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OCÉANOGRAPHIE (Sciences et Techniques)

Publié le 17/01/2022

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Les origines de l'océanographie se perdent dans le dense réseau de relations commerciales et de communications que les civilisations de la région méditerranéenne ont commencé à tisser dès les époques les plus reculées. Une erreur qui devait avoir des conséquences profondes, car les voyageurs du XVIe siècle, parmi lesquels Christophe Colomb, se fondèrent sur le travail et les estimations de Ptolémée, alors redécouverts par les savants de la Renaissance. En même temps que les documents cartographiques, étaient rédigés des livres spéciaux contenant des informations pratiques sur les courants et sur les distances, en jours de navigation, entre les différents ports. Ces informations furent ensuite traitées et fournirent une grande masse de données qui permirent au commandant de la Marine militaire américaine Matthew Maury (qui avait perdu une jambe et qui, par conséquent, ne pouvait pas naviguer) de rédiger, en 1847, un premier atlas des courants océaniques. La publication du compte rendu du voyage de Cook dans les années suivantes contribua fortement à élargir l'horizon culturel européen et à diffuser la connaissance des dimensions réelles des océans. À la fin du XIXe siècle, un petit groupe de chercheurs scandinaves commença à s'intéresser au mouvement de l'océan, à sa variabilité périodique et aux fluctuations des courants. En 1876, John Elliot Pillsbury avait conçu un instrument pour mesurer les courants, mais en général on préférait des mesures indirectes, parce que certaines indications de température impliquaient l'existence de courants précis. Les chercheurs scandinaves utilisaient les techniques de calcul des courants fondées sur les méthodes dynamiques de Walfrid Ekman. La croisière du Meteor peut être considérée comme la première croisière de l'océanographie moderne menée dans un esprit systématique.

« l'existence de la Kuroshio, un courant qui porte au nord puis au nord-est le long des côtes du Japon et de laSibérie jusqu'en Amérique du Nord, était déjà connue par les pilotes espagnols qui guidaient les galions quiassuraient les liaisons entre la colonie des Philippines et le Mexique.

Les courants influaient sur les routes prisespar les navires de façon déterminante.

Par exemple, le « galion de Manille », qui reliait la capitale Manille auMexique espagnol chaque année, suivait des routes radicalement différentes à l'aller et au retour.

À l'aller, versManille, il suivait la route équatoriale, en cherchant à exploiter le courant pacifique nord-équatorial, qui va versl'Asie, mais au retour il cherchait à suivre la Kuroshio, et donc remontait très au nord, le long des côtes de laSibérie puis redescendait toute l'Amérique du Nord et rejoignait le Mexique.

Si on survivait aux tempêtes, auxmaladies et aux erreurs de direction, l'aller-retour durait deux ans.

De la même façon, le parcours le plus rapideentre l'Europe et l'Afrique méridionale ne consistait pas à suivre les côtes africaines, où les vents et les courantsse meuvent en sens contraire, mais à traverser l'Atlantique vers le Brésil et à descendre le long des côtesargentines, jusqu'à rencontrer le courant Circumpolaire antarctique, qui décrit un grand anneau autour ducontinent antarctique et qui promet un passage rapide (parfois même trop) vers le Cap de Bonne-Espérance. LES ORIGINES DE L'OCÉANOGRAPHIE MODERNE Pendant de nombreux siècles, les informations recueillies dans les portulans représentèrent l'ensemble desconnaissances disponibles dans ce que l'on appelle actuellement océanographie.

Mais on peut faire remonterl'origine de la science océanographique aux trois grands voyages du capitaine James Cook, accomplis dans lePacifique entre 1768 et 1779.

Lors de ces voyages, les navires de Cook avaient à bord des chronomètres quipermettaient de calculer avec une grande précision la longitude et donc la position des navires.

La connaissancede la position géographique exacte, en outre, permettait l'estimation de l'effet de dérive des courants.

Lapublication du compte rendu du voyage de Cook dans les années suivantes contribua fortement à élargirl'horizon culturel européen et à diffuser la connaissance des dimensions réelles des océans.

Au cours desannées suivantes, les principales nations européennes de l'époque organisèrent des voyages d'exploration desocéans.

Napoléon I er envoya deux navires, Le Géographe et Le Naturaliste , qui s'unirent aux nombreuses expéditions russes, danoises et britanniques.

Les savants embarqués n'étaient souvent que des médecins etpar conséquent, l'activité scientifique, bien qu'intense, n'était pas dédiée à un projet spécifique.

Toutefois,différentes notions géographiques furent consolidées et un grand nombre d'échantillons géologiques etbiologiques furent recueillis.

En même temps, la mer commençait à intéresser d'éminents physiciens etmathématiciens.

La première analyse de l'eau marine fut publiée par le chimiste français Antoine-LaurentLavoisier en 1776, tandis que Pierre-Simon de Laplace élabora la théorie des marées en se fondant sur lesrésultats de Newton.

On doit la première exposition systématique des courants atlantiques à James Rennel en1832. Au milieu du XIX e siècle, il existait donc une communauté de scientifiques qui savaient que les océans constituaient un système interdépendant de constituants physiques, chimiques et biologiques d'une grandecomplexité.

De nouveaux instruments plus puissants de mesure et de gestion des navires de recherche furentalors développés, tandis que les gouvernements réalisèrent le potentiel que les informations recueillies lors descampagnes d'explorations océaniques représentaient sur l'échiquier politique et stratégique.

La diffusion dutélégraphe conduisit à concevoir des plans ambitieux concernant la pose de câbles télégraphiquestransocéaniques.

Les compagnies avaient besoin d'aide pour explorer la nature des fonds pour de possiblestracés, mais la structure des fonds océaniques était en grande partie inconnue. L'OCÉANOGRAPHIE COMME SCIENCE De cette combinaison d'intérêts résulta un grand développement de l'océanographie qui commença à se définirplus précisément comme une science.

L'usage même du mot « océanographie » s'affirma à cette période.

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