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La progressive prise du pouvoir par les communistes en Europe centrale et orientale

Publié le 13/11/2012

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  a. La participation au pouvoirLa plus grande partie de l'Europe centrale et orientale se trouve, en 1945, sous contrôle de l'Armée rouge. Dans ces pays, les militaires et les diplomates soviétiques mettent en place des gouvernements de coalition, de « front national «, où les communistes jouent un rôle fondamental. Dans ces gouvernements, on rencontre aux côtés des communistes, aussi bien des socialistes, des agrariens (membres des partis paysans), que des démocrates. Dans le premier temps, les partis communistes, encore peu puissants, collaborent donc avec d'autres partis politiques. La première étape du passage à la démocratie populaire consiste en l'acquisition de postes clés dans les gouvernements d'union, tels les ministères de l'Intérieur, de la Justice, de l'Industrie, etc. Pour cela, l'Armée rouge fait pression sur les autres responsables politiques : en Roumanie, les militaires soviétiques obligent le roi Michel à former un gouvernement contrôlé par les communistes. Il en est de même en Hongrie.b. De la tactique du salami au coup de PragueUne fois maîtres des principaux postes de commande, les communistes s'attachent à éliminer les autres tendances politiques, tout particulièrement celles qui leur sont hostiles. C'est notamment le cas des partis agrariens qui, en Europe centrale et orientale, bénéficient du soutien d'une classe paysanne fort nombreuse. Dans les différents pays concernés, les partis communistes mènent une politique de surenchère afin de s'attirer la sympathie des paysans et d'affaiblir les partis agrariens. Ainsi, on promet la confiscation des grands domaines et la redistribution de ces terres aux paysans, gratuitement pour les plus pauvres d'entre eux. Lorsque cela ne suffit pas à diminuer l'audience des partis agrariens, comme en Pologne ou en Bulgarie, on accuse leurs responsables d'espionnage au profit des intérêts américains. Cela permet de les juger et de les condamner, à mort dans le cas notamment de Petkov, chef du parti agrarien bulgare. Lorsque ce premier type d'opposant est neutralisé ou éliminé, les responsables communistes passent alors à un second type : les partis démocrates, souvent liés à la bourgeoisie urbaine. Ce système d'élimination successive des opposants, laissant les communistes seuls sur la scène politique, reçoit le nom de « tactique du salami «. S'y ajoute le noyautage des rouages de l'Etat par les militants communistes, un noyautage d'autant plus facile que partout, les effectifs des partis communistes gonflent de façon spectaculaire (triplement par exemple en deux années en Tchécoslovaquie). Ainsi, entre 1946 (Bulgarie et Albanie) et 1949 (Hongrie et RDA), on assiste à la constitution du bloc des démocraties populaires. L'épisode le plus emblématique est sans doute le coup de Prague, en février 1948 : présidée par le libéral Bé...

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« développ é un mouvement communiste autonome par rapport  à Moscou. C'est notamment le cas en Yougoslavie o ù Tito   supporte de plus en plus mal la mainmise de Staline sur le mouvement communiste international. La crise  éclate en   1948. Cette ann ée­là, Tito, apr ès une s érie d'initiatives diplomatiques ind épendantes de Moscou, met en cause les liens   é conomiques qui unissent les d émocraties populaires et l'Union sovi étique, liens dont il estime qu'il sont destin és avant   tout  à avantager le d éveloppement de l'Union sovi étique, en drainant les richesses des d émocraties populaires et en   entravant leur d éveloppement industriel lorsqu'il est susceptible de concurrencer les industries sovi étiques. Par ailleurs,   Staline craint la grande popularit é dont Tito jouit dans les d émocraties populaires. Le Kominform va ainsi servir  à   d énoncer ce que Moscou qualifie de d érive « titiste » et tenter de susciter une opposition interne  à Tito en Yougoslavie.

  La tentative  échoue mais la d énonciation du titisme,  à partir de 1948, va servir  à épurer l'ensemble des partis   communiste europ éens, y compris aux niveaux les plus  élev és, pour remplacer les dirigeants par des staliniens z élés,   souvent form és en Union sovi étique. L'essentiel En quelques ann ées, les partis communistes d'Europe centrale et orientale vont sortir d'une participation minoritaire  à   des gouvernements d'union nationale issus de la r ésistance pour prendre le pouvoir dans leurs pays respectifs. Mais la   mainmise de Moscou se fait peu  à peu sentir plus durement, jusqu' à l'élimination des personnalit és issues de la   r ésistance par des staliniens form és en Union sovi étique. En URSS, sous la direction de Staline, un r égime totalitaire est  établi sur les bases d’une d émocratie populaire. A la fin   de la Seconde guerre mondiale, l’influence sovi étique s’ étend, notamment sur l’Europe de l’Est. L’URSS, par le biais de   son arm ée rouge, contr ôle de nouveaux territoires et  établissent ainsi des d émocraties populaires. Comment et pourquoi   « le grand fr ère sovi étique » met­il en place des d émocraties populaires en Europe de l’Est ? I – L’ émergence des d émocraties populaires En Yougoslavie et en Albanie, les communistes ont jouer un r ôle majeur dans leur lib ération, ce qui leur permet de jouir   d’un prestige consid érable. L’URSS a aussi r éussi  à prendre le pouvoir dans des pays ou les partis communistes  étaient   minoritaires, en lib érant ces pays et mettant en place la « tactique du salami », qui consiste  à éliminer progressivement   tous les opposants etles structures d’un pays. Cela d ébouche en f évrier 1948 sur le coup de Prague o ù le parti   tch écoslovaque prend la t ête du pays. II – La diffusion du mod èle sovi étique   Sur le mod èle sovi étique sont misent en place des d émocraties populaires caract érisésI – La diffusion du mod èle   sovi étique   Sur le mod èle sovi étique sont misent en place des d émocraties populaires caract érisés par une dictature politique qui   entraine le d éveloppement d’un culte de la personnalit é, un dirigisme  économique par une planification de l’ économie et   une agriculture collectivis ée. Se met en place  également un encadrement de la population ainsi que la r épression de   l’opposition par le biais de divers proc ès. L’URSS poss ède de nombreux moyens pour  étendre son syst ème   communisme comme la mise en place du Kominform entre 1947 et 1956 qui permet de mettre en liaison les part is et les   pays communistes, tout en  étant sous le contr ôle de Moscou. Il cr é aussi en 1949 le COMECON, ou CAEM (Conseil   d’Assistance Economique Mutuelle), qui doit assurer la coop ération  économique au sein du bloc de l’Est. En 1955, le   pacte de Varsovie est sign é, il consiste  à allier militairement les d émocraties populaires autour de l’URSS. III – La contestation du mod èle et ses limites A la mort de Staline en 1953, Khrouchtchev lui succ ède et lance le processus de d éstalinisation, permettant une tutelle   sovi étique moins pr ésente et une autonomie des d émocraties populaires grandissante. De nombreuses manifestations   d’ind épendance se mettent place comme en Pologne et en Hongrie en 1956, ou encore en Tch écoslovaquie en 1968  . »

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