionnément, Manon Lescaut. Les deux amants vivent cachés à Paris ; mais, cédant à l'appât du luxe, Manon répond aux avances d'un puissant fermier général. Accablé par cette trahison, le jeune chevalier part pour le séminaire. Un an plus tard, cependant, Manon le reconquiert. Les deux amants vivent d'expédients plus ou moins honnêtes et manquent chroniquement d'argent. Manon entreprend de recourir à la générosité du fermier général, faisant passer le chevalier des Grieux pour son frère. Mais l'escroquerie est découverte et les deux amants sont jetés en prison. ?
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« donne de la grandeur au roman.

Elle transporte les deux amants dans un univers où ils échappent à la société qui lesa contaminés : ils y retrouvent leur amour intact. Opéra : Jules Massenet, Manon (18841.

Giacomo Puccini, Manon Lescaut (1893). Cinéma : H.-G.

Clouzot, Manon (1949).

Jean Delannoy, Histoire de Manon Lescaut et du chevalier des Grieux (1961).

Jean Aurel, Manon 70 (1968). LE CONTEXTE L'abbé Prévost, écrivain prolixe, est resté dans la mémoire commune comme l'auteur d'un seul roman, l'Histoire duchevalier Des Grieux et de Manon Lescaut, publié en 1731 et constituant le septième tome des Mémoires d'unhomme de qualité.

Ce roman d'apprentissage et d'amour occupe en effet une place unique, chez son auteur commedans la production romanesque du xviiie siècle : le charme mystérieux de l'ingénue libertine et la force tragique del'amour fou lui confèrent d'emblée le statut de mythe littéraire. LE TEXTE A dix-sept ans, un jeune homme d'une excellente famille, Des Grieux, tombe amoureux, dès le premier regard, d'unejeune fille, Manon Lescaut.

Elle n'est pas de son monde, elle aime l'argent et l'amour, celui-ci lui procurant bientôtcelui-là.

Il quitte tout pour elle, se reprend, mais elle l'« enlève » au séminaire et il s'abandonne : vols, mensonges,déshonneur, meurtre sont les étapes de leur déchéance...

Cependant, au bout de la chute, tous deux se régénèrent; en Louisiane, où elle est déportée et où il l'accompagne, elle meurt près de lui, dans le désert et la pureté.

Ilsurvit, pour son rachat. LES THÈMES MAJEURS • L'amour fouManon incarne la beauté et le plaisir, dans une parfaite amoralité.

Le chevalier, sage et studieux avant de l'avoirvue, se détruit pour elle.

Mais si l'amour brûle tout ce qui lui fait obstacle, il purifie comme le feu : Manon pourraitretrouver une vie de luxe grâce à une petite vilenie ; elle s'enfuit avec son chevalier et meurt d'épuisement. • L'argent roiIl règne en maître dans cette société de viveurs enrichis, de petits parasites et de gros profiteurs ; pour jouer,souper, se procurer une femme, fermer les yeux sur la fuite d'une prisonnière, l'argent est omniprésent : « C'est unfonds excellent pour les petits que la sottise des riches.

» • La morale ambiguëLe « contraste perpétuel de bons sentiments et d'actions mauvaises » vaut-il comme un exemple salutaire dudanger des passions ? L'auteur l'affirme, mais le charme vénéneux de Manon et le culte sacrilège que lui voue DesGrieux semblent plus forts que le moralisme qu'il professe. L'ÉCRITURE • Une narration emboîtéeD'abord faite par un « homme de qualité » qui commence avec ce livre un autre tome de ses Mémoires, elle estreprise par Des Grieux.

À cet enchâssement de narrations s'ajoutent de nombreuses prises de parole par les diverspersonnages : le récit n'en est que plus vivant. • Une chronologie éclatéeTout est fini quand le récit commence, puisque Manon est morte.

L'accompli s'exprime surtout par le passé simple.Mais Des Grieux revit le passé le plus souvent au présent, tout en utilisant des imparfaits qui rappellent bien aulecteur qu'il n'y a plus d'espoir.

Le futur ou des formules telles que « Je ne devais pas tarder à découvrir...

» fontpressentir des traverses, voire le malheur. • Des personnages typésUn mauvais génie : le frère de Manon ; des figures tendres et tutélaires : le père et l'ami du chevalier ; des groupesdéfinis par leur fonction : vieux jouisseurs, joueurs/voleurs, figures de l'ordre.

Ce traitement des personnages estreprésentatif d'un art classique, sobre, exempt de pittoresque : jamais Manon n'est décrite dans le roman.. »

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