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La IVe République : Du général de Gaulle au général de Gaulle (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION - Enseignements Pratiques Interdisciplinaires)

Publié le 03/05/2016

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

paralysés par la crainte d'être renversés, laissant alors aux fonctionnaires une large marge d'action.

 

D'accord pour défendre le régime contre les gaullistes et les communistes, pour résister aux mouvements nationalistes dans les colonies, pour s'opposer à toute menace soviétique en Europe et adhérer à l'alliance américaine, et pour jeter les bases d'une Europe unie, les partis de la troisième force divergent toutefois sur de nombreux points. Ainsi, le MRP et les modérés s'opposent aux socialistes et aux radicaux qui refusent de subventionner l'école privée; modérés et radicaux souhaitent la liberté économique et moins d'impôts, alors que les socialistes veulent des mesures fiscales pour pouvoir pratiquer une politique sociale...

 

Le retour de la droite

Les divergences de ses différentes composantes finissent par avoir raison de la troisième force. Les socialistes en viennent à ne plus participer au gouvernement et aucun cabinet ne peut dans ce

 

cas tenir bien longtemps. Seule solution : chercher une majorité plus à droite en obtenant le soutien d'une partie des députés du RPF (27 d'entre eux acceptent, malgré les consignes du général de Gaulle). C'est ainsi que se constitue une nouvelle majorité parlementaire de centre droit qui investit, en mars 1952, le gouvernement dirigé par Antoine Pinay, député de la Loire, personnalité politique peu connue jusqu'alors.

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« d'EDF -GDF), les transports (création d'Air France), le crédit (nationalisation des grandes banques de dépôt ).

Quelques entreprises industrielles sanctionnées pour faits de collaboration (comme Renault ) ont même élargi le rayon d 'action économique de l'État.

• Par ailleurs, la planification en 1947 à acier, ciment , transports ferroviaires , matériel agricole seront les six secteurs sélectionnés par Je premier plan de modernisation et d 'équipement.

• L'aide américaine a également joué un rôle important dans Je financement de la reconstruction : Je plan Marshall a apporté près de 3 milliards de dollars à la France (dont 85% sous forme de dons ).

L'État a également eu recours à J ' emprunt (plan Monnet ) et à l'impôt.

U N REDRESS EMENT ECONOM IQ UE RAPIDE Résultat : Je niveau de production d'avant-guerre est dépassé en 1952 .

Cette année-là , quand s'achève Je plan Monnet et que prend fin l'aide Marshall, la production agricole et industrielle de la France a g lobalement dépassé le niveau de 1929 , la meilleure année de J'entre -deux-guerres .

Les pénuri es alimentaires ont disparu à la fin des années 1940, et l'inflation diminue .

La valeur de la monnaie se stabilise et trouve , au terme d 'une série de dévaluations , une parité stable.

• L'Europe commence également à se construire , notamment.

en France , sous l'impulsion de Jean Monnet.

En 1951, la France signe avec cinq autres États européens le traité instituant la CECA (Communauté économique du charbon et de l'acier).

• Le tableau ne doit toutefois pas être embelli à J'excès :par exemple, la progression de la richesse nationale reste nettement inférieure à celle de l'Allemagne fédérale.

En outre , malgré Je redre ssement économique , la construction immobilière reste à la traîne , et la crise du logement continue à sévir d 'autant plus sévèrem ent que la population augmente fortement.

UNE POPULATI O N PLUS NOMBR EUSE ET PLU S RICHE Le mouvement , amorcé dès 1942, se confirme avec un taux de natalité de 20% .

Le pays cesse de vieillir : il naît 850 000 enfants par an, ce qui permet un accroissement régulier de 350 000 habitants.

Un certain nombre de mesures sociales accompagnent cet accroissement de la population , comme la création de la Sécurité sociale , qui rembourse les dépenses de santé et verse des pensions de retraite (à partir d'octobre 1945).

• Le niveau de vie s'élève .

Le SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti) est institué en 1950 .

Les Français entrent dans l'ère de la société de consommation dont la voiture populaire ( 2 CV Citroën ou 4 CV Renaul t) commence à être Je symbole .

Hormis la grève massive des services pub lics durant l'été 1953 , le calme socia l règne.

LES 230 JOURS DE PIERRE MENDÈS FRANCE LE SURSAUT • À la suite de la délaite de Diên Biên Phu, le gouvernement Laniel est renversé , ce qui ouvre la voie à Pie"e Mendès France , investi Je 18 juin 1954 avec les voix des socialistes, des radicaux, des républic ains­ sociaux (ex­ gaullistes) et le soutien des communistes (qu'il récuse toutefois).

Ancien ministre radical du gouvernement du général de Gaulle , Mendè s France dénonçait déjà depuis plusieurs années l'enlisement de la IV• République et avertissait : «Nous sommes en 1788 ...

» • En un mois , comme il l 'avait promis lors de son discours d 'investiture , Pierre Mendès France règle la question indochinoise .

Le 21 juillet 1954, il signe deviennent deux républiques indépen ­ dantes , J'une commun iste, l'autre non.

Dans la foulée , la souveraineté interne est promi s e à la Tunisie , gage d 'une future indépendance .

En août Pierre Mendès France règle également la question de la CED en laissant • Le projet de« Mendès » n'est toutefois pas seulement de trouver des solutions aux problèmes les plus urgents, mais aussi de faire prendre un nouveau départ à la République en restaurant les pouvoirs de l'État et les prérogatives du gouvernement.

Un «style P .

M . F.» s'impose.

Le président du Conseil veille à expliquer directement sa politique aux Français par des interventions régulières à la radio .

L'ECHEC DU REDRESSEME NT Pierre Mendès France va chuter sur deux obstacles: tout d'abord , l'hostilité de l'Assemblée nationale (qui a J ' impression d 'être dépossédée de ses prérogatives et supporte mal qu'il s'adresse directement au pays) e t, surtout , la question algérienne .

• L'insurrection du 1 " novembre 1954 révèle toute J'ampleur du problème .

Mendès France et Mitte"and lre~;oorlsab,le de l'Algérie ministre de multiplient les déclarations dans profondes en faveur des .__.-..__, musulmans .

• Cette ligne est jugée trop dure par les communistes (qui reprochent également à Mendès France Je réarmement de l 'Allemagne ), trop molle par les Indépendants et une partie des radicaux (qui l'accusent d 'avoir «bradé » l'Indochine).

Le MRP (ne pardonnant pas au président du Con seil l'abandon de la CED ) se joint à cette coalition hétéroclite pour renverser Mendès France Je 5 février 1955 .

Le gouvernement le plus marquant d e la IV' Républiqu e n'aura duré que sept mois .

Démonstration est faite que le régime peut difficilement se régénérer.

LE FRONT RÉPUBLICAIN LES R EUSSITE S ET LES PROGR ÈS ·Après la chute du gouvernement Mendès France , un de ses minist res, Edgar Faure , lui succède à Mat ignon à la tête d'un cabinet de centre droit.

Après une nouvelle dissolution de · l'A ssemblée , les élections de janvier 1956 traduisent une poussée de la gauche qui porte au pouvoir le sociali ste Guy Mollet.

Ce dernier forme un gouvernement de coalition de centre gauche : le «Front républicain ».

• Le scrutin de janvier 1956 voit également Je succès imprévu d 'un nouveau mouvement protestataire de grande ampleur qui recueille près de 12% des voix.

Animé par un papetier de Saint-Céré (Lot), Pier re Poujade , ce une œuvre considérable .

Tout d 'abord sur le plan social : troisième semaine de congés payés, réforme de la Sécurité sociale permettant que 80% des dépenses soient effectivement remboursées , création d'un Fonds national de solidarité en faveur des vieux travailleurs ...

Dans Je domaine européen, l'élément essentiel est la signature, Je 25 mars i957, du traité de Rome qui fonde la CEE (Communauté économique européenne ), c 'est-à -dire le Marché commun .

lE «CANCE R ALGÉRIEN » ET SES CONSEQUE N CES Sur Je plan colonial , la politique libérale est poursuivie en nmisie et inaugurée au Maroc , où le sultan Mohammed V revient triomphalement d'exil.

L'indépendance leur est accordée en mars 1956 alors que débute le processus de décolonisation de l'Afrique noire avec la loi-cadre élaborée par Gaston Deferre.

• Toutefois , le gouvernement de Guy Mollet s'enlise dans la gue rr e d'Alg érie.

JI envoie sur place le contingent , cède à la pression des colons européens (les «pieds-noirs ») et couvre les initiatives de l'armée, qui s'engage dans une guerre à outrance : détournement de l'avion maro cain transportant des repré sentants du Front de libération nationale (FLN) à Tunis ; opération de Suez contre l'Égypte de Nasser (considérée comme la« base arrière n du FLN); usage de la torture ...

Le «cancer algérien» ronge l e régime et désagrège la majorité qui soutena it le gouvernement Guy Mollet.

Ce dernier est renversé en mai 1957.

LA CHUTE DE LA IV • RÉPUBLIQUE LES DERNIÈRES SEMAINES D 'UN REGIME • En moin s d'un an, deux gouvernements se succèdent et tentent, en vain , de conjuguer assainissement économique et poursuite de la guerre.

Mais les partis politiques sont de plus en plus divisés par Je conflit algérien, et former une majorité parlementaire devient de plus en plus aléatoire .

• Le 13 mai 1958, alors qu'à Paris Je chef du MRP , Pierre Plimlin , e st investi par l'Assemblée , à Alger éclate une véritable insu"e ction des public autour des généraux Massu et Salan .

L'objectif n'est plus seulement de conserver l'Algérie française , mais encore d'instaurer un pouvoir fort en métropole .

Des forces venues d 'Algérie s'emparent de la Corse.

En France, ni la police ni J'armée ne sont sûres .

Redoutant une guerre civile, Plimlin préfère démissionner.

LE RETOU R DU G EN E RAL DE GAULLE Dan s ces conditions , l'idée grandit d 'un retour aux affaires de Charle s de Gaulle, qui s 'était déclaré « prêt à assumer les pouvoirs de la République n et auquel avait fait appelle géné ral Salan .

À l'initiative du président Coty , Gaulle lorme ~~~:;~~~~~;~;~:ent et _.._ '' ""c"' , Je 1" juin 1958, la confiance de l'Assemblée nationale par 329 voix contre 224.

• Le 3 juin, les députés lui confient les pleins pouvoirs et le droit de rédiger une nouvelle Constitution .

De Gaulle entreprend aussitôt un voyage en Algérie.

Bien que René Coty demeure provisoirement à l'Élysée et que, légalement.

la IV' République ne soit pas tout à fait morte , elle l'e st dans les faits .

• Rédigée en moins de trois mois , la nouvelle Constitution est présentée au pays le 4 septembre et entérinée par référendum le 28 du même mois par près de 80% des suffrages exprimés .. »

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