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LA MICROBIOLOGIE (Sciences et Techniques)

Publié le 17/01/2022

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C'est Louis Pasteur (1822-1895) qui, en 1881, introduisit le terme de microbiologie, lors d'un congrès international de médecine, à Londres. L'histoire de cette discipline qui étudie les «plus petits êtres vivants» (Bactéries, levures et Algues bleues) avait, toutefois, commencé environ deux cents ans auparavant, lors de l'invention du microscope. Au XIXe siècle, ils furent au centre d'un débat qui divisa les savants, le débat sur la fermentation, la génération spontanée et l'origine des maladies infectieuses. Cela était à leurs yeux, en effet, la seule façon d'expliquer la génération d'un organisme vivant. Dans ce cas également, la maladie pouvait se transmettre par un sérum que l'on avait fait passer à travers un filtre capable de retenir les plus petites Bactéries connues. Les études suivantes sur la conjugaison bactérienne ont démontré et photographié la rencontre sexuée entre deux organismes unicellulaires, qui consiste dans la transmission de matériel génétique à travers une protubérance appelée pilus ou pili. En 1967, au cours de recherches sur une maladie végétale qui provoque la forme en fuseau du tubercule de la pomme de terre, le microbiologiste T. O. Diener a découvert que l'agent responsable est une particule constituée d'un brin d'ARN privé de revêtement protéique. Son poids est environ 300 fois plus petit que celui du virus de la mosaïque du tabac, et le brin d'ARN est réduit à l'essentiel : il est plus petit que n'importe quel chromosome viral connu. Ces particules ont été appelées viroïdes et, pendant longtemps, on a pensé qu'elles étaient uniquement responsables des maladies végétales.

« (1626-1698) qui comprit le premier ce phénomène.

Il mena une série d'expériences, dont les résultats furent publiés en 1668 eten 1684, pour démontrer la véracité de son hypothèse.

Il prépara huit ampoules remplies de viande.

Il en scella quatre et laissales autres à l'air.

Dans les ampoules ouvertes se développèrent des larves de mouche, tandis que dans les ampoules fermées laviande se putréfia, mais sans donner naissance à aucun insecte.

Pour prouver que ce n'était par l'absence d'air qui empêchait lagénération, Redi répéta l'expérience en couvrant simplement les ampoules d'un morceau de gaze qui, en isolant la viande desmouches, empêchait la ponte des œufs.

On ne trouva pas de larves dans ce cas non plus.

Redi en conclut que, même s'ils étaientinvisibles, c'étaient les œufs des mouches qui produisaient les larves.

Presque cent ans plus tard, Lazzaro Spallanzani (1729-1799) démontra, par des expériences analogues, l'impossibilité de la génération spontanée d'« infusoires », les animalculesmicroscopiques, découverts par van Leeuwenhoeck. Même si la polémique semblait être close, certains considéraient encore que si les germes ne se généraient pas dans les ampoulesexpérimentales fermées hermétiquement, c'était seulement par manque d'air, la présence de ce dernier étant indispensable pour lamanifestation de la vie.

Louis Pasteur mit au point une série d'expériences visant à réfuter définitivement l'hypothèse de lagénération spontanée.

C'est ainsi qu'il présenta vers 1860 un mémoire à l'Académie des sciences française, dans lequel ildémontra que, si l'on éloigne les germes suspendus dans l'air et que l'on réchauffe les infusions pour détruire d'éventuelles sporesdéjà présentes, il ne se génère jamais aucune forme de vie, « puisque la vie est germe et le germe est la vie ».

Au demeurant, à lamême époque, le triomphe de la théorie cellulaire, selon laquelle toute cellule provient d'une autre cellule, et la diffusion de lathéorie de l'évolution, qui unifie tout le monde des vivants, fournissaient un appui à l'idée qu'il était impossible de générer des êtresvivants autrement qu'à partir d'autres êtres vivants. L'ORIGINE DES MALADIES INFECTIEUSES Bien que l'existence des micro-organismes soit connue depuis longtemps, leur rôle dans de nombreuses maladies des plantes, desanimaux et de l'homme n'est connu que depuis la deuxième moitié du XIX e siècle. En 1865, le chirurgien écossais Joseph Lister (1827-1912), ayant observé que les plaies purulentes étaient infestées de germes,mit au point des techniques de stérilisation conformes aux principes avancés par Pasteur (voir paragraphes précédants).

Cesméthodes démontrèrent leur efficacité et permirent un développement très rapide de la chirurgie, devenant également unformidable banc d'essai contre la théorie de la génération spontanée.

C'est à Louis Pasteur que l'on doit les premières recherchessystématiques sur l'hypothétique origine microbienne de certaines maladies très répandues.

En 1865, le savant commença àétudier la manifestation et la diffusion d'une grave maladie du ver à soie.

Il effectua par la suite des recherches sur le charbon, uneaffection mortelle qui frappe surtout les ovins, mais qui peut être aussi transmise à l'homme.

C'est également à cette recherche quese consacrait l'autre grand protagoniste de la microbiologie de l'époque, Robert Koch (1843-1910), qui découvrit dans leBacillus anthracis, le micro-organisme responsable de la maladie.

Pasteur, en 1880, confirma l'hypothèse, émise par Koch, de la transmission du charbon à travers l'alimentation.

À partir de ces recherches, Koch développa la théorie de la spécificité desgermes, qui veut que toute maladie soit due à une certaine Bactérie qui reste inchangée, même quand la maladie est transmise àd'autres animaux. Dans les années suivantes, grâce aux recherches de Koch et de son école en Allemagne, cette théorie sur l'existence d'agentsinfectieux spécifiques fut étendue à de nombreuses autres maladies (la tuberculose, la pneumonie due au pneumocoque, letétanos, la peste) tandis que l'école française se concentrait surtout sur les aspects immunitaires et sur les thérapies possibles.C'est encore à Pasteur que l'on doit la mise au point de techniques d'inoculation de Bactéries atténuées (dont on a diminué lavirulence).

Ces techniques donnèrent des résultats si retentissants qu'ils firent du biologiste un héros national.

Le nouvel institut demicrobiologie de Paris, l'Institut Pasteur, put être construit en très peu de temps, principalement grâce à une souscriptionpublique. LA NAISSANCE DE LA VIROLOGIE. »

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