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Thaïs, d'Anatole France

Publié le 18/05/2019

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Thaïs, roman d'Anatole France (1890). Toutes les courtisanes — ou presque — s'appellent Thaïs et celle dont France prend l'histoire pour sujet était une célèbre danseuse d'Alexandrie convertie par un anachorète et plus tard canonisée. Que l'anecdote vienne ici de l'histoire ne suffit pas à faire de Thaïs un roman historique : le pittoresque des détails, l'évocation brillante de la civilisation grecque à son dernier éclat sont là pour servir le parti que France défend sans ambiguïté : ce parti, c'est celui de la beauté, du désir et du plaisir, celui du raffinement et de la civilisation antiques contre l'ascétisme, le renoncement, la laideur et le désert, bref contre la religion chrétienne. Le moine Paphnuce, venu dans les sables de la Thébaïde racheter une adolescence débauchée de jeune intellectuel sceptique, est hanté par l'image magnifique de Thaïs entrevue à Alexandrie. Il va la chercher pour la sauver et Thaïs, lasse de la vie qu'elle mène, le suit et devient un modèle pour ses compagnes de monastère. Paphnuce devrait être en paix : en fait, il est brûlé du désir de Thaïs. Un livre à la fois ironique et passionné, qui invite à faire de ses désirs la réalité.

« (D Thaïs Premier grand roman historique, Thaïs manifeste deux des aspects fondamentaux de l'œuvre d.e France, et ce dès 1889 : sa profonde connaissance de l'Antiquité; ses convictions radicalement antichrétiennes.

Thaïs est d'abord une évocation de l'É gypte du 1v• siè­ cle de notre ère, où, sous le regard de l'administration romaine, s'entremêlent les vies les plus diverses.

Tandis que le désert abrite les anachorètes abîmés dans la contemplation extatique, Alexandrie, la ville « belle et dorée », grouille d'une foule bigarrée.

Le silence, la fru­ galité, voire le dénuement, et le mysticisme des moines dans les étendues de la Thébaïde contrastent avec les lamentations des mendiants, le luxe, la luxure des riches et des courtisanes, la science ratiocinante de la cité.

Soli­ tude vs promiscuité, pureté vs souillure, austérité de la vie spirituelle vs débauche de « l'air empoisonné du siè-. »

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