PANÉGYRIQUES de Bossuet

PANÉGYRIQUES de Bossuet. Nous connaissons cinq Panégyriques de Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704), œuvres de jeunesse qui ne furent pas publiées de son vivant. Certains d’entre eux ne nous sont pas parvenus à l’état de manuscrits, quelques-uns même ne nous sont connus que par fragments. Chronologiquement, ces Panégyriques se situent entre 1652 (Panégyriques de saint François d’Assise) et 1659 (Panégyriques de saint Joseph et de sainte Thérèse), c’est-à-dire tout à fait au début de la carrière de prédicateur de Bossuet. Quand il prononce le premier d’entre eux (Panégyrique de saint François d’Assise), Bossuet vient seulement d’être ordonné prêtre et fait docteur en théologie ; il réside alors à Metz, avec le titre d’archidiacre de Sarrebourg. Il est encore tout pénétré de l’influence de saint Vincent de Paul, qui joua un tel rôle dans sa formation de prêtre et de docteur de l’Église, et qui l’obligea à prêcher ; il est également imprégné des œuvres des Pères et de la lecture assidue des Saintes Écritures. Aussi trouve-t-on dans ses sermons de cette époque, à la fois une érudition patristique un peu trop visible, mais en même temps une très grande simplicité de ton, et surtout une force bouillonnante, une puissance de verbe qui s’assagira par la suite, qui se canalisera, mais dont il restera toujours quelque chose dans ces grands chefs-d’œuvre de l’éloquence sacrée que seront les Oraisons funèbres.