Devoir de Philosophie

Du rio dos Camarôes à la république du Cameroun (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION)

Publié le 30/04/2016

Extrait du document

cameroun

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

est placé sous mandat international de la Société des Nations nouvellement créée. Celle-ci partage le pays en deux zones, confiées respectivement à la France et à l'Angleterre.

 

Dans les faits, la France obtient la majorité du territoire (les quatre cinquièmes, avec 2 millions d'habitants), qui recouvre ses frontières d'avant 1911 ; la partie annexée alors est rétrocédée au Congo, possession de l'Afrique-Équatoriale française. L'Angleterre, elle, se réserve simplement deux étroites bandes de terre à la frontière avec le Nigeria (colonie britannique), l'une au sud, mordant sur le pays bamiléké, l'autre au nord, essentiellement peuplée de Peuls. Le Cameroun britannique sera administré de manière indirecte, par l'intermédiaire des chefs locaux, avant d'être rattaché au Nigeria en 1922.

Les Portugais Traite négrière et Établissement Conquête du Mandat de la SDN; Proclamation Référendum Fin du Exil du Instauration

découvrent commerce de l'ivoire du protectorat Cameroun par la partage du pays de au Cameroun fédéralisme président du

le Cameroun et des bois précieux allemand France et l'Angleterre en deux zones l'indépendance britannique Ahidjo multipartisme

cameroun

« s'est cependant appuyée sur des méthodes brutales : la soumission au travail forcé , le recours à l'expropriation massive de populations , l'autoritarisme du gouvernement colonial sont autant de facteurs qui entraînent la défiance des autochtones , à des degrés divers selon les ethnies.

La conquête de l'ensemble du territoire ne s'effectue pas sans résistances.

A partir de Doutllll , des expéditions militaires s'enfoncent progressivement dans l'intérieur du continent; dès 1887, les Allemands s'établissent en pays ewondo et fondent la ville de Yaoundé , future capitale.

Mais la pénétration en direction du Tchad sera plus laborieuse .

Le lac Tchad n 'est atteint qu'en 1902 , et la mise en valeur de cette région se heurte à bien des difficultés.

A la veille de la Première Guerre mondiale, le Cameroun n'est pas totalement pacifié .

t'ACCORD FRANCD-CEIMANIQUE DE 1911 En 1911, des tensions opposent Français et Allemands au sujet du Maroc.

Le dénouement de la crise profite par ricochet au Cameroun: en échange de sa liberté d 'action dans le royaume chérifien , la France cède à l'Allemagne un vaste territoire pris sur le Congo, qui étend les frontières de la colonie à l 'est.

Par ailleurs , deux ans plus tard , un accord germano -britannique fixe le s lrontUns entre le Ca meroun et le Nigeria voisin .

LE DOUBLE MANDAT DE LA SOCIÉTÉ DES NATIONS FIANÇAIS ET ANCLAIS CONQUIÈRENT LE CAMEROUN La Première Guerre mondiale aura des répercussions directes sur le Cameroun .

Décidés à neutraliser les troupes allemandes qui y stationnent les Alliés se lancent à l'assaut du pays dès août 1914.

Mais les Allemands résistent opiniâtrement.

Yaoundé n'est prise qu'au début de 1916.

Deux mois plus tard, la garnison retranchée dans la ville de Mora se rend avec les honneurs après avoir résisté à un siège de plus de dix-huit mois .

Dès lors, la colonie est aux mains des Français et des Anglais.

En 1919, le ~· .J!~ !!!I!II!II tr11ité de Vti'SIIilles entérine la conquête de l'ancienne colonie allemande .

Le Cameroun est placé sous mandat international de la Société des Nations nouvellement créée.

Celle -ci partage le pays en deux zones , confiées respectivement à la France et à l'Angleterre.

Dans les faits , la France obtient la majorité du territoire (les quatr e cinquièmes, avec 2 millions d'habitants), qui recouvre ses frontières d'avant 1911 ; la partie annexée alors est rétrocédée au Congo , possession de l'Afrique-Équatoriale française .

l'Angleterre, elle, se réserve simplement deux étroites bandes de terre à la frontière avec le Nigeria (colonie britannique), l 'une au sud, mordant sur le pays bamiléké , l'autre au nord, essentiellement peuplée de Peuls.

Le Cameroun britannique sera administré de manière indirecte , par l'intermédiaire des chefs locaux , avant d 'être rattaché au Nigeria en 1922.

LA COLONISATION FRANÇAISE LA POURSUITE DU DMLOPPEMENT DU PAYS Les Frllnfllis poursuivent l'œuvre économique et sociale entamée par les Allemands, en mettant en place un système d 'administration directe .

Dès 1923, un grand programme d'équipement est initié : le réseau ferré est étendu , de nouvelles routes sont construites , des aérodromes sont aménagés.

Ce maillage du territoire favorise l'essor de nouvelles plantations.

La culture du cacao , du café, des bananes est encouragée.

Pour mener à bien ces grands travaux, le colonisateur , faute de main-d 'œuvre volontaire en nombre suffisant , rétablit le recrutement obligatoire (avatar du travail forcé mis e n pla ce par l es Allemand s).

Celui-ci est néanmoins compensé par une importante œuvre sociale .

Fidèle à ses principes en matière coloniale, la France développe une politique d 'assimilation des populations: création d'écoles publiques , promotion de la langue et de l'enseignement français aux dépens des langues locales ...

Sur le plan sanitaire, des progrès se font sentir grâce en particulier au médecin militaire Eugène l11mot , qui parvient à éradiquer la maladie du sommeil au Cameroun .

Par ailleurs , l'administration favorise l'émergence d 'une classe de planteurs indigènes .

lE CAMEIOUN SE RALLIE À LA FRANCE LIBRE En août 1940 , le génér11/ Leclerc , à la tête d'un pet~ corp s expéditionnaire , débarque à Douala et parvient à convaincre les autorité s de la colonie de rejoindre le général de Gaulle.

Le Cameroun est ains i un des premiers territoires d'outre-mer à se rallier à la France libre .

En 1945 , l'ONU, qui a pris le relais de la SDN , place le Cameroun sous régime de tutelle, un statut qui remplace les anciens mandats et impose aux autorités administrantes de préparer l'indépendance des territoires concernés .

La partie française intègre l'Union frança ise, créée en 1946 , tandis que la partie sous administration britannique reste rattachée au Nigeria .

I:'APRtS-CUEIIE: ENTRE INTtCRATION ET REVENDICATIONS INDtPENDANTimS A la fin de la Seconde Guerre mondiale , la métropole développe une politique d 'intégration de ses colonies au sein de la République .

Deux députés camerounais siègent à l'Assemblée nationale française et le pays se dote d 'institutions repré sentatives .

Cette ouverture n'empêche pas l'émergence de revendications indépendantistes.

Ce nationalisme s'incarne dans l 'Union des populations camerounaises (UPC) , qui r éclame à la fois l'indépendance et la réunification du pays .

D 'abord toléré , ce parti est interdit en 1955 après les violentes émeutes antifrançaises de Douala , au cours desquelles Um Nyobé , son fondateur , trouve la mort .

l'UPC s'engage alors dans l'action clandestine , faisant régner un climat de tension s.

Créée en 1957 par Ahmadou Ahidjo, l 'Union camerounaise devient le principal parti indépendantiste .

L1NDDENIWKE ET L'UNrft NA1IONALE LA PROCLAMATION DE L'INDtPENDANCE En 1958 , le Cameroun , comme tous les pays de l'Afrique francophone , obtient l'autonomie interne dans le cadre de l'Union française .

Puis il décide de rompre tout lien avec la métropole en procl am a nt son lndépendtJnc~ .

le 1" janvier 1960 , date à laquelle il est mis fin au régime de tutelle française.

Ahm11dou Ahidjo devient le premier président de la République .

Afin d'asseoir son autorité , le nouveau chef de l'État , Peul musulman du Nord , engage la lutte contre les maqu is de I 'UPC , opposés au central isme de Yaoundé et installés principalement dans le sud­ oues t du pays, où domine l'ethni e chrétienne bamiléké .

l:'tvOLUTION DU CAMEROUN ANCLOPHONE En 1960 , le N igeria accèd e lui auss i à l'indé p endanc e.

Se pose dès lors le problème de la place des anciens territoires camerounais que le colonisateur britannique avait incorporés à la fédération nigériane.

En 1961 , un référendum d 'autodétermination est organisé dans les deux régions concernées : le Nord , majoritairement musulman , choisit de rester au sein du Nigeria , tandis que le Sud, aux populations chrétiennes et animistes, se prononce en faveur du rattachement au Cameroun .

Augmenté de cette province (l" octobre 1961 ), le nouvel État se constitue en république fédérale afin de respecter les particularismes entre les deux entités.

Mais la quête d 'une unité nationale demeure difficile , tant le pays est traversé de multiples clivages : entre francophones et anglophones bien sûr, mais également entre le Nord musulman et conservateur et le Sud et l'Ouest chrétiens et dynamiques, sans compter les oppositions ancestrales entre ethnies et la contestation des partisans de I'UPC.

Du FtotiALISME À LA RtpUBLIQUE UNIE Au cours des années 1960, la présidence d'Ahidjo dérive progressivement vers l'autoritarisme .

Après avoir réprimé par les armes la rébellion de I 'UPC, il impo s e en 1966 le parti unique : les principaux partis politiques sont contraints de fusionner au sein de la seule Union nationale camerounaise (UNC) .

Cette étape prélude à la fin du fédéralisme : en 1972 , un référendum établit la République unie du Cameroun , dont le caract ère b iculturel est néanmoins reconnu .

Sur le plan extérieur , le Cameroun se radicalise et se rapproche de la Chine dans les années 1970 .

LA DIFFICILE DÉMOCRATISATION DU RÉGIME pour successeur son Premier ministre , l'liu/ Biy11, un chrétien du Sud, et décide de conserver la direction de I'UNC.

amis de quinze ans ne dure guère : trés vite, Biya se débarrasse des proches de l'ex-président et le contraint à l'exil.

le nouveau maître du pays entreprend une polit ique de «renouveau» , mais promulgue une nouv elle Con stitution qui établ it un régime présidentiel fort en supprimant la fonction de Premier ministre .

A cette occa sion, le pays est rebaptisé république du Cameroun .

En 1984, une tentative de putsch perpétrée par des anciens fidèles d 'Ahidjo échoue de justesse.

La répre ssion est sanglante.

TROUBLES POLITIQUES ET TINSIONS INTIRCOMMUNAUTAIRES l'ouverture voulue par la présidence demeure théorique.

En 1990, le refus de légali ser un parti anglophone déclenche des émeut es dans le nord du pays .

A cela s'ajou te une grave crise économique qui mécontente toute la population .

Une grève générale à Douala est violemment réprimée par l'armée .

Des affrontements interethn iques se font jour .

Sous la p ression populaire, le pouvoir consent à instaurer le multipart isme , mais refuse de convoquer une conféren ce nationale sur l'avenir des institutions .

Aussi l'opposition boycotte­ t-elle les élections de 1992, consacrant la victoir e du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, ex-UNC ).

Paul Biya est réélu à la présidence au cours d 'un scrutin entaché d'irrégularité s.

l'état d'urgence est déclaré pour éviter tout débordement.

Depuis , les élections multipart ites ont toutes confirmé l'hégémonie du RDPC.

UNE DtMOCRATISATION ENCORE FRACILE Indéniables avancées démocratiques , la fin du parti unique e t l'introduction du multipartisme ne doivent pas masquer le long chemin à parcourir vers un véritable État de droit.

la réélection de Paul Biya en 2004 a encore été marquée par des fraudes massives .

la corruption gangrène l'appareil étatique .

Les anglophones se considèrent à bien des égards comme des citoyens de seconde zone , ce qui alimente les risques de sé par atisme d es anci ens districts sous tutelle britannique .

la persistance de ces tensions obère l'avenir du Cameroun , qui, par sa position géographique au centre du continent, sa double culture anglaise et française, son niveau de développement la richesse de son sol et de son sous -sol (mines , mais aussi pétrole et gaz naturel ), dispo se pourtant d'atouts non négligeables comparé à bien d'autres États africains .

AHMADOU AHIDJO, LE PliSIDENT DiCHU le paradoxe veut que, dans un pays où les ethnies chrétiennes du Sud et de l'Ouest ont été le vivier des él~es nationales, le premier président de la République a~ été un musulman issu d'une tribu du Nord, les Peuls.

Né à Garoua en 1924, ~ Allllfo est télégraphiste avant de s'engager dans l'action pol~ique.

Élu à l'Assemblée représentative du Cameroun , il do~ faire face à la défiance de l'administration coloniale en raison de ses convictions nationalistes, ce qui l'empêche d'être élu au Parlement français .

Il est élu président de la République en mai 1960.

Fondateur de l'Union nationale camerounaise en 1966 , il reste au pouvoir sans discontinuité jusqu'en 1982 .

Il désigne alors son successeur, Paul Biya, mais ce dernier se détourne de lui et le contraint à l'exil.

Prétextant un complot (1984), ille fait juger par contumace et condamner à mort.

Ahidjo ne reverra jamais son pays : d'abord réfugié en France, il s'Installe ensuite au Sénégal, où il décède en 1989.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles