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QUESTIONS TRÈS SUBTILES ET RÉPONSES AU LIVRE DES SENTENCES

Publié le 03/10/2015

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QUESTIONS TRÈS SUBTILES ET RÉPONSES AU LIVRE DES SENTENCES [Super quatuor libros Sententiarum subtilissimae quaestiones earumdemque decisiones]. Vaste commentaire philosophique et théologique au Livre des sentences de Pierre Lombard, du franciscain anglais Guillaume d’Occam (ou d’Okham, env. 1290-1349), composé au cours de la période de son enseignement à Oxford (1318-1324). Les trois derniers livres, beaucoup plus abrégés, sont probablement une rédaction de ses leçons, compilée par ses élèves. Pour Guillaume d’Occam, les « universaux » n’ont pas d’existence dans le monde de la réalité, et sont seulement des « termes ». Le « concept » est un terme, qui existe dans la pensée antérieurement à toute expression, comme un langage naturel. Rien n’est universel dans la nature, mais peut le devenir par convention : les réalités extérieures tout autant que celles de l’âme. Dans l’âme, l’universel est une qualité subjective de l’esprit. Par nature, les concepts, - particuliers comme les mots, -existent dans l’âme en tant qu’ « images », « peintures » de la chose, « fictions » qui peuvent cependant représenter toutes les choses dont ils sont les images : c’est là l’universel objectif. Toute notre connaissance, y compris la connaissance intellectuelle, part du particulier matériel : tout le réel est particulier. Il n’y a donc pas de place pour l’ « intellect agent », qui dématérialise l’espèce sensible. La connaissance est intuitive si elle est d’existence actuelle, ou abstraite si seulement les termes sont présents à l’esprit, sans certitude de leur existence actuelle. Aucune chose n’étant différente d’elle-même, tout ce qu’elle possède elle l’a en même temps et de la même manière : donc substance et accidents, matière et forme sont aussi particuliers que l’individu.

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