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GAIA (Sciences et Techniques)

Publié le 17/01/2022

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Dès les premières tentatives d'explication de la nature, des penseurs et des savants ont conçu le monde qui nous entoure et tous ses phénomènes, y compris l'existence de notre espèce, comme une sorte de «tout unique», lié par des relations secrètes et très nombreuses. Les espèces vivantes et la nature non vivante ont souvent été considérées comme animées par un «esprit» organique universel, raison pour laquelle on ne pouvait pas imaginer qu'une espèce existe à son seul profit. C'est dans cette tradition, que nous nous sommes appliqués à esquisser, que nous pouvons placer l'oeuvre et les intuitions du savant anglais James Lovelock qui, au début des années 70, avec la célèbre biologiste américaine Lynn Margulis, formula l'hypothèse de Gaia.

« Dokouchaïev (1846-1903), le fondateur de la pédologie (l'étude du sol).

Dans son œuvre écologique principale, La Biosphère , Vernadski souligne que son but est d'attirer l'attention des naturalistes, des géologues et, surtout, des biologistes, sur l'importancede l'étude quantitative de la vie dans ses rapports indissolubles avec les phénomènes chimiques de la planète.

Vernadskiconsidère la biosphère comme la seule région de la croûte terrestre occupée par la vie, laquelle n'est pas un phénomène externeou accidentel, mais fait partie de son mécanisme.

Toute la vie, toute la matière vivante peut être considérée, affirme leminéralogiste russe, comme un ensemble indivisible dans le mécanisme de la biosphère. C'est dans cette tradition, que nous nous sommes appliqués à esquisser, que nous pouvons placer l'œuvre et les intuitions dusavant anglais James Lovelock qui, au début des années 70, avec la célèbre biologiste américaine Lynn Margulis, formulal'hypothèse de Gaia. L'HYPOTHÈSE DE GAIA L'hypothèse de James Lovelock et de Lynn Margulis se fonde sur la conception selon laquelle la Terre doit être conçue commeun système physiologique unique, une entité vivante au moins dans la mesure où, comme d'autres organismes vivants, sa chimie etsa température sont autorégulées dans un état favorable à la vie.

Cette vision, Lovelock et Margulis l'appuient sur de nombreusesanalyses scientifiques.

Ils la définissent comme Gaia, du nom attribué par les Grecs de l'Antiquité à la déesse Terre (ce nom a étésuggéré à Lovelock par l'écrivain William Golding). Lovelock affirme que Gaia est un système en évolution, constitué de tout ce qui vit à la surface de la Terre, par les océans, parl'atmosphère et par les roches terrestres, et que ces deux éléments, vie et non vie, sont étroitement liés entre eux et indivisibles.

Ils'agit d'un « domaine émergent », c'est-à-dire d'un système ayant émergé de l'évolution réciproque des organismes et de leurmilieu au cours de la vie sur la Terre.

Dans ce système, la régulation du climat et la composition chimique de l'atmosphère sontcomplètement automatiques.

L'autorégulation se fait au fur et à mesure que le système évolue, sans aucune planification ou finparticulière. Pour Lovelock et Margulis, Gaia est surtout devenue visible grâce aux nouvelles connaissances que nous avons acquises sur laTerre et grâce aux vastes recherches menées ces dernières décennies sur l'atmosphère, sur les océans et sur la surface terrestre.Une démonstration évidente de l'existence de Gaia est pour Lovelock la présence de notre atmosphère, qu'il définitd'« improbable » si Gaia n'existait pas.

L'air que nous respirons, en effet, est un mélange de gaz oxydants et réducteurs réactifs.Sa composition comprend de l'oxygène (21 %), indispensable à la vie, mais en coexistence avec le méthane (à un niveau assezconstant d'1,7 partie par million), qui réagit avec l'oxygène en présence de la lumière solaire, formant du gaz carbonique et del'eau (voir cycle de l'oxygène).

Le méthane lui-même, pour rester constant, doit être réintégré (par les organismes vivantsméthanogènes), à un taux d'environ 500 millions de tonnes par an.

Si la vie disparaissait à l'improviste de la Terre, les plus de centéléments qui constituent la surface terrestre, les océans et l'atmosphère réagiraient les uns avec les autres jusqu'à épuisement detoutes les réactions possibles, atteignant ensuite un état proche de l'équilibre.

Notre planète deviendrait ainsi chaude, aride etinhospitalière.

Par conséquent, l'air lui-même peut être considéré comme une sorte de produit biologique, une extension dumétabolisme de Gaia, le résultat d'un échange actif de gaz avec les organismes vivants. Le sol aussi est un produit de la vie.

Il n'existe pas un centimètre cube de sol ou de sédiment sous-jacent qui ne présente pas desmilliards d'organismes microscopiques.

Dans la couche superficielle du sol, il y a des Bactéries photosynthétiques, desazotofixateurs (souvent fixés aux racines des plantes), des Champignons, des Mousses et des myriades d'Invertébrés.

Sans la vie,il n'y aurait pas le sol que nous connaissons, mais seulement des débris rocheux. QU'EST-CE QUE LA VIE Toute l'hypothèse de Gaia, en ce qu'elle se fonde sur l'existence de cette sorte de super-organisme capable de réguler la non-vie. »

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