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La Mort de Virgile d'Hermann Broch

Publié le 17/01/2022

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"Pas encore et pourtant déjà«. L'agonie du poète et le déclin d'une culture. Avant la renaissance? Au moment de la catastrophe.

Le 21 septembre 19 avant J.-C., le poète latin Virgile (né à peu près en 70) arrive moribond à Brindisi, au retour d'un voyage en Grèce où il avait contracté la malaria. Le roman est le récit de son agonie, des quelque dix-huit heures qu'il lui reste à vivre. Le poète médite sur la mort, la vie, leur signification: le livre est, pour l'essentiel, son long monologue intérieur. Très peu d'événements extérieurs, et on ne peut toujours les distinguer clairement de ce dont Virgile se souvient, de ce qu'il imagine, pense. L'ouvrage est divisé en quatre livres (l'Eau, le Feu, la Terre, l'Éther: les quatre éléments qui, selon les philosophes ioniens de l'antiquité grecque, puis Empédocle, composaient le Monde).

« La Mort de Virgile / 315 cée par celui qui avait décidé d'en faire son continuateur.

Il tenta de se libérer de son affection despotique en menant, en quelque sorte, une double existence.

Il suivit à l'Université de Vienne des cours de philosophie, de psychologie, de mathématiques pures.

Il découvrit la vie littéraire viennoise, côtoya dans les grands cafés des écrivains et des artistes de renom, rencontra Robert Musil, Peter Altenberg, fit paraître ses premiers essais dès 1913 dans la revue Der Brenner diri­ gée par Ludwig von Ficker, se lia d'amitié avec le publiciste Franz Blei, contribua à l'élaboration de revues dont le titre même révèle l'orientation éthique (Summa, die Rettung: Le Salut).

Finalement l'orientation littéraire l'emporta, et il se consa­ cra entièrement à son métier d'écrivain et à ses passions intellectuelles.

Il s'inscrivit, en 1929, une nouvelle fois à l'Université, s'adonna aux mathématiques avec Hans Hahn, à la psychologie avec Karl Bülher, à la philosophie néo­ positiviste avec Moritz Schlick.

Il suivit une psychanalyse chez un disciple de Freud, le docteur Aichhom.

L'impor­ tance qu'il accorde dans ses récits aux états oniriques ne tient pas seulement à l'héritage romantique, ou à l'influence de Jung et du surréalisme, mais à son expérience person­ nelle.

En 1931, paraît sa première œuvre célèbre, la trilogie romanesque Les Somnambules.

Chacun des volumes se situe à une des étapes essentielles de la «dégradation des valeurs»: 1888 (année de la folie et de l'internement de Nietzsche), 1903 (année de la première grande crise person­ nelle de Broch, et du suicide à l'âge de 23 ans de l'essayiste Otto Weininger), 1918 (année de la défaite allemande).

La Mort de Virgile, œuvre commencée en Autriche et achevée en exil, fut publiée en 1946.

Le roman posthume Le Tenta­ teur (1953) applique le diagnostic des Somnambules (celui d'une décadence que La Mort de Virgile retrouve dans l'an­ tiquité romaine), aux temps actuels.

Les foules sont désor­ mais, dans leur détresse, à la merci de démagogues cyniques, assoiffés de pouvoir personnel, capables de les ensorceler et. »

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