Devoir de Philosophie

Tristan et Iseut

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

Tristan (le triste), parfait damoiseau qui excelle aux armes et à la harpe, brave courageusement le géant Morholt. A la suite de ce combat, il est soigné par la belle Iseut la Blonde. Revenu chez son oncle, le roi Marc de Cornouailles, il est chargé de lui trouver une épouse. Tristan pense à Iseut la Blonde. Sur la nef qui les conduit au royaume de Marc, Tristan et Iseut boivent par méprise le philtre d'amour préparé à l'intention des futurs époux. Liés par ce sort, les amants continuent à s'aimer malgré le mariage de Marc et d'Iseut. Leur relation ayant été dévoilée, Tristan s'exile et épouse Iseut aux blanches mains. A l'agonie, par suite d'un combat malheureux, il fait appeler Iseut la Blonde. Celle-ci accourt mais essuie une tempête en mer qui la retarde. Son navire arbore une voile blanche, signe de sa venue. La jalousie pousse la femme de Tristan à lui dire que la voile est noire, signe que sa bien-aimée ne viendra pas. Tristan trépasse alors et Iseut, désespérée, s'allonge près de lui et meurt d'amour. ?

« • L'influence : le merveilleux épique et féerique des romans bretons auxquels se rattache Tristan et Iseut, des «belles errances du royaume d'Arthur» selon l'expression de Dante, a enchanté les arts de tous les siècles jusqu'à lafin du nôtre.

Il est de ces légendes si enracinées qu'elles constituent le fondement même des aspirations humaines. Opéra : Richard Wagner, Tristan et /solde (1857-1859). Cinéma : Jean Delannoy et Jean Cocteau, l'Éternel Retour (1943). LE CONTEXTE « Conte d'amour et de mort », l'histoire de Tristan et Iseut est un mythe qu'ont construit, sur une légende celtique,des oeuvres multiples, souvent fragmentaires, différentes, parfois divergentes, dont les plus célèbres, en vers — leroman de Béroul, celui de Thomas, les lais de Marie de France —, datent du XIIe siècle.

Nous considérons ici lareconstitution en prose qu'en a donnée Joseph Bédier (1900), qui s'attache principalement aux fragments de Béroul. LE TEXTE Orphelin, Tristan s'impose à la cour du roi Marc, son oncle, en délivrant la Cornouaille du Morholt, un terrible géant.Mais, blessé, il échoue en Irlande, où Iseut, la fille du roi, le guérit.

Après l'avoir gagnée en tuant le dragon quiravage le pays, il la ramène chez son oncle pour qu'il l'épouse.

Mais, pendant la traversée, Tristan et Iseut boiventle philtre magique, destiné aux époux, qui les lie d'un amour fou.

Malgré tout, Iseut est unie au roi.

Bientôtdécouverts et condamnés au bûcher, les amants s'enfuient et vivent hors la loi dans la forêt.

Ils se séparentpourtant : Iseut retrouve Marc, Tristan se marie.

Mais, blessé de nouveau, il appelle Iseut à son secours.

Elle arrivetrop tard et expire sur le corps de son amant. LES THÈMES MAJEURS L'amour-passionRien ne lie Tristan et Iseut avant le philtre, mais, à peine bu, le vin herbé les attache d'un amour sensuel etpassionné, qui leur fait tout oublier : devoirs, dangers et même le terrible châtiment qui attend la femme adultère etle neveu parjure. L'amour tragiqueDans « la coupe maudite », Tristan et Iseut ont bu la passion et la mort, seule issue à leur fatale liaison.

Ils vontmourir d'amour l'un pour l'autre et se rejoindre ainsi pour toujours.

Par là même, leur histoire atteint à la grandeur dumythe. L'amour et la loiLes amants échappent à la loi humaine : Dieu les sauve du bûcher, les préserve dans leur vie errante.

Pourtant,lorsque, après leur séparation, ils commettent des fautes contre l'amour, Dieu ne permet pas qu'ils se rejoignent àtemps.

Ils meurent, mais de leurs tombes jaillissent des ronces aux fleurs parfumées, entremêlées, indestructibles.L'amour est donc la seule loi véritable, la mort même ne le vainc pas. L'ÉCRITURE Le merveilleuxLe roman porte l'empreinte d'un univers merveilleux où se côtoient magiciennes, êtres fantastiques (le Morholt, ledragon) et maléfiques (le nain), dans des lieux étranges comme la mer et la forêt où semblent régner des puissancesobscures. L'oralitéLe conteur s'adresse directement à son public, auquel il demande souvent de réagir en faveur des amants.

Lesdialogues sont très nombreux.

Le discours direct est le plus fréquent.

Répétitions, exclamations, interrogationsoratoires dynamisent le texte. L'humourIl transforme des épisodes dramatiques en moments comiques.

Ainsi, prêt à tuer les amants, Marc manque de choirdu pin où il est juché ; Iseut déguise Tristan en lépreux et monte sur son dos devant la foule admirative pourpouvoir, sur les saintes reliques, prêter ainsi serment : « Je jure que jamais un homme n'est entré entre mes cuisses,hormis le lépreux qui s'est fait bête de somme et le roi Marc.

». »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles