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Histoire du Québec (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION)

Publié le 30/04/2016

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histoire

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

LES RELATIONS FRANCO-QUÉBÉCOISES

 

Elles n'existent réellement que depuis une quarantaine d'années. Si la France demeure la mère-patrie où des pèlerinages généalogiques sont organisés, si des milliers de coopérants et d'étudiants prennent le chemin de l'un ou l’autre pays, les «cousins» redeviennent des «maudits Français» lorsqu'ils font preuve de trop d'arrogance vis-à-vis de cette terre abandonnée depuis deux siècles. Leur histoire a longtemps évolué en parallèle même si un consulat français s'installe en 1858. C'est la politique de Lesage, durant la Révolution tranquille, qui affermit les liens. La dimension culturelle est naturellement majeure dans la coopération franco-québécoise, mais elle tend à se renforcer au point de vue économique.

La France a trois objectifs.

 

Le premier est la traite des fourrures. Plutôt que de devenir fermiers, des centaines d'hommes vont devenir «coureurs des bois». C'est sans permission seigneuriale qu'ils vont chasser et commercer avec les autochtones. Les postes de traite, érigés le long du Saint-Laurent, leur permettent d'écouler la marchandise. En échange des fourrures, les Amérindiens obtiennent des tissus et de l'alcool. Les peaux vont surtout servir dans l'industrie de la chapellerie.

 

Le deuxième est l'occupation du territoire. L'État instaure un régime seigneurial. De larges portions de terres appelées seigneuries sont concédées à des particuliers, souvent des cadets de familles nobles, chargés de recruter et d’établir des colons. Ce sont quelques dizaines de personnes par an qui arrivent et qui au bout de trois ans de travail obtiennent une terre. La plupart épousent des «filles du roi », orphelines que Louis XIV dote, entre 1663 et 1673. La colonie passe de 2 000 à 10 000 habitants en 1680.

histoire

« LES RELAnONS FRANCO­ QUÉBÉCOISES Elles n'existent réellement que depuis une quarantaine d'années.

Si la France demeure la mère-patrie où des pèlerinages généalogiques sont organisés, si des milliers de coopérants et d'étudiants prennent le chemin de l'un ou l'autre pays, les • cousins» redeviennent des «maudits Français» lorsqu 'ils font preuve de trop d'arrogance vis-à-vis de cette terre abandonnée depuis deux siècles.

Leur histoire a longtemps évolué en parallèle même si un consulat français s 'insta lle en 1858.

C'est la politique de Lesage, durant la Révolution tranquille, qui afferm~ les liens.

La dimension culturelle est naturelle m en t majeure dans la coopération franco-québécoise , mais elle tend à se renforcer au point de vue économique.

est terrible .

Les villages sont brûlés , les combattants décimés, les meneurs emprisonnés ou exilés.

Le rêve d 'une République canadienne française est anéanti.

Lord Durham , dépêché par Londres pour enquêter, recommande de placer les Canadiens français en minorité en réunissant en 1840 le Haut- et le Bas-Canada, favorisant ainsi l'anglicisation.

Pour sa part, l'Église catholique, restée loyale à la Couronne, sort de cette crise renforcée, au détriment de l'élite laïque .

LA CONF tD tRATION CANADIENN E Dans le nouveau Canada-Uni, le Bas­ Canada doit éponger les dettes du Haut-Canada .

Pour affaiblir le poids démographique des francophones , les Anglais favorisent la venue , entre 1845 et 1848, de près de 100 ooo Irlandais touchés par la famine pour travailler 1------------- ~ à de grands chantiers comme Les lois françaises sont abolies et les catholiques sont exclus des charges publiques .

!:administration et le commerce sont alors presque entièrement aux mains des Anglais .

De nombreux Écossais s'enrichissent dans le commerce de la fourrure après 1760 .

À la fin du XIX' siècle, 70% de la richesse canadienne est aux mains de quelques familles comme les Maison et les McGill.

Aux Canadiens ne restent que les travaux agricoles, l'artisanat ou le petit commerce .

!:échec de cette politique et l'agitation croissante dans les autres colonies d'Amérique nécessitent l'adoption de l'Acte de Québec en 1774, rétablissant le droit civil français et reconnaissant la religion catholique.

En 1791 , l'Acte constitutionnel crée les premières institutions parlementaires et divise la province en deux colonies : le Haut-Canada (Ontario ), principalement peuplé de Britanniques , et le Bas-Canada (Québec), dont la population est majoritairement française .

Le parlementarisme favorise l'émergence d 'une nouvelle élite politique canadienne française qui formule des revendications nationales .

On fonde le Parti canadien.

appuyé par un journal, Le Canadien .

L'anglais est la langue officielle mais après un long débat , en 1793, il est permis d'utiliser le françai s~ l'Assem blée et devant les tribunau x.

!:agitation politique s'accentue à partir de 1830 , sous la direction de Louis Joseph l'llpine11u , qui porte jusqu'en Angleterre les Quatre-vingt­douze résolutions présentées par le Parlement du Bas-Canada .

1837-1838 : L A RtiELLION DES PATRIOTES Six mille patriotes organisent la résisft1nc e à l'Anglais .

À la violence des débats succèdent en 1837 et 1838 la construction du canal Lachine.

Le même nombre de députés est octroyé à chaque province , ce qui affaiblit l'influence des territoires francophones, plus peuplés .

En parallèle , Londres accorde la responsabilité ministérielle à sa colonie, un pas important vers l'octroi de son autonomie .

Montréal est un temps la capitale du Canada-Uni , jusqu 'à l'incendie du Parlement par les orangistes en 1849.

La capitale est alors transférée à Toronto .

Cette union est la première étape du processus qui aboutira à la fédération de 1867 .

En 1848 , les chefs politique s francophone s obtiennent que la langue fran çaise soit reconnue au Parlement et dans les lois.

On assiste alors à l'instauration d'un régime bicéphale , dirigé conjointement par un anglophone et un francophone .

La construction ferroviaire et une première vague d 'industrialisation favorisent l'essor économique .

La crise agricole s'aggrave cependant et provoque l'émigration de nombreux Canadiens françai s vers les États -Unis.

Sur le plan politique , l'instabilité ministérielle pousse les administrateurs à envisager un régime fé d éral qui réunirait les colonies britanniques de l'Amérique du Nord.

En 1867, le Québec (ex-Bas-Canada) devient l'une des quatre provin ces de la nouvelle Confédération canadienne, avec l'Ontario (ex-Haut ­ Canada ), le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écos se.

Il a son Parlement à majorité francophone et obtient des pouvoirs exclusifs, notamment dans les domaines touchant sa culture propre , comme l'éducation et le droit civil.

La surpopulation des campagnes entraîne un fort canadienne française peu qualifiée et donc peu coûteuse .

Elle s'implante d'abord dans les villes principales ; cependant, à partir du XX' siècle, la transformation de ressources naturelles telles que l'hydroélectricité et le bois (pate à papier) permet l'industrialisation de régions jusque-là périphériques : le Saguenay , la Mauricie .

LE QutBE C E N QUm D 'IDENTJrt La vie politique québécoise va alors être dominée par l'opposition entre le parti «rouge», défenseur de la liberté de pens ée, et les cléricaux, qui prônent un nationalisme conservateur.

En 1875, le ministère de l'Instruction publique est aboli, l'enseignement passe sous l'étroit contrô l e de l 'Église .

En 1905 , le gouvernement de Lamer Gouin obtient d'Ottawa la cession de la plus grande partie du Nouveau -Québec (Ungava ).

Henri Bourassa mène la lutte nationaliste québécoise et milite pour la reconnaissance des minorités francophones d'Ontario .

En 1918 , l'opposition à la conscription québécoise tourne à l'éme ute.

Durant l'entre-deux -guerres, alors que Lionel Groulx développe un nationalisme qui a des relents d'Action française, le gouvernement provincial ne s'oppose pas à la rétrocession à Terre -Neuve d'une partie du Labrador (1927).

Après la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement de Maurice Duplessis est qualifié par les libéraux de •grande noirceur ».

Il encourage la préservation de la langue et le rôle de l'Église et soutient les grandes firmes américaines lors des conflits sociaux des années 1950 .

Cependant , l'industria lisatio n et l'urbanisation touchent l'ensemble du Québec, et les mutations sociales font souffler un vent de contestation au détriment des paysan s conservateurs .

LA R tVOLUTION TRANQUIL LE (1960 -1980 ) La Révolution tranquille correspond à la période de rapides transformations que connaît le Québec sous le gouvernement libéral de Jean Lesage (1960 -1966 ).

En privilégiant la modernisation , l'État québécois entreprend de réformer en profondeur les institut ions, comme la fonction publique, l'éducation , la santé et les affaires sociales .

Nouveau nationali sme, ouverture sur le monde , foi en l'État providence et explosion culture lle sur fond d 'effervescence des années 1960 : la Révolution tranquille fait naître un état d'esprit qui se maintiendra bien après 1966.

De plus , elle remet en question les rapports traditionnels entre le Québec et le reste du Canada.

En 1960 , un frère enseignant dénonce dans ses Insolences les carences du système éducatif .

Il donne le départ d 'une profonde remi se en question .

La réforme des programmes et des structures touche tous les niveaux , de la maternelle à l'unive rsité.

La possibilité pour les récents immigrants de choisir l'anglais comme langue d'enseignement pour leurs enfants déchaîne les passions.

La création du ministère de l'Éducation permet de mettre fin au monopole de l'Église dans l'éducation et signe le début de la laïcisatiort Les écoles et les hôpitaux sont pris en main par l'Éta t.

Parallèlement , la pratique religieuse s'effrite.

!:influence entretenue par l'Église pendant plus d 'un siècle s'en trouve considérablement diminuée.

Poètes et romanciers , peintres et sculpteurs, musiciens et chansonniers s'expriment plus librement.

Une nouvelle culture québécoise est née.

En parallèle , un mouvement nationaliste se développe .

Il veut faire du Québec l'• État national des Canadiens français » et affirmer sa présence sur la scène internationale .

La vision traditionnelle du Canada est remise en question : certains demandent une décentralisation au profit des provinces tandis que d'autres , plus radicaux, prônent l'indépendance du Québec.

Le Front de libération du Québec (FLQ) fera exploser quelques bombes en 1963.

S'amorce alors une longue période de débats constitutionnels .

En 1967 , le général de Gaulle lance : «Vive le Québec libre ! » De bon enfant, la révolution devient plus violente .

En 1970 , la victoire de Robert Boura ssa sur le Parti québécoi s de René Lévesque déclenche une vague d'attentats qui culmine avec l'enlèvement et le meurtre du ministre du Travail Pierre Laporte en octobre 1970 .

!:armée intervient et 400 Québécois sont arrêtés.

AUT ONOMIE OU SOUVERAINETt ? (1976-2005 ) En 1976, Ren t Lé vesque remporte les élections.

En 1977, la loi 101 instaure le français comme seule langue officielle du Québec.

Cependant, en 1980 , si le référendum sur la souveraineté­ association est rejeté à 60 %, les tenants du non sont déçus de ne pas obtenir un assouplissement de la Constitution canadienne en faveur des LES QUÉBÉCOIS CÉLÈBRES Durant la Révolution tranquille , la chanson devient le véhicule principal de l'affirmation de la culture québécoise .

Félix Leclerc , Robert Ciulrlebols chantent leur amour de leur pays et de ses grands espaces .

Dans les années 1990, Roch Voisine et bien sûr Céline Dion deviennent des stars mondialement connues.

Luc Plamondon exporte des spectacles musicaux (Starmania) aux quatre coins de la planète.

La production cinématographique et télévisuelle québécoise est dominée I:'ÉCU SE AU QUÉBEC À parti r de 1840 , l'Église catholique occupe une place prédominante dans la société québécoise.

Elle encadre les individus, influence l'opinion, surveille de près la pol~ique et contrôle le réseau d'assistance publique et l'éducation.

Forte d'un clergé nombreux, aidé de religieuses, l'Église possède le seul rèseau complet d'éducation en langue françai s e de la maternelle à l'univers~é.

Dès 187 5, elle contrôle auss i le système public par le biais du Comité catholique du Con seil de l'instruction p ublique.

À l'insti gation des évêques de Montréal, Mgr Lartigue (1777-1840) et surtout Mgr Bourget (1799-1885), l 'Église se libèr e de la tutelle gouvernementale.

Démon stratif et attentif aux besoins des gens, le catholicisme ultramontain rallie les mas ses.

Ce n 'est qu'à partir des années 1930 et avec la Révolution tranquille qu'elle perd peu à peu de son influence sur le quotidien des Québécois .

provin ces.

Le Parti québécoi s est réélu en 1981 mais, en 1985 , le parti libéral du Québec sort vainqueur après qu'une bombe eut explosé en pleine gare de Montré al.

!:accord du lac Meech qui vise à reconnaître le Québec comme "société distincte » en 1987 tente de trouver ainsi une solution politique.

Le Québ ec le ratifie aussitôt mais le Manitoba et Terre-Neuve le rejettent et le projet échoue en 1990 .

En 1992 , l'accord de Charlottetown visant à faire évoluer la Constitution canadie nne est lui aussi un échec.

Le Parti québécoi s revient au pouvoir en 1994 avec /11cques l'tlriZeiiU .

Le second référendum porte alors sur une souveraineté ­ partenar iat.

Il a lieu en 1995 et il n 'est rejeté qu'à 50,6 %.

Cependant la Cour suprême du Cana da, si elle juge toute déclarat io n unilatérale d'indépendance illégale, considère qu'il y aura obligation de négociation le jour où les Québécois voteront clairement oui à la souveraineté .

Cette position satisfait les fédéralistes et les souverainistes car elle ne ferme pas la voie à l 'indépendance.

Nul ne peut savoir comment évoluera la situation dans les prochaines années.

par les documentaires et les télé­ roman s.

Cependant quelques réalisateurs comme Denys Arca nd ou des interprètes comme Caro le Laure connaissent une renommée internationale .

D'autres Québécois sont tout aussi célèbres : l'astrophysicien Hilbert RHves , le pilote automobile Jacques Villeneuve , le peintre Jean-Paul Riopelle.

Maurice Richard est quant à lui l'emblème du sport national, le hockey sur glace, avec l'équipe des «Canadiens» de Mon tréal.. »

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