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MISANTHROPE (le) de Molière

Publié le 26/01/2019

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MISANTHROPE (le), comédie en 5 actes et en vers de Molière (1666). L'atrabilaire Alceste, ne pouvant mettre en accord sa franchise avec le scepticisme souriant de Philinte, le bel esprit d'Oronte, la pruderie d'Arsinoé et la coquetterie de Célimène, décide d'aller vivre loin du monde. Le débat sur la nature, burlesque ou pathétique, de la pièce, s'est ouvert très tôt et nourrira les commentaire de Fénelon (Lettre sur les occupations de l'Académie), de Mar-montel (le Misanthrope corrigé) et de Rousseau (Lettre à d'Alembert) et suscitera les « anti-pièces » de Fabre d'Églantine (le Philinte de Molière ou la Suite du Misanthrope) et de Courteline (la Conversion dAlceste). La mise en scène de Molière accentue l'aspect ridicule d'Alceste (que les contemporains voyaient modelé sur l'intransigeant duc de Montausier) : complaisant envers soi-même, il crie un peu trop fort son impatience — la vertu peut être ainsi aussi vaine que le vice. Mais le Misanthrope est aussi une défense de soi-même contre les pièges de la féminité et de la mondanité. Pourtant Célimène, qui joue, perd (parce qu'elle ne sait pas elle-même si elle aime ou n'aime pas) ; à la fin de la pièce, la reine est nue, tandis qu'Alceste sort grandi d'une véritable épreuve : il a presque réussi à changer le genre littéraire de la pièce dont il est le héros (comédie de mœurs, le Misanthrope récuse ce qui fonde le genre : les contraintes de la vie sociale). Célimène et lui sont chacun, alors, seuls (ils ont perdu le repère du « bonheur vrai »). On peut imaginer que pourrait s'amorcer l'impossible dialogue. Mais au canevas comique s'est superposé une sorte de paradoxe sur les mirages sociaux et les mystères de la communication.

« mœurs (cour et ville : manie des sonnets, embrassades, mar­ quis ridicules, portraits ...

).

2• Quoi qu'il en soit, l'originalité du poète est dans le développement du caractere du Misan­ t/trope autour du9uel gr~vitent plusieurs p_ers?nnage~ repré­ sentant, eux auss1, des vices ou destravers mherents a la na­ ture humaine .

Il.

ANALYSE.

1° Le sujet est la peinture d'un Mi­ santhrope ridicule et malheureux parce qu'il fréquente et qu'il aime une coquette.

_ •· A.ction.

1.

Actes.

1.

ilfjsanthropie d'Alceste, sonnet d'Oronte.

Au début, Alceste s'entretient avec Philinte son ami; il est décidé à ...

rompre en visière a tout le genre humain, parce qu'il voit les hommes ou « méchants et malfaisants » ou « aux méchants complaisants».

Sa haine pour l'huma­ nité est telle que par moments il désire n'avoir plus de rap­ port avec ses semblables.

Pour l'instant, il refuse, confiant dans son bon droit et dans l'équité, de s'occuper d'un pro­ cès que lui fait un scélérat de cour.

Par une contradiction plaisante, il aime une jeune veu\\e, la coquette Célimène, qui reçoit, chez elle plusieurs prétendants; il veut lui deman­ der à ce sujet une explication.

Sa causerie avec Philinte qui « prend tout bonnement les hommes comme ils sont » est interrompue par l'arrivée d'Oronte, le poète-marquis.

Celui-ci le consulte sur des vers de sa façon : Alceste prend des détours comiques, fait des demi-réticences pour faire entendre à Oronte que ses vers ne valent rien.

Il finit par lui déclarer brutalement la vérité et s'attire avec l'auteur blessé dans son amour-propre une méchante affaire.

2.

Salon de Célimène.

Alceste reproche à Célimène sa conduite, mais il ne peut rester longtemps en tête-à-tête avec la jeune femme: malgré ses remontrances, elle reçoit chez elle les visiteurs qu'on lui annonce.

Son salon est bien­ tôt rempli : Acaste et Clitandre qui la courtisent, Eliante sa cousine, Philinte, Alceste sont réunis autour d'elle : les lan­ gues vont bon train sur le compte d'autrui.

Célimène sur­ tout excelle à tracer les portraits de ses amis, aux applau­ dissements des marquis que blâme Alceste.

Un garde de la. »

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