Fiche de révision : HUME

(1711-1775).

Philosophe et historien, David HUME n'avait que 27 ans lorsqu'il composa son principal ouvrage : Traité de la nature humaine. Il y expose un phénoménisme intégral 1° Il souscrit à la seconde partie de la formule de BERKELEY : esse est percipi. Quant à la première partie, elle prétend qu'il existe un « percipiens «; mais comment connaissons-nous le sujet percevant si ce n'est parce que nous le percevons, parce qu'il est un « perceptum «? Il n'y a donc que des perceptions, et toute substance, la substance spirituelle comme la substance matérielle, se résout en une collection de phénomènes. 2° BERKELEY a prétendu s'élever de la perception jusqu'à Dieu. Il a fait pour cela usage du principe de causalité. Or, que vaut ce principe ? Il y a dans l'idée de causalité deux éléments : celui d'une succession constante, celui d'une force productrice. Le premier s'explique en tenant compte de ces deux fonctions psychiques que sont l'association des idées et l'habitude, bref par une association habituelle. Mais jamais nous n'expérimentons de passage de force et, en concluant de la succession constante à ce passage, nous commettons le sophisme : « post hoc, ergo propter hoc. « 3° Le scepticisme que proclame HUME en conclusion de cette critique n'est pas le scepticisme universel des anciens. La physique est légitime parce qu'elle reste dans le champ des phénomènes et n'envisage que leurs successions; la mathématique aussi, parce qu'elle fait usage du seul principe de contradiction. Mais la métaphysique « est la région des sophismes et de l'illusion «. Une telle position critique est ce qu'on appellera plus tard le positivisme.