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Religieuse (la). Roman de Denis Diderot (résumé et analyse de l'oeuvre)

Publié le 27/10/2018

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Religieuse (la). Roman de Denis Diderot (1713-1784), publié à Paris dans la Correspondance littéraire de 1780 à 1782, et en volume chez Buisson en 1796.

 

Cette œuvre, qui est peut-être le seul véritable roman de Diderot, est curieusement issue d'une mystification. Afin de faire revenir de Normandie le marquis de Croismare dont ils appréciaient la compagnie, les habitués du salon parisien de Mme d'Épinay imaginent l'évasion d'une religieuse, entrée au couvent contre son gré, qui écrit au marquis pour lui demander sa protection. Une correspondance s'engage

entre la pseudo-religieuse (en fait Diderot, aidé de ses amis) et le marquis, sans que ce dernier songe à rentrer à Paris. Au contraire, il invite la jeune fille à venir le rejoindre comme femme de chambre de sa fille. Découragés, les conspirateurs décident d'en finir en faisant annoncer la mort de la religieuse par Mme Moreau-Madin, Versaillaise qui est censée l'avoir recueillie. Mais la destinée de sœur Suzanne ne s'arrête pas là; Diderot, pris au jeu, devait, comme il le confie à Mme d'Épinay, faire de son histoire un roman : «Je me suis mis à faire la Religieuse, et j'y étais encore à trois heures du matin. Je vais à tire-d'aile. Ce n'est pas une lettre, c'est un livre... »

 

Ce roman se compose d'une longue lettre mémoire adressée par Suzanne Simonin à son protecteur, afin de le déterminer à changer son sort en connaissant toute son hitfoire, suivie, sur quelques pages, des « réclames [annonces] de ce qu'elle se promettait apparemment d'employer dans le reste de son récit ». Enfin, on compte généralement comme partie intégrante du roman la « Préface-annexe », c'est à dire l'ensemble de lettres qui ont réellement été échangées entre la fausse Suzanne et le marquis, de février à mai 1760, précédées d'une présentation de Grimm et d'une relation de la myetifica tion par Diderot (parlant de lui même à la troisième personne).

 

L'hetoire de Suzanne Simonin telle qu'elle la raconte au marquis dans la lettre mémoire comporte quatre parties : sa vie chez ses parents, ses séjours successifs aux couvents de Sainte Marie, de Longchamp et de Sainte Eutrope.

 

La mère de Suzanne, l'ayant conçue d'une union adultérine, décide de racheter sa faute par l'envoi de sa fille au couvent de Sainte Marie, l'empêchant par là de toucher une part des biens de celui qui n'est pas son père. Dans une scène pathétique, Mme Simonin en fait l'aveu à Suzanne, qui, à force de pressions, accepte de prendre le voile. Voilà donc Suzanne postulante à Longchamp et prononçant ses vœux dans un état second. S'étant ressaisie, elle décide de résis ter aux réformes qu'impose la nouvelle supé rieure, mère Sainte Christine, qui succède à la bienveillante mère de Moni, et réussit à joindrel'avocat Manouri en vue d'une résiliation légale de ses vœux. Pendant la durée de son procès, Suzanne est persécutée par ses consœurs, mais sa foi chrétienne et le soutien de quelques amis, comme Manouri et sœur Ursule, l'aident à sup porter ses maux. Le procès, hélas, sera perdu et Suzanne transférée à Sainte Eutrope, près d'Arpajon, où, naïve, elle subira, sans en comprendre le sens, les avances de la mère supé rieure homosexuelle. Celle ci connaît alors une mort affreuse, et Suzanne est accusée de l'avoir ensorcelée. Elle s'enfuit du couvent et, privée de ressources, écrit au marquis pour l'intéresser à son sort.

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« l'a vocat Manour i en vue d'une résiliati on légale de ses vœux.

Pendant la durée de son procès, Suzanne est persécu tée par ses consœurs, mais sa foi chrétienne et le soutien de quelque s amis, comme Manouri et sœur Ursule, l'aident à sup porter ses maux.

Le procès, hélas, sera perdu et Suz anne transférée à Sainte Eutr ope , près d'Arpa jon, où, na:lve, elle subira, sans en compr endre le sens, les avances de la mère supé ri eur e hom osex uelle.

Celleci conna ît alors une mort affreuse, et Suzanne est accusée de l'avoir ensorcelée.

Elle s'enfuit du couvent et, privée de ressources, écrit au mar quis pour l'intéresser à son sort.

Diderot dira de son œuvre en 1780 :. »

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