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Histoire du Cambodge (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION)

Publié le 30/04/2016

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

Dans les premiers siècles de l'ère chrétienne, certaines composantes fondamentales de llndianité trouvent leur chemin jusqu'en Asie du Sud-Est, où elles s'implantent de manière durable. Désigné par le terme d'indianisation, ce phénomène culturel majeur infléchit profondément le développement propre des cultures autochtones préexistantes. S1I est vrai que l'Inde influence considérablement l'Asie du Sud-Est, les différents pays qui composent cette zone géographique ne sauraient être réduits à un simple sous-ensemble de la civilisation indienne plurimillénaire. L'originalité du Cambodge réside dans la manière particulière dont il fait usage de ce qui lui parvient, et plus encore dans les choix qu'il opère au sein du riche legs indien : si les religions principales du sous-continent l'hindouisme et le bouddhisme, ainsi que sa langue de culture, le sanscrit sont adoptées telles quelles ou presque, il n'en est pas ainsi d'autres religions, comme le jaïnisme, ou de certaines caractéristiques sociales, comme le système des castes.

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« IAYAVAIIMAN VIl (1181-1218 ?) Jayavarman Vil prit le pouvoir en 1181 , après avoir passé des années à chasser les Chams d'Angkor et à rétablir la paix dans le royaume , dont diverses provinces s'étaient révoltées .

Le souvenir de ces combats demeure vivant dans les bas-reliefs du grand temple du Bayon, fondé par le roi vers la fin du Xli' siècle dans sa cité d 'Angkor Thom .

Adepte du mahayana (bouddhisme du grand véhicule) , Jayavarman Vil éleva le bouddhisme au rang de religion d'État en lieu et place de l'hindouisme pratiqué par tous ses prédécesseurs .

Pour protéger sa capitale , ilia fit ceindre d 'une muraille de pierre de 3 kilomètres de côté .

Désignée aujourd'hui sous le nom d'Angkor Tllom (Angkor la grande), cette dernière Yashodharapura recouvre en partie les cités royales précédentes.

le souverain fonda ou fit restaurer de nombreux hôpitaux et modernisa le réseau routier, jalonnant les routes de 121 gîtes d'étape , dont le centre de gestion se trouvait au temple de Preah Khan .

Le territoire khmer atteignit alors son étendue maximale , et le pays fut à son apogée .

l:art connut aussi l'une de ses plus brillantes périodes, avec une architecture originale (sanctuaires ornés de glgllnttsquts vistrgts) et une statuaire que caractérise le fameux« sourire d 'Angkor» .

Les successeurs de Jayavarman VIl revinrent aux valeurs religieuses du passé et une sorte de crise iconoclaste survint vers le milieu du X lii ' siècle, au cours de laquelle des milliers d'images du Bouddha furent détruites dans les monuments édifiés par le grand souverain.

Cependan~ dans la seconde moitié du xn1' siècle et au XN', un changement culturel majeur intervint : l'adoption progressive , comme seule religion , du theravada (bouddhisme du petit véhicule), encore pratiqué au Cambodge .

1431 : LA FIN D'UNE hE DE GLOIRE Les données que l'on possède sur la fin de l'époque angkorienne sont tirées de chroniques royales et ne peuvent être datées avec certitude .

On sait seulement qu'en 1431 une guerre opposa le Cambodge au Siam (royaume d'Ayutthaya, à l'époque sans doute peuplé par des Khmers) et que l'occupation d 'Angkor dura jusqu 'en 1445 .

LA FUITE YEIS LE SUD l:époque postangkorienne donne l'image de luttes incessantes entre le Cambodge et ses voisins, le Siam (royaume d'Ayutthaya) et le Viêt Nam .

Après l'abandon d 'Angkor, la cour khmère résida dans diverses capitales toujours plus méridionales (Lovek , Oudong) , avant de s'établir à Phnom Penh en 1866 .

Durant la seconde moitié du '!Nf siècle , la monarchie khmère se redressa de manière temporaire à la faveur de l'affaiblissement du Siam , alors en but à des agressions militaires birmanes.

Angkor fu~ une dernière fois, brièvement occupée à cette époque.

INTERVENTIONS EXTtRIEURES De la fin du XVI' siècle au milieu du XIX', l'indépendance du Cambodge fut mise à mal et son territoire , réduit au profit de ses voisins .

En 1593-1594 , le Siam lança une campagne militaire qui se solda par la prise de lovek, alors capitale , et la déportation d'une partie de la famille royale à Ayutthaya.

Dans les années 1620, les territoires du delta du Mékong furent perdus au profit du Viêt Nam .

Au XVIII' siècle , le Cambodge ne dut sa survie qu'aux problèmes internes que le Viêt Nam et le Siam avaient à résoudre, ainsi qu'à leur rivalité .

En 1794 , pour mieux asseoir sa suzeraineté sur le pays , le roi du Siam , Rama 1 " , plaça sur le trône d 'Oudong un prince cambodgien en exil, non sans s'assurer du contrôle des provinces septentrionales -celle de Siem Reap , où se trouve Angkor, sera soumise à l'autorité siamoise jusqu 'en 1907 .

À partir de 1806 , pour des raisons mal connues, le Cambodge s'engagea dans une politique provietnamienne, qui fit passer la suzeraineté aux mains des Vietnamiens .

Dans les années 1850 , recherchant l 'aide d'une puissance étrangère pour se protéger du Siam et du Viêt Nam, le roi Ang Duong présenta ses hommages à Napoléon Ill par l'intermédiaire du consulat de France à Singapour, sur les conseils de missionnaires français .

LE PROTECTORAT FRANÇAIS l:intérêt de la France pour le Cambodge commença à se manifester au XVI If siècle, avec l 'installation de missionnaires à Oudong _ la « découverte » d'Angkor par le naturaliste Henri Mouhot conféra au Cambodge un certain prestige qui, associé à divers intérêts économiques , conduisit à l'établissement d 'un traité de protectorat en août 1863 .

les effets de ce traité ne furent guère sensibles au début.

En 1886 , les Français intervinrent pour mater une révolte contre le gouvernement autoritaire du roi Norodom .

Des résidents s'installèrent dans les villes de province, et diverses réformes furent imposées par la France, dont la mise en place d'un code de la propriété terrienne .

Le roi Norodom s'opposa à ces réformes, plus pour sauvegarder ses intérêts personnels que pour maintenir les traditions culturelles de son pays.

À partir de 1904, le roi Sisovath se montra plus complaisant à l'égard du pouvoir colonial.

la France finança son action au Cambodge grâce à un lourd système d'imposition sur le sel, l'alcool, l'opium , les produits agricoles , les exportations et les importations.

En 1916, des délégations de paysans se rendirent à Phnom Penh pour demander au roi Sisovath un allégement des impôts .

Les Français modifièrent le système de collecte, mais rien ne changea fondamentalement et les impôts restèrent trés élevés.

l:apport français jusqu'aux années 1920 se résuma à une protection contre toute ingérence étrangère .l:éducation , la santé, la modernisation du territoire et la sécurité dans les campagnes furent négligées .

l:assassinat du résident Félix Louis Bardez le 18 avril1925 témoigne de l'intransigeance de la France en matière d 'impôts (Bardez fut tué alors qu'il menaçait des mauvais payeurs dans un village de la résidence de Kompong Chhnang) .

LE CAMBODGE MODERNE L'INDtPENDANCE Dans les années 1930 , alors que la France régnait en maître sur l'Indochine , diverses tendances nationalistes se manifestèrent au Cambodge.

le couronnement de Norodom Slh11nouken octobre 1941 e~ surtou~ le coup de force japonais de mars 1945 ébranlèrent le pouvoir français en Indochine, renforçant par là même le nationalisme khmer.

le 13 mars 1945 , Sihanouk changea le nom du pays de Cambodge en Kampuchéa et déclara l'indépendance.

À la fin de l'année , toutefois, les Français avaient regagné le contrôle du pays à la faveur de la reddition des Japonais , moyennant quelques concessions à l'égard des autorités cambodgiennes .

le processus d'indépendance était pourtant en marche .

En 1946, les Cambodgiens se virent accorder le droit de former des partis politiques et les démocrates, acquis à l'idée d 'indépendance, remportèrent les ~lection s dev ant les li b éraux à l'Assemblée consultative élue pour conseiller le roi au sujet d'une future Constitution.

Avec le retour d'exil en France d'un de leurs chefs historiques, Son Ngoc Thanh , en octobre 1951, les démocrates indépendantistes se renforcèrent face aux libéraux .

La même année, un Parti communiste khmer se mit en place sur les vestiges de l'ancien Parti communiste indochinois, dissous peu avant (il avait été fondé à Hongkong en 1930).

Pour ses membres , la libération du joug français n'était qu'une étape dans le processus de refonte marxiste­ léniniste de la société khmère .

Devant l'instabilité politique et pour anéantir l'assise légale des démocrates avec lesquels il ne s'entendait guère, Sihanouk déclara la nation en danger et fit dissoudre l'Assemblée en 1953, avec l'aval tacite des Français.

les négociations avec la France, dont Sihanouk disait vouloir défendre les intérêts au Cambodge si l'indépendance lui était accordée, furent difficiles .

Elles aboutirent pourtant en octobre, lorsque l'indépendance fut enfin octroyée .

En 1954 , la conférence de Genève conféra l'autonomie militaire au Cambodge et prépara les élections de 1955.

Sihanouk abdiqua et se présenta en chef de file pour son nouveau parti, le Sangkum Reastr Niyum , qui remporta haut la main des élections fort peu démocratiques .

le prince Sihanouk dirigera le pays jusqu'à ce que l'Assemblée nationale vote sa destitution, en 1970 .

lE COUP D'ÉTAT DE 1970 les tensions causées par la guerre américano-vietnamienne et le relatif désintérêt de Sihanouk pour les affaires politiques et économiques du pays expliquent en partie le coup d'itllf dt 1970 .

En mars, alors qu'il se trouvait à Pékin , le prince , qui avait accepté quelques années auparavant la mise en place de bases vietnamiennes sur le sol cambodgien, fut démis de ses fonctions par l'Assemblée .

les forces gouvernementales dirigées par le général lon Nol durent alors lutter contre les Vietnamiens , mais aussi contre les factions du Parti communiste du Kampuchéa opérant depuis leurs bases du nord-est et nord-ouest du pays .

À la fin de 1972 , les troupes vietnamiennes quittèrent le Cambodge .

Au début de 1973 , la faiblesse des troupes de lon Nol était telle que les Américains, craignant la victoire des communistes, lancèrent une série de bombardements sur le pays ; ils ne firent que renforcer l'animosité des insurgés à l'égard de l'Occident.

Le 17 avril 1975 , les troupes communistes entraient dans Phnom Penh .

lA KRIODE OBSCURE le régime communiste en place au Cambodge d'avril 1975 à janvier 1979 s'était fixé pour but de « libérer les pauvres du joug de l'exploitation sous lequel ils se trouvent depuis des siècles >>.

Cette Organisation révolutionnaire, ou Angkar padeva~ conduisit le pays dans une impas s e politique et économique .

Niant toute vertu à l'éducation et à la religion, au commerce et à la liberté de --~-- ~ mouvemen~ Stlloth S11r (Pol Po~ t 1998) et les dirigeants de I'Angkar générèrent le plus grand désastre humanitaire qu'ait jamais connu le pays.

Après avoir vidé les villes dans la semaine qui suivit leur entrée dans Phnom Penh, les Khmers rouges mirent le Cambodge au travail : il fallait cultiver pour assurer la subsistance de tous et produire le surplus nécessaire aux importations et à l'industrialisation .

On estime que le nouveau régime a causé , directement ou indirectement, 1 million dé morts- soit à peu près un septième de la population.

En mars 1976 , Sihanouk- assigné à résidence dans l'enceinte du palais royal, à Phnom Penh , depuis son retour de Pékin e n septembre 1975 -perdit officielle ment son statut de chef d 'État.

Khieu Samphan le remplaça cependant que Pol Pot devint Premier ministre.

les obje ctifs des nouveaux dirigeants étaient tout aussi ambitieux qu'utopiques .

Dés 1976 , des tensions se manif estère nt au sein de la direction de I'Angk ar.

Purges, exécutions sommair es, tortures devinrent le mode de fonctionnement d'un parti en proie aux suspicions internes .

LA« LIBtRATION »ET L'OCCUPATION VIETNAMIENNE Au cours de l'année 1977, les relations difficiles entre le Cambodge et le Viêt Nam se dégradèrent.

Après une prem ière incursion vietnamienne en territoire cambodgien au mois de décembre 1977 et malgré des tentatives de négociations en 1978 , les Vietn amiens pénétrèrent en force au Cambodge .

Phnom Penh fut libérée le 7 janvie r 1979 .

Dans les années 1980 , les cadres khmers rouges en fuite organisèr ent une résistance à la présence vietnamienne sous forme de guéri lla , s'appuyant sur des dizaines de millier s d'hommes et de femmes, souvent des jeunes gens, vivant toujours dans l'Illusion d'une victoire de I'Angk ar.

Mais, pour la majorité des Cambodgi ens, l'invasion vietnamienne fut une vraie libération .

Une grande partie des survivants de l'élite intellectuelle choisirent pourtant de s'exi ler plutôt que de vivre sous la tutelle d'un e autre forme de pouvoir communi ste.

Un gouvernement provietna mien, essentiellemen t constitué d 'anciens Khmers rouges ayant trouvé asile au Viêt Nam en 1978, fut mis en place .

Diverses factions politiques s'oppos èrent è ce régime depuis la frontière khméro -thaïe, où de nombr eux Cambodgiens s'étaient réfugiés.

Sous la pression politique internationale, le Viêt Nam retira ses derniè res troupes du Cambodge en septembre 1989 .

VERS LA DtMOCIATIE Sous le contrôle de la communauté internationale , des élections démocrati ques furent organisées en 1993.

À l'issue d 'un second couronnement, Norodom Sihanouk redevint chef d'État du royaume du Cambodge, une monarchie constitutionnelle proclamée le 24 septembre 1993.

Depuis, les différents partis politiques ont du mal à trouver un équilibre .

Malgré to~ le pays se modern ise et les conditions de vie -éducation, santé, sécurité - s 'améliorent.

le procès des Khmers rouges, pour leque l le Cambodge a passé un accord avec l'ONU en 2003, est confié à la justice du royaume et non à un tribunal international .

la recherche de la vérité et la condamnation des principaux responsab les seraient un pas important vers la réconciliation nationale .. »

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