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QUINZE JOYES DE MARIAGE (Les)

Publié le 03/10/2015

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mariage
 Œuvre satirique et anonyme dont la date ne peut être exactement fixée ; il semble toutefois qu’elle soit antérieure à 1450 et que les premières éditions imprimées aient paru autour de 1480. L’œuvre a été longtemps attribuée à Antoine de La Salle (1388-1469 environ), mais le rapprochement du style du Paradis de la Reine Sybille et du Petit Jehan de Saintré avec celui des Quinze joyes a amené les érudits à écarter cette attribution. Les recherches ont été reprises sur la base d’une charade, placée à la fin de deux des manuscrits des Quinze joyes et destinées à nous en révéler l’auteur. Selon l’hypothèse récente et la plus vraisemblable, les Quinze joyes seraient l’œuvre de Gilles Bellemère, évêque d’Avignon de 1390 à 1407 et savant canoniste, surtout en ce qui concerne les questions juridiques se rapportant au mariage. Dans les traités qui nous sont parvenus de lui, sur ces sujets, Bellemère ne cache jamais son mépris pour les femmes et il parle d’elles avec une crudité de langage qui ressemble assez à celle des Quinze joyes. D’autre part, il est dit implicitement dans le texte que l’auteur était un ecclésiastique. Si on admet cette attribution, il faut en faire remonter la date de composition à plusieurs années en deçà de la date proposée jusqu’à présent. Cette satire virulente est directement dirigée contre le mariage et plus particulièrement contre le rôle et les manœuvres des femmes dans le mariage. Les Quinze joyes s’ouvrent par un prologue, où l’auteur nous expose les raisons qui l’ont poussé à écrire son livre : c’est, dit-il, qu’il

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