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PETIT CHOSE, HISTOIRE D’UN ENFANT (Le) Alphonse Daudet : Fiche de lecture

Publié le 18/11/2018

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histoire

PETIT CHOSE, HISTOIRE D’UN ENFANT (Le) Alphonse Daudet. Roman, 1868.

 

Daniel Eysette passe sa jeunesse dans le Languedoc puis à Lyon. Au collège, sa petite taille, son apparence miséreuse, lui valent le surnom de «Petit Chose». Faute d’argent, Daniel ne peut continuer ses études, il devient surveillant au collège de Sarlande, dans les Cévennes, où il passe deux ans d’enfer, apaisé seulement par la classe des petits, la rédaction de poèmes et les soins d’une jeune orpheline, «les Yeux noirs », à qui il n’ose déclarer son amour. Injustement accusé d’avoir séduit une jeune fille, le Petit Chose est chassé de Sarlande. Aidé par l’abbé Germane, qui l’empêche de se suicider, Daniel retrouve à Paris son frère Jacques. Celui qu’il appellera désormais « ma mère Jacques » travaille pour deux, afin que Daniel puisse continuer à écrire. Accompagnant Jacques chez Pierrotte, frère de lait de leur mère, devenu commerçant à Paris, Daniel croit retrouver les Yeux noirs du collège dans le visage de Camille, la fille de Pierrotte. Jacques est amoureux de Camille qui lui préfère le Petit Chose. Faisant une nouvelle fois preuve d’abnégation, Jacques s’efface au profit de son jeune frère et il l’aide à publier ses poèmes à compte d’auteur. Le seul exemplaire vendu est acheté par la voisine de Daniel, Irma Borel. Subjugué par celle-ci, Daniel devient comédien pour vivre auprès d’elle mais Jacques l’arrache à cette emprise puis meurt d’une phtisie galopante. Daniel tombe malade, Camille et Madame Eysette, devenue aveugle, le veillent. Une fois guéri et pardonné par Camille, toujours amoureuse, Daniel deviendra l’associé de Pierrotte.

 

♦ La première partie de ce roman emprunte beaucoup à la biographie de l’auteur. La faillite familiale, le départ pour Lyon, la Manécanterie, la mort du frère abbé, le poste de surveillant, l’arrivée à Paris et le soutien du frère aîné (Ernest Daudet), tous ces événements sont calqués sur le vécu. La seconde partie est plus romancée. Contrairement au poème du Petit Chose, ceux de Daudet, Les Amoureuses (1858), s'ils ne connaissent pas le succès, susciteront des critiques assez élogieuses. Le Petit Chose n’apportera pas le grand succès à Daudet qui devra attendre 1874 et la sortie de Promont jeune et Risler Aîné.

histoire

« • L'itinéraire de Daniel.

de misères en hwnillations.

de déboires en désillusions.

donne de la vie une vision pessimiste, toutefois tempérée par la présence de personnages au grand cœur Oa mère Jacques, l'abbé Gennan e, Pierrott e), qui adoucissent la cruauté du monde dans lequel se débat le Petit Chose.

Le désir d'émouvoir pousse parfois Daudet à uti li· ser des ell'ets qui, pour être efficaces , sont trop voyants.

et l'entraînent vers la sen· siblelie.

Certaines scènes.

certains per­ sonnages, comme celui de Bamban, le pauvre petit élève qui s'acharne à rem· pUr ses calùers de bâtons difformes.

con­ damné à ne jamais rien apprendre, sont décrits avec un accent de vé ri té qui montre l'attachement de l'auteur pour les faibles et les déshérités.

C'est cette sincérité qui fait la qualité principale de ce roman, que le style de conteur de Daudet, interpellant son lecteur ou son personnage, a un peu •daté•.

ÉomoH• Daudet, Le Petit ChaH, éd.

Patrick Bertlùer.

préface de Jean-Louis Curtis, Galllmard, • Folio•, 1986.. »

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