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FICHE Tx. 17 / Acte II, Scène 10, Les Fausses Confidences, Marivaux (1737)

Publié le 18/11/2023

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« FICHE Tx.

17 / Acte II, Scène 10, Les Fausses Confidences, Marivaux (1737) Entre classicisme et romantisme, la littérature du XVIIIe siècle est marquée par une grande diversité de styles et de genres, notamment au théâtre avec la comédie – qui existe depuis l’Antiquité et qui connaît une certaine évolution, seulement celle-ci connaît également son apogée au XVIIe siècle avec Molière – dont les règles sont particulièrement strictes.

Ainsi, durant le XVIIIe siècle, les dramaturges mettent en scène les combats des Lumières concernant les inégalités et la hiérarchie sociale. C’est d’ailleurs ce que propose d’une part Beaumarchais dans Le Mariage de Figaro et d’autre part, Marivaux avec ses Fausses Confidences qu’il propose en 1737.

Cette pièce mêle comédie d’intrigue, de mœurs et psychologique permettant d’entrer de plain-pied dans le théâtre de Marivaux qui peint la surprise de l’amour et ses obstacles, mais également cette pièce permet de nous faire découvrir le marivaudage. Dans le cadre de cet extrait, porté à notre étude : il s’agit de la Scène 10 de l’Acte II, celle-ci intervient après l’histoire d’une boîte contenant un portrait et Marton identifie assez vite que Dorante en est le propriétaire.

La stratégie de Dubois va être double – en effet, il va à la fois piqué la jalousie d’Araminte par l’intermédiaire de Marton puis dévoiler l’amour de Dorante pour Araminte.

Une fois l’entreprise découverte, elle va se ranger du côté de sa mère en feignant de dire la vérité sur l’origine du portrait.

Cette scène présente, notamment, les rapports entre Araminte et sa mère.

Parmi les personnages déjà présents, s’ajoutent deux autres personnages, deux valets : Arlequin et Dubois. Dès lors, nous verrons en quoi derrière une scène comique, est-il mis en scène, un rapport d’une certaine profondeur ? Afin d’y répondre, je verrais alors les 3 mouvements qui constituent cet extrait, à savoir l’hypothèse d’une querelle (lignes 1 à 7), puis le danger de la parole (lignes 8 à 21) avant d’analyser la double fausse confidence (lignes 22 à 49). Je vais dès à présent passer à la lecture du texte… Dans le cadre du premier mouvement, nous pouvons dire que le début de la scène est une véritable interruption – en effet, les deux valets vont faire une entrée en scène assez théâtrale.

D’autant que, s’ajoute à cela, l’idée de querelle que l’on voit avec le mot : “bâtonnerais” (vers 6), un comique de gestes est ainsi mis en valeur puis un comique de mots avec certaines insultes à savoir “magot” (vers 1) et “canaille” (vers 5) ou encore “ostrogoth” (vers 17).

On assiste à une exagération, lorsque Dubois rapporte les propos de Dorante : “il me dit mille invectives” (vers 15).

Marton, de son côté, va essayer d’isoler les deux valets, avec aussi leur grossièreté puisqu’il va utiliser : “Vous autres ?” (vers 2) ; cette expression montre une hiérarchie entre le maître et ses domestiques. Poursuivons, dans le cadre du second mouvement, sont mis en place 2 personnages féminins, à savoir Araminte et Madame Argante.

L’intervention de ces 2 femmes contraste avec le désordre du début. Seulement, Madame Argante semble ne pas laisser de privilèges à sa fille.

Elle parle après sa fille, et veut montrer qu’elle représente une certaine autorité et les impératifs qu’elle utilise : “Approchez”, “Apprenez-nous” témoignent de cette hypothèse.

De plus, un comique de mots est mis en avant, lié à la naïveté d’Arlequin : en effet, Marivaux met en place la reprise, par les personnages, du terme “mot”; il va d’abord être prononcé par Dubois au vers 3, puis par Arlequin aux vers 13 et 18.

Cependant, ici, on a l’impression que la scène fait du.... »

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