SŒOEURS Brontë: Poèmes.
Publié le 23/10/2012
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Si les poèmes d'Emily ont souvent l'intensité dramatique de son roman Les Hauts de Hurlevent, ceux de Charlotte sont plus autobiographiques, mais d'une qualité nettement inférieure ; ils n'ont en tout cas pas la force de Jane Eyre. Des poèmes directement inspirés des jeux de l'enfance Fn 1845, Charlotte Brontë découvrit par hasard des poèmes de sa soeur et la persuada à grand-peine d'en publier un petit nombre, à côté des siens et de ceux d'Anne, dans un recueil qui paraîtrait sous des noms d'emprunt. Ce furent les Poems by Currer, Ellis and Acton Bell (Londres, 1846). Le livre contenait vingt poèmes d'Emily. Après sa mort, Charlotte en publia d'autres en 1850, mais il fallut attendre 1941 pour avoir une édition vraiment complète de son oeuvre poétique. Emily avait deux soeurs et un frère. Ils vivaient dans un petit village éloigné de tout avec leur père, un pasteur austère, et leur tante. Très imaginatifs, ils se suffirent très tôt à eux-mêmes. Ils couraient la lande et se racontaient des histoires qu'ils se mirent bientôt à noter sur de minuscules calepins. Ces histoires se déroulaient au coeur de deux royaumes imaginaires, le royaume d'Angria que Charlotte partageait avec Patrick Branwell, et l'île de Gondal qu'Emily et ...
«
Dessin de Charlotte Brontë
EXTRAITS
Une méditation sur le sens de la vie
Le soir passe d'un train rapide,
C'est presque l'heure du repos :
Quelles pensées te laiss e
le jour évanoui ?
Quelles impressions en ton sein ?
Le jour évanoui ? Hélas, un sentiment
De travail
à peine accompli,
De faible gain acquis
à frais immenses
Un sentiment de chagrin seulement.(.
..
)
Ton bonheur serait donc de trouver le repos ,
D'échapper
à la mer houleuse ,
Et, tes cruelles peines, de les ancrer toutes
Dans la paisible Eternité
? (.
.
.)
Personne n'a regret à te voir t'en aller,
Nulle voix ne
sanglote« Adieu»
Où
tant souffrit ton cœur, comment peux-tu toujours
Avoir le désir de rester
?
Ah ! sache que les liens sont sans nombre et puissants
Qui nous unissent
à l'argile .
L'âme éprise d'amour s'attarde longuement,
Ne peut se résoudre
à partir .( ...
)
Allons, tu t
'es battu maintes années durant,
Tu t'es battu toute ta vie,
Terrassant
la Traîtrise et piétinant la Crainte ;
Ne laisse-tu rien d'inaccompli
? ( ...
)
Regarde ton plus fort, ton suprême ennemi,
La tombe où tu devras dormir :
Dessin d'Emily Brontë
Ce sera endurer, va, de ne pleurer point
Si ce repos est malheur.
Un poème sur ceux qui ne sont plus
Après un long combat, connaître la défaite
La supporter d'un cœur serein
Oui, ton soir peut encore avoir de la douceur ,
Ta nuit être un radieux matin.
23 octobre 184216 février 1843
Poèmes d'Emily Brontë,
traduits
de l'anglais par Pierre Leyris
Viens avec moi.
Viens te promener avec moi ;
Nous étions bien plus autrefois;
Mais la Mort nous dérobe nos compagnons
Comme le soleil la rosée ;
Oui, la mort les a pris un à un, nous laissant
Tous deux seuls _désormais ; (
...
)
La fleur de l'Amitié peut-elle dépérir
Pour revivre après de lon gs ans
? ( ..
.)
Mieux encore que ne le fait l'étroit cachot des morts
La Terre sépare le cours des hommes .
Printemps 1844
NOTES DE L'ÉDITEUR «Les Hauts de Hurlevent est le meilleur
roman
qu'une femme ait jamais écrit.
»
Swinburne.
souvent
: elle était trop réservée.
Ses yeux
paraissaient parfois gris foncé , parfois bleu
foncé, tant ils étaient changeants.
Elle
parlait peu.
Anne
et elle semblaient être
jumelles.
(
...
) Elle vous inspirait confiance
en sa force morale.
»Extrait d'une lettre
d
'Ellen Nussey à Clément Shorter, citée
dans la préface des
Poèmes d'Emily Brontë,
Gallimard , 1963 .
«Qu'Emily Brontë ait été une mystique ne
fait pas l'ombre
d'un doute; aucun doute
non plus qu'elle atteignit à la vision de
l 'ultime réalité, de la suprême expérience,
et connut ou imagina des extases dans cette
secrète
et immatérielle consommation avec
l'amant spirituel dont elle parle.
»A.
L.
Wells, Les Sœurs Brontë et l'Étranger ,
étude des influences européennes sur leur
pensée
et sur leur œuvre, 1937.
« Emily avait alors la silhouette souple et
gracieuse.
C'était la plus grande, après son
père.
Ses cheveux, naturellement aussi
beaux que ceux de Charlotte , étaient frisés
en boucles serrées, sans élégance.
Elle
était pâle de teint.
Elle avait de très beaux
yeux bleus, empreints de bonté, limpides ,
ardents, mais qui ne vous regardaient pas
1 Sipa- lc ono 2, 3 , 4 dess ins de s s œurs Brontë 1 Brontë Parsonage Museum , Haworth LES SŒURS BRONTË 02.
»
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