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LA GÉNÉTIQUE (Sciences et Techniques)

Publié le 17/01/2022

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Ces lois simples et rigoureuses (hérédité) décrivent la façon dont, à travers les croisements, les caractères héréditaires se distribuent à partir d'un couple de «parents» dans les générations suivantes et établissent quelques faits importants : la contribution égale des deux parents, la conservation de la séparation des caractères parentaux, qui ne se mélangent pas entre eux, et l'existence de caractères dominants et récessifs. Initialement et jusqu'à 1910 environ, elles commencèrent à se diffuser au sein de la communauté scientifique grâce à ceux qui, comme le biologiste anglais William Bateson (1861-1926), qui les défendaient contre d'autres qui n'acceptaient pas la vision discontinue et «particulaire» invoquée par Mendel pour expliquer les mécanismes génétiques, surtout en l'absence de preuves concrètes de l'existence de «facteurs» héréditaires. Cette première période est aussi définie comme celle de la «génétique formelle», parce que les facteurs héréditaires étaient considérés comme de pures entités abstraites, nécessaires pour établir les lois de distribution des caractères, et non comme des entités réelles, associées à une structure cellulaire spécifique. Tout d'abord, il existait des difficultés méthodologiques car, pour des raisons éthiques évidentes, les croisements entre êtres humains ne pouvaient pas être faits en laboratoire ni dans des conditions contrôlées. En outre, nombre des caractères humains s'étaient révélés complexes, c'est-à-dire déterminés par de très nombreux gènes interagissant les uns avec les autres, et seuls quelques-uns de ces caractères, liés à des situations pathologiques particulières, avaient reçu une attention suffisante. La culture des tissus fut l'une des techniques qui permirent à la génétique humaine d'accomplir ses premiers progrès.

« formelle pour ouvrir la voie aux grandes découvertes de notre siècle.

Le passage de la génétique formelle à lalocalisation du gène à l'intérieur de structures matérielles se fit en vertu d'influences multiples.

Il fut lié enparticulier au développement de la théorie cellulaire, qui identifia dans la cellule l'unité structurale de la vie et lecentre de l'ensemble des fonctions biologiques.

Le tournant pour la génétique eut lieu quand commença l'étudedes chromosomes à l'intérieur du noyau de la cellule. Les études sur la division cellulaire (cycle cellulaire) et, en particulier, la découverte des mécanismes de lamitose, jetaient une lumière nouvelle sur le rapport entre chromosomes et lois mendéliennes, mais on ne savaitencore rien de la fonction des chromosomes.

Un certain nombre de recherches menées au tournant des XIX e et XX e siècles, comme celles de l'embryologiste Theodor Boveri et de Walter Sutton, à la Columbia University, laissaient penser que les chromosomes étaient les structures cellulaires chargées de la transmission héréditaire,mais tous les chercheurs ne souscrivaient pas à cette interprétation. LA GÉNÉTIQUE CHROMOSOMIQUE À partir de 1910, la recherche concernant les liens entre les expériences de croisement et le rôle desorganismes fut dominée par les chercheurs américains, qui prenaient place dans la tradition de recherche enbiologie cellulaire inaugurée par E.

B.

Wilson, à la Columbia University et par Thomas H.

Morgan (1866-1945)en particulier, qui avait été l'un des premiers critiques de Mendel. Les études de Morgan influencèrent une grande partie de la génétique dans les premières décennies duXX e siècle.

Sa première découverte, qui remonte aux années 10, montra qu'un caractère particulier, la couleur blanche des yeux de Drosophilia melanogaster , le moucheron du fruit, était toujours légué aux seuls mâles, et qu'il était donc lié au chromosome impliqué dans la détermination du sexe.

Cette découverte initiale fut suivie parde nombreuses confirmations expérimentales et la mise au point des cartes chromosomiques, c'est-à-dire dereprésentations graphiques de la localisation sur un certain chromosome des gènes qui régissent descaractères déterminés.

Les succès de Morgan furent favorisés aussi par le choix d'un organisme de laboratoire,la drosophile ou mouche du vinaigre, qui se reproduisait avec une rapidité extrême et permettait de recueillirdans un laps de temps très court, à chaque génération, de nouvelles données à analyser.

Entre-temps, s'étaientréunis autour de Morgan, qui travaillait dans le laboratoire dirigé par Wilson, à la Columbia University, d'autresbrillants chercheurs, tels A.

H.

Sturtevant, Hermann J.

Muller et C.

B.

Bridges, qui en quelques années formèrentun groupe de recherche enthousiaste et harmonieux, auquel on doit la définition des principes fondamentaux dela théorie chromosomique de l'hérédité.

En 1915, Morgan et ses collaborateurs publièrent un texte dans lequel ilexposait clairement l'hypothèse selon laquelle les facteurs mendéliens, c'est-à-dire les gènes, étaient des unitésphysiques situées dans des positions définies (les loci) sur les chromosomes, et dans lequel chaque facteur étaitconsidéré comme une unité indépendante des unités adjacentes, desquelles il se séparait durant les processusde rupture et de recombinaison génétique.

Cette école de généticiens donna à la biologie, entre 1915 et 1930,une direction fortement expérimentale, mettant en relief l'importance des données quantitatives et permettant lafusion des acquisitions de la cytologie avec les données dérivant des expériences de croisement. LA MUTATION INDUITE EN LABORATOIRE Vers le début des années 20, grâce surtout à Hermann J.

Muller (1890-1967), on constata que l'étude descombinaisons génétiques et des mutations qui se produisaient au hasard ne suffisait plus comme seuleméthode d'analyse du gène.

Pour comprendre les propriétés et les possibilités de la transmission génétique etpour programmer les expériences, il était devenu nécessaire d'étudier la mutation, c'est-à-dire le changementspontané dans le matériel génétique, le plus directement possible, et éventuellement de la reproduireartificiellement.

En 1927, concluant une série d'expériences commencées en 1919 et après avoir remarqué que,chez Drosophilia (voir chapitre précédent), le taux de mutation augmentait proportionnellement à la température,. »

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