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Histoire du peuple Mongols : Le peuple des steppes (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION)

Publié le 30/04/2016

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

Après une longue période d'anarchie, un nouvel empire nomade va se reconstituer autour d'un clan de la haute vallée du Kerülen, les Bordjigin. Au tournant du xie-xne siècle, un certain nombre de tribus se sont regroupées autour de ce clan, dont l'un des chefs les plus prestigieux est Qabul Khan, l'arrière-grand-père du futur Gengis Khan. Mais, lorsque naît Temüjin, en 1167, cet embryon de confédération mongole s'est disloqué sous les coups de peuplades voisines.

 

Parvenu à l'âge adulte, Temüjin use habilement des alliances jurées et matrimoniales pour se constituer un groupe de partisans. Les premiers raids victorieux lui rallient bientôt de nombreux clans. En 1206, il est proclamé «khan universel»

 

Gengis Khan - au cours d’une assemblée (quriltai) des chefs de toutes les tribus. Maître des steppes de Mongolie, il rallie au nouvel État (mongol ulus) les peuples turco-mongols sédentarisés, sur lesquels il s'appuiera pour l'édification de l'État comme pour la préparation des conquêtes : ce sont en particulier les Ônguts chrétiens des marches chinoises, les Ouighours et les Khitans du nord de la Chine.

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« avec les sédentaires.

En 1209 , le royaume chinois des Xi-Xia fait soumission; en 1215, Pékin , capitale des Chin , tombe ; la Mandchourie est annexée.

Gengis Khan conquiert l'empire des Kara Khitaï et envahit la Corée (1219).

~assassinat d'envoyés du grand khan auprés du souverain du Khorezm déclenche la première campagne à l'ouest : Boukhara et Samarkand (dans l'actuel Ouzbékistan) tombent en 1220 ; le Khorezm est entièrement conquis en 1224 .

Dans le même temps , le fils cadet de Gengis Khan conquiert le Khorasan (Iran); deux brillants chefs militaires, Djebe et Subodeï, mènent un raid dévastateur, prélude à de futures conquêtes, à travers la plaine russe , rauiant la Crimée , le royaume des Qiptchaqs et le royaume bulgare de la Volga .

L'ŒUVRE DE GENGIS KHAN Lorsque Gengis Khan meurt , en 1227, l'empire mongol s'étend du Pacifique à la mer Caspienne .

Au-delà des pillages, des destructions et des massacres, Gengis Khan a su instaurer une pax mongolica.

~État mongol est fondé sur une armée disciplinée d'hommes libres au service non plus de clans , mais d'une nation ; l'autre pilier est une administration civile conduite par des lettrés , en particulier ouighours .

l'unité est assurée par la loi (jasaq) applicable à tous .

Peuple chamaniste, les Mongols font preuve d'une grande tolérance religieuse , garantie par un «édit» de Gengis Khan en 1223, autorisant bouddhisme, taoïsme , islam , christianisme et judaïsme dans l'empire .

Cette ouverture, ajoutée à un système de relais de postes, à la sécurisation des routes marchandes, favorise la circulation des marchandises, des hommes et des HISTOIRE SECRÈTE DES MONGOLS la chronique portant ce titre et datée de 1240 environ est le plus ancien texte de la littérature mongole.

Elle relate , dans un style très poétique, l'épopée de Gengis Khan, de ses ancêtres et de son premier successeur.

Les origines sont mythiques : l'union du loup gris­ bleu et de la biche fauve.

l'enfance, terrible : Temüjin a huit ans lorsque son père, Yesügei, est empoisonné par les Tatars, alors maîtres des steppes mongoles.

Ses frères et lui, abandonnés de tous, ne survivent que grâce à la vaillance de leur mère, Hoëlün , et à un destin favorable.

l'audace de Temüjin fera le reste.

Comme d'autres sources, l'Histoire secrète des Mongols souligne la modération, la maîtrise de soi et la frugalité de Gengis Khan.

idées de l'Europe à la Chine.

Les premiers voyageurs à la cour de Gengis Khan sont des Chinois .

L'EXPANSION DE L'EMPIRE (1227-1260) À la mort du grand khan, l'Empir e est partagé e n «apanages» (ulus) entre ses fils.

Malgré les querelles successorales, l'Empire se maintient et même s'étend.

Ogtidei (grand khan de 1229 à 1241) , Güyük (1246-1248) et Mtingke (1251- 1260) renforcent l'État tout en menant de nouvelles conquêtes.

Sur le front oriental, les Jin sont définitivement chassés de Chine du Nord (1233), et 6gtidei entame une guerre de cinquante ans contre les Song du Sud.

le Tibet est soumis en 1239.

À l'ouest, 6gtidei détru it le Khorezm (1231), assujettit l 'Azerbaïdjan (1233) , la Grande Arménie (1236) et la Géorgie (1239).

les populations de la plaine russe sont vassalisées.

En 1238 , Vladimir, Moscou et Novgorod sont incendiées ; en 1240 , la principauté de Kiev et l'Ukraine tombent aux mains des Mongols .

les guerriers mongols poursuivent leurs raids en 1241 à travers la Pologne, la Hongrie , prennent Pest , s'approchent de Vienne et atteignent l'Adriatique .

les troupes se retirent cependant d'Europe centrale à l'annonce de la mort d'Ogtidei .

Jusqu'à l'avènement de Mtingke, la seule victoire, notable , est celle remportée contre les Seldjoukides en Anatolie (1243).

l'Occident chrétien envisage désormais une alliance avec les Mongols contre les Turcs musulmans.

Les échanges d 'ambassades se multiplient entre la papaut é et le grand khan .

l'expansion reprend sous Mtingke : à l'est, son frère Kubilaï mène l'assa ut contre les Song, descend jusqu'au Yunnan, soumet le royaume thaï de Nanzhao (1253), celui d 'Annam (1257) et la Corée (1258).

À l'oues~ un autre frère, Hulagu , prend Bngdnd, mettant ainsi fin au califat abbasside (1258), et envahit la Syrie ayyubide (1260).

l'Empire mongol a atteint sa plus grande extension lorsque la mort de Mtin gke interrompt les campagnes : la Syrie reviendra aux Mamelouks égyptiens.

KUBILAÏ KHAN, EMPEREUR DE CHINE (1260-1294) Avec l'élection de Kubilaï, le centre de gravité de l'Empire mongol se déplace vers l'Orient.

Après avoir conquis le royaume Song, Kubilnï contrôle toute la Chine .

Sa domination s'étend sur la plus grande partie de la Mongolie , sur la Corée , le Tibet et la Birmanie .

En 1280, il devient empereur de Chine , fondant la dynastie des Yuan.

La capitale est transportée à Pékin VOYAGEURS D'OCCIDENT Entre 1243 e t 1246, Jean du Plan Carpin , franciscain italien, est envoyé à Karakorum par le pape Innocent IV pour sceller une entente avec le grand khan.

Le pouvoir est alors exercé par une régente .

Plan Carpin échoue, mais son Histoire des Mongols appelés par nous Tartares constitue une précieuse source ethnographique et historiographique .

En 1253, Guillaume de Rubrouck, missionnaire flamand, est auprès de Mtingke , envoyé par Saint Louis : son rapport est une source non moins riche, plus fiable sans aucun doute que le Llvn des _,entes du_,th rédigé par M11rco Polo, le commerçant vénitien chargé de hautes fonctions à la cour de Kubilaï aux environs de 1275.

(Cambaluc ).

le pays s'ouvre aux influences étrangères; la cour et l'administration accueillent des lamas tibétains , des chrétiens, des musulmans .

Mais Kubilaï échoue à rallier les élites chinoises, et l'unité politique de l'Empire n'est plus qu'une fiction : les ulus se transforment en khanats indépendants et s'accu lturent.

les conflits entre gengiskhanides opposent les sédentaires -Yuan et llkhans de Perse -aux nomades , en particulier ceux de la Horde d 'Or (khanat de Qiptchaq ).

la querelle est aussi religieuse : les premiers sont favorables au bouddhisme et au christianisme, tandis que le khan de la Horde d 'Or s'es~ le premier, converti à l'islam.

LA DISLOCATION DE L'EMPIRE MoNGOLS ORIENTAUX CONTRE MONGOLS OCCIDENTAUX Après la mort de Kubilaï, l'Empire est morcelé .

Les Mongol s sont expulsés de Chine en 1368 par les Ming.

Replié en Mongolie orientale , le grand khan est contesté par les Oïrats de Mongolie occidentale, qui parviennent à occuper la plus grande partie de la Mongolie proprement dite.

Malgré les redressements opérés par les Mongols orientaux sous Dayan Khan, descendant de Kubilaï (1488-1543 ), et LA MONGOLIE BOUDDHISTE En 1565, Allan Khan invite le troisième successeur de Tsongkhapa , réformateur du lamaïsme tibétain, à sa cour et lui octroie le titre mongol de dalaï-lama , avant de se convertir lui-même au bouddhisme.

Dès lors, l'alliance est scellée entre pouvoir temporel gengiskhanide et pouvoir religieux tibétain .

Plusieurs «boudd has vivants», ou dalaï-lamas, appartiendront à la lignée gengiskhanide.

Sept d'entre eux siégeront au palais Bogdo, à Ourga (Oulan-Bator), capitale de la Mongolie-Extérieure .

Devenu l'un des fondements de l'identité mongole, le lamaïsme contribuera à pacifier ce peuple guerrier.

sous Altan Khan, souverain des Tümets (1543-1582), l'Empire mongol n'est plus que l'ombre de lui-mêm e.

La rivalité entre Mongols occidentaux et Mongols orientaux, qui se prolonge sur trois siècles, ouvre la porte à la domination chinoise .

Hors de la Mongolie , les khanats orientaux sont rapidement sinisés, les khanats occidentaux s'islamisant.

Fondé par Hulagu en 1260 , l'ilkhanat de Perse s'effondre dès 1335.

LE KHANAT DE DJAGHATAI Entre Iran et Chine , celu i-ci se fond dans la culture turque et islamique.

Il disparaît avec l'avènement de Timur­ lang (Tnmerlnn), chef d'un clan turco-mongol qui se proclame roi de Transoxiane (1370), puis sultan musulman (1388).

LA HORDE D'OR le khanat de Qiptchaq , échu à Batu , petit-fils de Gengis Khan en 1227, s'étendait de la mer Noire à la Caspienne .

Ruiné par les invasions de Tamerlan, il subit un coup fatal avec la victoire russe à Koulikovo (1380 ) et se trouve morcelé en petits khanats, sur les territoires russes et bulgares .

le dernier khanat, celui des Tatars de Crimée , est annexé par la Russie en 1783 .

ENTRE RUSSIE ET CHINE À partir du XVII' siècle, les Mongols sont pris en étau entre puissance russe et puissnnce chinoise .

la Mongolie sera partagée entre ces deux sphères d 'influence.

LA DOMINATION CHINOISE Après la mort d'Allan Khan , une nouvelle puissance émerge dans les steppes :d'origine toungouse, les Mandchous -qui vont fonder la dynastie des Qing, en 1644- parviennent , en se réclamant de l'héritage gengiskhanide et du lamaïsme , à rallier les principaux groupes de la Mongolie méridionale .

leur souverain se proclame grand khan des Mongols après avoir écrasé les T chakars, alors détenteurs du sceau impérial.

Le contrôle des Qing s'étend sur la Mongolie : lorsque est conclu, en 1689, un traité sino-russe à Nertchinsk, les Khalkhas, privés de tout recours extérieur , se soumettent aux Mandch ous.

En 1756-1757, le massacre des Mon gols occidentaux scelle la dominat ion mandchoue .

SOUS L'INFLUENCE RUSSE En 1911 , lorsque est instaurée la républiq ue en Chine, les princes khalkhas , réunis à Ourga , proclament leur indépendance.

l'indépendance de cette Mongolie-Extérieure -dont la destinée s e sépare de celle de la Mongoli e-Intérieure, restée dans l'orbite chinoise- sera garant ie par la Russie, puis par l'Union soviétique.

En 1924 , la Mongolie-Extérieure devient la république populnire de Mongolie.

La répres sion communiste s'abat sur la nobles se mongole et sur le clergé bouddhiste.

LE C< RETO UR» DE GENGIS KHAN l'effondr ement du bloc soviétique entraîne le passage à la démocratie en République de Mongolie.

Celui -ci s'accomp agne d'une exaltation du glorieux passé mongol, à travers la figure quasi légendaire de Gengis Khan , et d 'une nouvelle ferveur bouddhiste .

Celle-ci s'exprime lors de la visite du dalaï-lam a en 1991, dans l'ouverture ou la réouverture de nombreux monastères et temple s bouddhistes , et la restaur ation, au sein du grand monastèr e de Gnndnng , à Oulan­ Bator , du grand khuree tsam, rituel de danse s sacrées exécuté pour la première fois depuis soixante ans, en 1999.

E n Mongolie-Intérieu re, une minorité, surtout intellectuelle, exprime la volonté de renouer avec la grande nation m ongole.. »

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