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œUVRES DE PIÉTÉ, Pierre de Bérulle - résumé de l'oeuvre

Publié le 29/09/2018

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Le cardinal de Bérulle, fondateur de l’Oratoire de Jésus-Christ en 1611 (ordre des oratoriens), est l’un des pères de cette spiritualité française du xviie siècle qui, en rénovant la pensée religieuse, influence la pensée philosophique, puisque celle-là est alors au cœur de la réflexion philosophique. Cette œuvre est empreinte du mysticisme que Bérulle a découvert auprès des mystiques espagnols et rhéno-flamands, qui modifie les places respectives que l’on accordait alors à l’homme et à Dieu. En effet, il refuse de donner la première place à l’homme, en opposant la grandeur de Dieu au néant de l’homme.

 

La notion de néant est au centre de la pensée bérullienne, car c’est par l’abnégation intérieure que l’on atteint Dieu. Bérulle distingue trois types de néant : le néant d’avant

 

la Création, le péché qui néantise en détruisant l’œuvre de Dieu, et la néantisation par laquelle notre volonté s’incline devant le Tout divin.

 

Sa pensée a fortement influencé le philosophe Malebranche qui a séjourné à l’Oratoire dès 1660.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Le cardinal de Bérulle Le fondateur de l'Oratoire de France 1575-1629 Pierre de Bérulle est l'un des directeurs de conscience du xvn• siècle.

Il déve­ loppe à travers ses écrits une doctrine de la vie spirituelle fondée sur un «christo­ centrisme>> exigeant.

Contemplatif de nature, il est cependant étroitement mêlé à la vie de son siècle.

Né dans une famille de parlementaires, on le destine à la magistrature, mais sa vocation religieuse se montre si forte qu'on ne peut la contrarier.

Après des études chez les jésuites de Clermont, Bé­ rulle est ordonné prêtre en 1599 et devient aumônier du roi.

Déjà rompu aux controverses religieuses, il s'emploie à convertir les protestants.

En 1604, il travaille avec Mme Acarie à introduire le Carmel en France; il sé­ journe en Espagne pour réunir un noyau de carmélites formées par Thérèse d'Avila et qui encadreront les postulan­ tes.

Nommé visiteur du Carmel par le pape, il se voit contesté: à l'instigation de carmes venus d'Italie, les religieuses refusent de reconnaître une autorité qui n'est pas de leur ordre.

Seule l'interven­ tion de Grégoire XV pourra rétablir le calme en 1623.

Afin de ressusciter les principes de la discipline ecclésiastique, principes com­ plètement négligés par le clergé séculier, Bérulle envisage, dès 1605, d'introduire en France la congrégation de l'Oratoire, fondée en Italie par Philippe Neri.

Il doit vaincre l'hostilité des jésuites, jaloux de son influence.

La rivalité de l'Oratoire et des jésuites s'accentuera du reste, dégé- nérant en un conflit de doctrine qui ne s'apaisera pas.

En 1619, Bérulle est parvenu à réconci­ lier Louis XIII et Marie de Médicis, en dépit des intrigues qui envenimaient leur querelle.

Désormais investi de la con­ fiance royale, il est chargé de négocier le mariage d'Henriette de France avec Charles 1"' d'Angleterre.

Cette union, pense-t-il, peut favoriser une restaura­ tion catholique outre-Manche.

Mais le duc de Buckingham contrecarre ce des­ sein.

L'action de Bérulle est dictée par sa fer­ veur religieuse: il souhaite l'alliance des puissances catholiques contre les protes­ tants.

Il reçoit le chapeau de cardinal pour avoir favorisé la réconciliation franco-espagnole de 1627.

Il se montre partisan du siège de La Rochelle par haine des protestants.

La reprise de la guerre avec l'Espagne consacre l'échec de sa politique.

Nommé ministre d'Etat par la reine mère, régente pendant l'absence du roi, il refuse de pactiser avec l'Angleterre et les Provinces-Unies et perd ainsi la confiance de Louis XIII.

Il meurt pendant sa messe en 1629.. »

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