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Ferdinand de Lesseps - Panamà (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION)

Publié le 30/04/2016

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lesseps

montagneux appelé la Culebra, à l’endroit du col du même nom, à 87 m d'altitude. L’ampleur de la tâche a été grandement sous-estimée par les Français. En outre, de fréquents et importants glissements de terrain ralentissent l'avancement du chantier.

 

À ces difficultés s'ajoutent les problèmes causés par la rigueur du climat et les maladies tropicales : fièvre jaune, paludisme, dont on ignore les vecteurs et donc les moyens pour en limiter la propagation. C'est l'hécatombe parmi les ouvriers du chantier, dont beaucoup proviennent soit de Chine, soit des Antilles toutes proches.

 

Les difficultés rencontrées par le projet commencent à faire reculer les banques. De Lesseps lance alors plusieurs souscriptions auprès du public français. Mais les premiers fonds sont utilisés pour «arroser» la presse afin de cacher la réalité de la situation. En 1887,1400 millions de francs-or sont déjà engloutis, alors que seulement la moitié du terrain est déblayée.

1er ligne de chemin de fer Compagnie  internationale  d'études Le projet de Lesseps est choisi Compagnie universelle du canal Déclaration de faillite Début du procès Guerre  hispano-  américaine Indépendance du Panamà Traité Hay-Bunau-Varilla Achèvement du percement du canal Ouverture officielle à la navigation Rétrocession du canal à l'État de Panamà

lesseps

« société française, à l'instigatio n de l'ingénie ur Philippe Bunau­ Varilla (1859- 1940), voit le jour.

Celui -ci ne veut pas abandonner le projet du canal de Panama et est convaincu que la seule solution est la reprise en main par les États -Unis .

JI entreprend des voyages et un lobbying actif afin de faire adopter le projet par le gouvernement américain, luttant notamment contre les voix qui prêchent en faveur d'un canal au Nicaragua .

• En 1898, la guerre contre l'Espagne achève de renforcer le senti ment de puissance des Américains et de leur montrer la nécessité d'une voie d'eau permettant de faire passer leur flotte rapidement d'un océan à l'autre.

• En janvier 1903 est signé le traité Hay -Herràn -noms du secrétaire d 'État américain et du président colombien -par lequel la Colombie accorde aux États-Unis la concession de la construction et de l'administration du canal.

• Mais comme le Parlement colombien , pour des raisons de souveraineté nationale , refuse au dernier guerre américains mouiller devant les villes de Col6n et de Panama, dissuadant l'armée colombienne d'intervenir .

LE TRAITE HAY-BUNAU-VARIUA • Dès le 18 novembre 1903 , les États­ Unis et le nouvel État de Panama signent le traité Hay-Bunau-Varilla, l'ingénieur français Bunau-Varilla ayant la charge de représenter le gouvernement provisoire panaméen à Washington.

• Par ce traité, les États-Unis s'engagent à garantir l'indépendance du Panama et s'assurent une concession perpétuelle pour« l'usage, l'occupation et le contrôle d'une zone de terrains pour la construction, l'entretien, l'assainissement, l'exploitation et la protection dudit canal».

La «zone-ca nal» comprend un espace de 10 miles de part et d'autre du canal.

• Le Panama perçoit aussitôt une indemnité de 10 millions de dollars et recevra une rente annuelle de 250 000 dollars qui débutera en 1913.

• En 1904, pour un montant de 210 millions de francs-or, les États-Unis rachètent aux Français les travaux déjà effectués , le matériel et les droits de construction .

• L'état d'avancement des travaux réalisé s par les Fran çais n 'est pas négligeable.

Les ingénieurs américains rendent d'ailleurs homm age à la qualité du matériel français et à celle des aménagements effectués.

• Les États-Unis , effrayés par le scandale de Panama et la corruption qu'il a révélée, décident que le canal sera construit et géré par l'État lui­ même .

LE CHANTIER • Les travaux sous administration américaine débutent en 1904 pour par le colonel Gargas, puis par le colonel Washington Goethals ( 1858- 1928) , ingénieur en chef ; 45 000 ouvriers retirent à l'aide rio Chagres forme une retenue de 432 km2 , le lac de Gatûn.

• Un premier jeu d'écluses permet d'élever les bateaux venant de Col6n au niveau du lac (26 rn d'altitude).

Deux autres jeux d'écluses les ramènent au niveau du Pacifique , à Panama .

Le canal a dès lors acquis sa physionomie actuelle .

• L'inauguration officielle a lieu l e 15 août 1914 avec le passage d'un bateau américain , Anc6n , jaugeant 10 ooo tonneaux et ayant à son bord le président panaméen Belisario Porras et le secrétaire d 'État américain à la Guerre .

La traversée de l'isthme dure neuf heures et demie .

• L'éclat de la cérémonie est néanmoins terni par le début de la Première Guerre mondiale, quelques jours auparavant.

UN ENJEU STRATEGIQUE • Après la Premi ère Guerre mondiale, l'histoire du canal est avant tout de rétrocéder le canal, vieillissant , émerge.

LA RETROCESSION AU PANAM À • Aprè s le coup d'État d 'octobre 1968 , le général panaméen Omar Torrijos (1929-1981) accède au pouvoir et pratique une politique nationaliste .

JI engage la lutte pour la restitution par Wash ington de la zone qui attente à la souveraineté nationale .

• Le 7 septembre 1977, au siège de l'Organisation des États amé ricains marquée par les considérations (OEA), à Washington , est signé le traité stratégiques des États-Unis , évoluant Carter-Torrijos , qui donne vingt ans en fonction des menaces et des aux Américains pour assurer le tensions internationales .

Les bases transfert de l'administration et du militaires américaines dans la zone du fonctionnement du canal.

canal ainsi que les enjeux économiques • Le 31 décembre 1999, que celui-ci représente déterminent largement l'activité du canal .

• Pendant la crise des années 1930 , la zone du canal sert de base de repli aux troupes américaines en Amérique centrale .

• Au cours de la Seconde Guerre mondiale, la guerre sous-marine que livrent les Alliés contre les Allemands dans la mer des Antilles attise les craintes d'une invasion allemande du canal de Panama , coupant les axes d'approvisionnement en p étrole depuis le Venezuela .

• Cet épisode convainc l'état-major américain qu'il faut songer à des routes alternatives au canal de Panama en cas d'invasion ou d'attaque.

• Après la guerre , en 1947, une étude concernant des routes alternatives est commandée par le Congrès .

• En 1956, suite à la nationalisation par le président égyptien Nasser du canal de Suez, les États-Unis craignent que les Panaméens ne l 'imitent et songen t de nouveau à ouvrir un autre canal en Amérique centrale .

• En 1964 , des mouvements nationalistes au Panama entraînent une confrontation avec les forces du canal, donnant lieu à la crise la plus importante entre les deux pays.

Le débat sur les alternatives au canal de Panama resurgit , alors que l'idée l'admi nistration de la zone du canal est rétrocédée au Panama .

Les derniers des 10 ooo G .I.

déployés dans la zone quittent le pays .

• Bien que rendu au Panama, le canal est toujours considéré par les États­ Unis comme une voie d'eau intérieure : il est ainsi prévu dans le traité de rétrocession que les navires battant pavillon américain ont une priorité de passage sur les autres .

L'ACTIVITÉ DU CANAL UN TRAFIC AMERICANO-AMERICAIN • Le canal de Panama constitue le second passage maritime artificiel du monde après le canal de Suez , par l'ancienneté, la taille et l'importance stratégiq ue.

Il assure près de 30 •Jo du trafic maritime mondial.

• Le canal ayant été conçu dès le départ comme une voie d'eau intérieure pour les États-Unis , le commerce américain domine la composition du trafic jusqu'à la fin des années 1950 .

Depuis, les États -Unis continuent d'orienter très largement les flux dans le canal, puisque 82% du trafic s'effectue en provenance ou à destination de la première puissance mondiale .

• Cependant, le volume des flux commerciaux entre les États-Unis et l'Asie a désormais supplanté celui entre les deux côtes nord-américaines.

L'EVOLUTION INTERNATIONALE DU TRAFIC • Environ la moitié du trafic est composée de céréales (22 %), de produits pétroliers (17 %) et de containers de marchandises (13 %).

• Du point de vue de l'évolution quantitative du trafic , l'année 1929 marqua un premier apogée avec un total de 7 300 traversées, pour un poids total de 31,7 millions de tonnes.

• Suite à la dépression des années 1930 et à la guerre, il fallut attendre 1952 pour retrouver ce niveau de trafic.

Depuis cette date , le tonnage croit de 2 ,5 % par an, moins vite que la croissance du commerce maritime mondial (6%).

• En 1998 , le trafic s'étab lissait à 13 000 navires pour un total de comparaison, le canal de Suez avait vu transiter à la même date 360 millions de tonne s avec une moyenne journalière de 50 bateaux, contre une trentaine à Panama .

• Le Panama s'affiche cependant comme le premier registre maritime du monde, mais le développement du pavillon panaméen comme pavillon de complaisance rend cette donnée aujourd 'hui peu pertinente.

L'AVEN IR DU CANAL L'au gmentation progressive du gabarit des bâtiments de la flotte marchande mondiale et du trafic créent des nécessités croissantes d'investissement en aménagements et struct ures d'accueil.

En effet, d'ici peu, 15 ooo navires traverseront l'isthme chaque année, et l'apparition de nouveaux types de navires de 150000 tonnes pose déjà de nouveaux défis.

DE NECESSAIRES AMENAGEMENT S larges pour accueillir tous les navires et ne seront plus en mesure de supporter tout le trafic quotidien.

L'Autoridad del Canal de Panama (ACP), l'a ge nce gouvernementale chargée de son administration et de ses opérations, étudie la possibilité de construire une nouvelle série d'écluses et un nouveau barrage sur la rivière lndio.

• L'agrandissement du cana l est jugé essentiel par I'ACP afin qu'il demeure compétitif et qu'il continue à alimenter la croissance économique du Panama.

En effet, le canal et le secteur portuaire constituent l a première source de revenus du pays et fournissent de nombreux emplois.

La construction d'un troisième jeu d'écluses , représentant un montant de plus de 8 milliards de dollars d'investissement , permettrait d 'accueill ir des bâtiments deux fois plus grands que ceux qui transitent aujourd 'h u i.

Ce projet va être soumis par référendum aux citoyens panaméens.

UNE SOURCE DE PROBLÈMES Cependant, ces aménagements posent le problème du déplacement des populations habitant l a région, en raison des inondations qui en résulteront ainsi que de la déforestation et de l'excavation massive des terres .. »

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