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HISTOIRE DE LA LANGUE

Publié le 06/05/2015

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Histoire de la langue Séance 1 (Madame Vedrenne) Archaïsme et néologie dans la langue française, conservatismes et novations, domaines et périodes Introduction Période où la langue est fermée, n'évolue pas, et périodes où est ouverte, c'est à dire accepte les emprunts et les innovations. Pour pouvoir parler de langue fermée et de langue ouverte il faut arriver à une période de la langue ou il y a des normes. Dans l'histoire d'une langue il y a un certain nombre d'étapes : o Naissance d'une langue. Cf. français - période historique avec un proto-français qui apparaît au IXe siècle, puis un ancien français à partir du XIe siècle. La naissance d'une langue est un processus de naissance d'une conscience linguistique. Il faut qu'à un moment donné, les savants et les responsables politiques prennent conscience qu'il y a un écart qui est devenu trop grand avec la langue antérieure. Une fois que cette langue est née, cette langue se développe avec : o Des processus de différenciations internes. = période de développement des dialectes. on les trouve dès les origines de l'ancien français. Cf. anglo-normand, picard, champenois. A un moment donné cette différenciation dialectale survit au langage parlé, dans les écrits régionaux, mais on a besoin d'une langue de communication : o La standardisation. Un dialecte va l'emporter sur le reste. Variable selon les langues. Pour le français ce processus s'est appuyé sur la langue du roi (langue parlée à la cour, donc dans la région île de France). Au XIIIe siècle, on voit déjà des processus d'exclusion ou de diminution des traits dialectiques dans la langue française. o Processus de normalisation. On a déjà une langue standard mais pas forcément une langue figée. XIVe / XVe : la langue continue à évoluer. Ce processus de formalisation se fixe à partir du XVIe siècle = moment où on introduit une grammaire de la langue et ou on fixe. A partir de ce moment là, la langue ne bouge plus trop puisqu'il y a des règles. o Variations et évolutions lentes. Langue malgré tout continue un peu à évoluer. Bouge syntaxiquement peu et lexicalement beaucoup plus. o Mort de la langue. Le français n'a pas encore connu ce stade, tous les ans des langues qui disparaissent. o Langue au XVIe/XVIIe siècle cf. Zygmunt marzys, La variation et la norme essais de la dialectique gallo-romaine et de l'histoire de la langue, 1998 Série d'essais, certains sur les dialectes, certains sur la langue française. Cf. article 3 : création de la norme et rôle des grammairiens. o Situation au XVème siècle La France savante est dans une situation de diglossis (qui continue depuis le moyen âge) entre le français et latin qui se caractérise par le fait qu'une langue (le latin) est supérieure à l'autre. dans le domaine juridique à la fin du XVème on utilise le français pour l'usage pratique mais en revanche on utilise le latin pour l'enseignement et pour la théorie. dans le domaine des sciences, on utilise le français pour la vulgarisation en revanche les savants de l'époque écrivent leurs titres orignaux en latin. dans le domaine de la littérature le français a déjà acquis un certain prestige mais la littérature latine reste concurrente. On est dans la phase de standardisation mais malgré tout il n'y a pas encore de codification, pas encore d'enseignement de la langue française et encore moins de recherche sur la langue française. Statut de la langue maternelle (langue qu'on a pas besoin d'apprendre), par opposition le latin, la langue prestigieuse, a une grammaire. Droit Sciences Littérature o Français Usage pratique Vulgarisation Certain prestige Latin Enseignement et théorie Savants Assez concurrente Situation au XVIème siècle Beaucoup de modifications à cause du mouvement humaniste français. Période où les humanistes ont l'ambition de revenir à l'antiquité greco-latine et surtout aux textes originaux. Volonté de rompre avec le moyen âge. Les humanistes veulent retrouver le vrai texte d'Aristote, de Platon et d'autres. Dans ce mouvement, l'admiration pour l'antiquité cherche à revenir à un latin classique par opposition au latin médiéval, et ce retour pour beaucoup d'hommes cultivés va affaiblir la capacité à lire le latin. « Ainsi paradoxalement les amateurs du latin créent les conditions propres à son élimination en tant que langue d'usage courant » (cf. situation similaire de la naissance de la langue : époque de Charlemagne empereur, il confie à Alcuin (un de ses conseillers), réforme qui veut revenir à un latin classique. On s'aperçoit de la grande différence du latin dégradé. (Langue différente : roman) avec le latin classique.) L'histoire se répète, il s'agit d'assurer l'autonomie de la langue française par rapport au latin. Les humanistes ont également la volonté de mettre en valeur le français pour trois raisons : - Le latin classique : à partir du moment où ces oeuvres de l'antiquité sont lointaines et inégalables, il faut créer autre chose comme des grandes oeuvres en français. - Incapacité à lire le latin : Public cultivé ne peut plus lire le latin classique, les auteurs de cette période veulent diffuser leurs oeuvres à un public large est choisit donc le français. - Réflexion sur la normalisation de la langue française : Pour que cette littérature française se développe les humanistes mènent une normalisation sur la langue française de façon à la stabiliser. 3 modèles vont être proposé pour normaliser la langue française. Extrapoler la grammaire latine pour créer une grammaire française : Il n'existe véritablement de grammaire au sens propre qu'en latin. Recours à la grammaire latine pour créer la grammaire française. Mouvement représenté par l'humaniste Jacobus Sylvius en 1531. Part de la grammaire latine et y insère ses considérations sur la grammaire française et montre les difficultés Exemple : nom neutre, pas en français De plus modèle latin il va parfois favoriser des formes dialectales, parce que ces formes sont plus proches de l'étymon latin. Exemple : dialecte normand on a ser et tele qui sont l'équivalent de soir et toile. Où il va proposer de changer les conjugaisons pour que cela soit plus près du latin. Partir de la langue écrite française pour créer la norme : S'inspire du modèle italien. (Humanisme italien a précédé le français, et la réflexion sur les langues vulgaires plus précoce en Italie qu'en France). Les français vont reprendre les réflexions des italiens. Exemple : en Italie : 1525 : humaniste Pietro Bembo écrit Pros d'elle volgue lingua, (=considération sur la langue vulgaire). Dans cet ouvrage il défend l'idée qu'une langue existe qu'à partir du moment où elle a une tradition écrite. Il rappelle que les normes des grands dialectes italiens ont été fixées à partir des écrits d'auteurs célèbres : Dante, Pétrarque, Boccace. Ces auteurs écrivaient en dialecte florentin. Pietro écrit en dialecte florentin, c'est pourquoi l'on parle souvent de toscanisation. En France : il y a deux personnes qui vont suivre se modèle : - Geoffroy Tory, en 1529, c'est un imprimeur, son ouvrage s'appelle Champ Fleury, traité de typographie. Il a une problématique d'imprimerie, il veut pouvoir d'un ouvrage à l'autre utiliser la même orthographe pour le même mot, il veut des constructions grammaticales cohérentes, il veut que le style littéraire soit uniformisé. Traité sur la rhétorique qui dépasse les problématiques d'imprimeur. Il propose une liste d'oeuvre sur lesquelles s'appuyer. OEuvre qui vont du XIIème et XVème et est différente dans le contenu. Son hypothèse ne fonctionne pas du tout. Cette tentative n'a pas de suite. - Du Bellay, Discours et illustration de la langue française 1549, oeuvre sur la réflexion de la langue connue. Il parle pour tous les auteurs de la pléiade. Dans son oeuvre but : créer une littérature nouvelle par ces thèmes, ces procédés mais aussi par sa langue. Odes de Ronsard préface où développe les mêmes idées. Point de vue des auteurs de la pléiade différent de celui de G. Tory, qui s'appuie sur les oeuvres anciennes. Etude en 1568 : Louis Terraux montre que Ronsard, à chaque fois, corrigé pour revenir à des formulations, à un lexique plus traditionnel. Renoncement à leur renouvellement de la langue française. Partir de la langue parlée pour créer la norme : Modèle qui est créé par des grammairiens. Louis Meigret en 1550 propose Tretté de la grammere francoese. Le français varie selon les milieux et les régions. Meigret résout le problème en choisissant le français standard c'est à dire celui parlé dans les milieux cultivés de Paris. Cette orientation proposée va être poursuivie par les grammairiens du XVIIème siècle. Les différences entre XVIe et XVIIe siècle Marzys finit son essai en disant que le XVI et XVIIème ont des approches différentes de la langue. Différence de but de la norme Donner au français ses lettres de noblesse et permette qu'on puisse lire l'oeuvre pendant des siècles. On retrouve cette préoccupation sans arrêt au XVIème siècle. Cf. Montaigne dans ses Essais (III, 5), s'inquiète de la pérennité de son oeuvre car il considère que le français manque à la fois de fermeté et de souplesse, et surtout de stabilité. Au XVIIème siècle le but de la norme n'est plus culturel mais social. Différence de source de la norme Le XVIIème n'est plus le siècle de l'humanisme mais celui de « l'honnête homme » et c'est celui là qui détermine la norme et cela va avoir plusieurs incidences : - L'honnête homme n'est pas ami avec le latin : parler, écrire et lire en latin devient de l'outrecuidance. Vaugelas considère qu'il n'y a plus de hiérarchie entre les deux langues. Période où la censure sociale est très importante. Comportement social fondamental. Les codes de comportement prennent de l'importance et parmi eux il y a l'usage de la langue. Forme de déc...
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« • Langue au XVIe/XVIIe siècle cf.

Zygmunt marzys, La variation et la norme essais de la dialectique gallo-romaine et de l’histoire de la langue, 1998 Série d’essais, certains sur les dialectes, certains sur la langue française. Cf.

article 3 : création de la norme et rôle des grammairiens. • Situation au XVème siècle La France savante est dans une situation de diglossis (qui continue depuis le moyen âge) entre le français et latin qui se caractérise par le fait qu’une langue (le latin) est supérieure à l’autre. dans le domaine juridique à la fin du XVème on utilise le français pour l’usage pratique mais en revanche on utilise le latin pour l’enseignement et pour la théorie. dans le domaine des sciences, on utilise le français pour la vulgarisation en revanche les savants de l’époque écrivent leurs titres orignaux en latin.

dans le domaine de la littérature le français a déjà acquis un certain prestige mais la littérature latine reste concurrente.

On est dans la phase de standardisation mais malgré tout il n’y a pas encore de codification, pas encore d’enseignement de la langue française et encore moins de recherche sur la langue française.

Statut de la langue maternelle (langue qu’on a pas besoin d’apprendre), par opposition le latin, la langue prestigieuse, a une grammaire. Français Latin Droit Usage pratique Enseignement et théorie Sciences Vulgarisation Savants Littérature Certain prestige Assez concurrente • Situation au XVIème siècle Beaucoup de modifications à cause du mouvement humaniste français.

Période où les humanistes ont l’ambition de revenir à l’antiquité greco-latine et surtout aux textes originaux.

Volonté de rompre avec le moyen âge.

Les humanistes veulent retrouver le vrai texte d’Aristote, de Platon et d’autres.

Dans ce mouvement, l’admiration pour l’antiquité cherche à revenir à un latin classique par opposition au latin médiéval, et ce retour pour beaucoup d’hommes cultivés va affaiblir la capacité à lire le latin.

« Ainsi paradoxalement les amateurs du latin créent les conditions propres à son élimination en tant que langue d’usage courant » (cf.

situation similaire de la naissance de la langue : époque de Charlemagne empereur, il confie à Alcuin (un de ses conseillers), réforme qui veut revenir à un latin classique.

On s’aperçoit de la grande différence du latin dégradé.

(Langue différente : roman) avec le latin classique.) L’histoire se répète, il s’agit d’assurer l’autonomie de la langue française par rapport au latin.

Les humanistes ont également la volonté de mettre en valeur le français pour trois raisons : - Le latin classique : à partir du moment où ces œuvres de l’antiquité sont lointaines et inégalables, il faut créer autre chose comme des grandes œuvres en français. - Incapacité à lire le latin : Public cultivé ne peut plus lire le latin classique, les auteurs de cette période veulent diffuser leurs œuvres à un public large est choisit donc le français.. »

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