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LA PHYSIOLOGIE (Sciences et Techniques)

Publié le 17/01/2022

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Ce médecin allemand soutenait que les lois et les principes de chimie et de physique ne permettraient pas de connaître le «secret» des êtres vivants, que dominait l'action d'une force vitale, ou esprit vital, de nature mystérieuse. Le vitalisme a longtemps conditionné les études de physiologie et de biologie ; il a été pratiqué du XVIIIe siècle à nos jours, quoique avec de moins en moins de succès. C'est un domaine dans lequel pour la première fois furent intégrées des informations chimiques et biologiques. Par la suite, comme l'on ne réussissait pas à trouver un point de liaison entre les artères et les veines, Galien (130-201) introduisit l'idée que le sang passe de la moitié droite à la moitié gauche du coeur à travers des trous microscopiques, idée qui resta loi pendant des siècles et se traduisit par un déploiement d'efforts visant à identifier ces petits trous. Cela donna lieu à une vive discussion entre ceux qui soutenaient que, dans les défenses immunitaires, le rôle central était joué par des cellules, et ceux qui soulignaient l'importance des antitoxines, conceptions auxquelles on donna respectivement les noms de théorie cellulaire et de théorie humorale de l'immunité. Quoi qu'il en soit, il restait encore à comprendre comment les antitoxines parvenaient à réagir de façon spécifique à une substance particulière, et comment ce mécanisme de défense pouvait être assez souple pour défendre l'organisme face aux nombreuses agressions présentes dans le milieu. Dans les années suivantes, les recherches de neurophysiologie connurent une certaine impulsion grâce à l'invention de techniques d'enregistrement de l'activité électrique des cellules nerveuses, comme, d'abord, l'électroencéphalographie, puis les potentiels évoqués.

« LA PHYSIOLOGIE GÉNÉRALE : CLAUDE BERNARD Dans sa tentative de rassembler en un corps unique de connaissances les manifestations communes des êtresvivants, le savant français Claude Bernard (1813-1878) fonde au XIX e siècle la physiologie générale. Du moment où il obtient son doctorat de médecine, en 1843, jusqu'à sa mort, Bernard étudia de très nombreuxproblèmes de physiologie, apportant chaque fois de nouvelles solutions.

Mais c'est du point de vue de laméthodologie que la contribution de Claude Bernard fut fondamentale.

Son œuvre principale, publiée en 1865,Introduction à l'étude de la médecine expérimentale , est encore la référence de la physiologie moderne.

C'est presque un manifeste de la méthode expérimentale et de la physiologie générale.

Celle-ci étudie les conditionsélémentaires communes à tous les organismes vivants et doit se soumettre au contrôle du doute méthodique,mais sans scepticisme.

Les phénomènes vitaux, malgré leur spontanéité apparente, obéissent à des loisprécises, fixes et prévisibles, et même s'ils apparaissent animés par une finalité interne, en réalité ils dérivent del'activité organisée des différentes parties. L'idée de Claude Bernard, c'est-à-dire celle de l'unité substantielle du monde vivant, recevra de nombreusesconfirmations, apportées notamment par des études sur l'ultrastructure et sur le métabolisme.

Par exemple,quand en 1929 K.

Lohamann découvrira l'ATP, l'adénosine-triphosphate, et l'on verra que tous les êtres vivantsutilisent cette molécule comme « monnaie énergétique ».

Certains chercheurs partiront de cette universalité pourretracer le parcours possible de l'évolution biochimique. LA NUTRITION En 1827, William Prout, un médecin anglais, montra le premier de façon précise que trois classes d'élémentsdevaient être présentes dans l'alimentation normale : les sucres, les huiles et l'albumine, qu'on appelle protéinesdepuis Gerardus Mulder.

Par la suite, des progrès importants furent accomplis par Justus von Liebig (1803-1873), qui, en 1842, publia un traité, Die Tierchemie , dans lequel il appliquait ses théories chimiques à la physiologie humaine, animale et végétale.

C'est à lui que l'on doit entre autres la découverte du fait que, parmiles éléments indispensables à la nutrition des êtres vivants, il existe de petites quantités de substancesminérales, telles que le sodium, le potassium, le calcium et le phosphore.

Il parvint à cette conclusion enremarquant l'appauvrissement progressif du sol au bout d'années et d'années de culture.

Liebig fut le premier àintroduire l'utilisation des engrais chimiques, mélanges de substances sélectionnées à des concentrationsdéfinies capables d'apporter au terrain les éléments nécessaires à la croissance des végétaux, ce qui fait de luile fondateur de la chimie agricole. Jusqu'à la deuxième moitié du XIX e siècle, toutefois, l'idée prédominante était que toutes les substances nutritives organiques, non minérales, telles que les sucres, les graisses et les protéines, servaient aux animauxen grande quantité.

Les informations disponibles n'éclaircissaient pas la cause de maladies comme le scorbut,très commune chez les marins, ou le béribéri, répandue dans certaines zones du monde, et ne permettaient pasd'interpréter de façon correcte ce qu'avait découvert James Lind (1716-94), un capitaine de la marine anglaise.Observateur aigu, il avait remarqué, grâce à de véritables études cliniques conduites durant la navigation, quel'ajout d'un peu de citron servait à prévenir le scorbut.

Depuis lors, le jus de citron fut ajouté aux rations de ceuxqui travaillaient sur les bateaux anglais.

La raison pour laquelle le jus de citron était si important, et ce qu'ilcontenait restait toutefois un mystère. Dans les deux dernières décennies du siècle dernier, différentes recherches confirmèrent qu'une alimentationfondée uniquement sur les graisses, les sucres et les protéines n'était pas suffisante pour combler les besoinsnutritifs des êtres vivants.

En 1882, le directeur général du département médical de la marine japonaise, KanhinoTakaki, avait prévenu le béribéri en faisant ajouter de la viande fraîche à l'alimentation des marins, et on avaitdécouvert aussi que l'ajout d'huile de foie de morue prévenait le rachitisme, une maladie des os.

Ce n'est qu'audébut de ce siècle, toutefois, que s'affirma l'idée que certaines maladies étaient dues à des carences. »

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