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PLATON : Gorgias

Publié le 24/09/2012

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Dans la troisième partie du dialogue, Socrate s'oppose à Calliclès : « Le Calliclès du Gorgias est sans doute resté l'un des plus fameux personnages platoniciens. Une tradition philosophique ultérieure l'a même doté d'une certaine exemplarité. Il devait représenter, pour Nietzsche surtout, le personnage le plus antiplatonicien des dialogues , celui qui s'oppose le plus radicalement à l'idéal socratique. Mais si Calliclès est devenu l'emblème d'un immoralisme radical, qui rejette toute obligation de justice, toute reconnaissance de légalité et toute exigence de philosophie et de vérité, ce qui a contribué à rendre ce personnage si fort, c'est aussi la radicalité du débat qui l'oppose à Socrate...

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Edito-Service 1 Explorer Le Gorgias est /' œu ­ vre morale la plus importante de Pla ­ ton ; on raconte qu'un pa ysan cory n­ thien , l'ayant lu, dé­ lai ssa sa charrue et partit pour Ath ènes où il devint plato­ ni cien.

Le livre Rhétor ique et injust ice Q u 'est-ce que la rhétorique ? Guidé par Socrate , Gorgias la définit comme l'art de persuader en produisant une croyance relative au juste et à l' injuste .

Il ne se sent pas responsable du mauvai s usage que ses élèves peuvent faire de so n art ; mais comment peut-il alors préte ndre ensei gn er la justice ? Pour défendre la rhétorique, Pôlos souligne qu 'elle confère le pouvoir de commettre impunément l'inju s tice.

Mais est-ce vraiment un bien ? Socrate démontre au contraire qu'il vaut mieux subir l'injustice que la commettre, car c'est une maladi e de l'âme qu'i l faut éviter ou, si on en a été atteint, extirper par le remède du châtiment.

Indigné par cette conclusion, Calliclès reproche à Socrate de confondre la nature et la loi : ce que la loi égalitaire déclare honteux est beau selon la nature qui reconnaît les privil èges de s forts.

TI doit cependant admettre que l'agréable n'es t pas le bien , et qu~ tout , y compris 1 'ag réable , doit être fait en vue du bien.

L'orateur ne devrait donc chercher qu'à rendre meilleurs ses concitoyens ; c'est ce que SocraJe est le seul à faire, au risque de sa vie, certes , mais le mythe final rappelle les réco m­ penses et les châtiments réservés aux justes et aux injustes après la mort.

Le ch oix d'ex iste nce ..

L e Gorgias n 'es t pa s un pamphlet contre la rhétorique: le portrait du vieux Gorgia s y est plutôt favorable, et s'il n'en va pas de même pour Pôlo s, son apologie de l' inju stice , purement verbale , n' est guère redoutable.

En fait, seule la figure fasc inante de Calliclès est réellement dangereuse, mais Cal li cl ès n 'est pas un sophiste et n'a que mépri s pour eux .

Il est leur élève et utili se leur enseignement pour s'assurer un pouvoir politique dans la démocrati e, tout en songea nt sec rète ­ m en t à conquérir la tyrannie.

La succession des interlocut eurs correspond donc à un approfondi ssemen t des e njeux : face aux co nséq ue nces de la rhétoriqu e, il ne reste que le choix radica l entre deux genres de vie, entre la vie philosophique de Socrate e t l a pratiqu e inju ste où 1 'âme se dénature .. »

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