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SAINT-AMANT : Oeuvres poétiques

Publié le 25/09/2012

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Il faut voir en lui, en outre et peut-être avant tout, un des hommes du xvne siècle qui furent les plus curieux du langage (...) et un précurseur de la plus grande liberté d' inspiration dont se puisse et doive prévaloir la poésie : (...) Saint-Amant peut nous décrire les Alpes en hiver, les Canaries au printemps, les ruines romaines, (...) les prisons de Saint-Ouen ou les parquets luxueux de la cour de Varsovie : il a vu, il a vécu, partagé, pratiqué tout ce dont il parle. D'où la vivacité, la netteté de son dessin, la vérité de ses couleurs. On croit y être...

« Photo Tall 1 Sipa-Icono C'est au cours d' une vie d'errance que le poète suédois August Strindberg (1849 - 1912) écrivit Le Songe (1901 ).

JI en fit la traduction fran ­ çaise, ayant lui­ même vécu quelques années en France et en Suisse (avant d 'al­ ler en Allemagne).

Cette pièce fut cré ée à Stockholm en 1908, en Allemagne en 1916 et en France en 1928 par Antonin Artaud .

Jouée seule­ ment une fois et de­ mie , elle ne sera re­ prise qu'en 1964 par le théâtre de Poche , puis à la Comédie­ Fran çaise en 1970.

Divin ité e t mu sici enn e (d é tail ), An ony m e Pho to A.

Hel d, Lau sa nne Le livre Une déesse parmi les hommes A lertée par des plaintes , Agnès, fille d'Indra (dieu védique correspondant à Jupiter) , descend sur terre observer la vie des hommes.

Leur existence se présente comme une succession de tableaux, un peu comme dans un théâtre.

Ici "le Père " refuse d'ouvrir les yeux lorsque "la Mère" agonise à ses côtés.

Là, une concierge tisse une couverture depuis vingt-six ans qu'elle attend son fiancé.

Devant l'Opéra, un officier apporte cha­ que jour des roses à une danseuse, Victoria, qui ne vient pas.

Agnès, qui a révélé son origine divine, ne se contente pas du rang de spectatrice, elle veut épouser la condition des hommes.

Elle s'éprend (ou est-ce de la pitié?) de l'Avocat, un homme courageux mais accablé par toutes les querelles humaines.

Agnès voit leur union sombrer petit à petit dans la discorde, la distance entre les deux êtres ne cessant de s'accroître à chaque petit accrochage.

Indra ne se manifestant plus du tout à Agnès, elle trouve un interlocuteur en la personne du poète.

Il est le seul à se satisfaire d'être 1 'auteur de son propre malheur .

Lors­ que Agnès doit quitter la Terre, ayant elle aussi souffert d'être, les hommes auront été touchés par sa compassion divine.

Jouer son malheur S trindberg envisage l'existence des hommes comme un malheur ; sa fatalité et son universalité sont telles qu'on pourrait tout aussi bien l'appeler bonheur.

Seulement , une des ressources humaines est de se plaindre.

Si les hommes ne se satisfont pas de moduler leurs plaintes, du moins éprouvent-ils un soulagement à ce qu'elles soient entendues .

Avec la venue d'Agnès, ils ont enfin la certitude d'une écoute, ils ont enfin quelqu'un qui authentifie le malheur complet de l'existence ter­ restre.

Tout se passe comme au théâtre où les acteurs recréent un aspect de malheur (ou de bonheur) que tous partagent , pour des spectateurs (pour qui ce malheur était encore informulé) qui en éprouvent gratitude et compassion , comme en témoi­ gnent les applaudissements que recueillent les acteurs .

Jouer ainsi avec son malheur est encore le meilleur moyen d'occuper cet espace entre le ré el et le rêve, pôles autour desquels le monde oscille confusément.. »

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