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LA MORT (Travaux Personnels Encadrés – Médecine & Santé – TS)

Publié le 28/04/2016

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Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

La définition officielle de la mort,

 

en France, est énoncée par la circulaire du 24 avril 1968 qui prend en compte la notion, encore récente pour l’époque, de « mort cérébrale ». Elle évoque « l'irréversibilité de lésions incompatibles avec la vie » qui se manifestent par des « altérations du système nerveux central dans son ensemble » lorsqu'elles sont « à caractère destructeur et irrémédiable ». Certaines méthodes exploratoires sont exigées pour fonder un tel jugement.

 

Ces méthodes sont précisées et renforcées par le décret et la circulaire du 2 décembre 1996, « relatifs au constat de la mort, préalable au prélèvement d'organes, de tissus et de cellules à des fins thérapeutiques ou scientifiques », qui constitue la règle de droit en vigueur en matière de diagnostic de la mort.

 

Le régime simplifié, applicable aux décès liés à un arrêt cardiorespiratoire, exige le constat simultané de trois signes cliniques : absence totale de conscience et d'activité motrice spontanée ; abolition de tous les réflexes du tronc cérébral ; absence totale de ventilation spontanée. Le régime renforcé s'applique aux sujets placés en réanimation. Il exige le constat supplémentaire de l'inactivité encéphalique par le moyen de « deux 

« LA MORT dRhRALE • La notion -plus récente - de mort cérébrale est liée à la perte irréversible des fonctions du cerveau, alors que la notion de mort clinique ne concernait que l'arrêt irréversible des fonctions cardio-respiratoires -du cœur et des poumons.

• Cette nouvelle approche autorise l'interruption des soins chez des patients comateux dont le devenir est irréversiblement compromis par la destruction extensive de leur système nerveux central et dont la " survie » est complètement dépendante d'appareils qui se substituent au cerveau pour permettre notamment la poursuite de la ventilation et le réchauffement de l'organisme , comme des respirateurs artificiels.

• L'électroencéphalogramme des personnes en état de mort cérébrale est uniformément plat.

Une "vie » biologique artificielle peur être entretenue chez ces personnes en vue de prélèvement d'organes à fin de greffes ou de transplantation.

LA MORT ADMINISTRATIVE • La définition officielle de la mort , en France , est énoncée par la circulaire du 24 avril 1968 qui prend en compte la notion , encore récente pour l'époque , de« mort cérébrale ».

Elle évoque " l'irréversibilité de lésions incompatibles avec la vie » qui se manifestent par des " altérations du système nerveux central dans son ensemble» lorsqu 'elles sont "à caractère destructeur et irrémédiable ».

Certaines méthodes exploratoires sont exigées pour fonder un tel jugement.

• Ces méthodes sont précisées et renforcées par le décret et la circulaire du 2 décembre 1996 , «relatifs au constat de la mort, préalable au prélèvement d 'organes, de tissus et de cellules à des fins thérapeutiques ou scientifiques», qui constitue la règle de droit en vigueur en matière de diagnostic de la mort .

Le régime simplifié, applicable aux décès liés à un arrêt cardiorespiratoire , exige le constat simultané de trois signes cliniques :absence totale de conscience et d'activité motrice spontanée ; abolition de tous les réflexes du tronc cérébral ; absence totale de ventilation spontanée.

Le régime renforcé s'app lique aux sujets placés en réanimation.

Il exige le constat supplémentaire de l'inactivité encéphalique par le moyen de " deux électroencépha logrammes nuls et aréactifs effectués à un intervalle minimum de quatre heures , réalisés avec amplification maximale sur une durée d 'enregistrement de trente minutes et dont le résultat doit être immédiatement consigné par le médecin qui en fait l'interprétation ».

• Alors , le jugement médical , qui demeure relatif , rejoint la vérité juridique.

LA MORT PHYSIOLOGIQUE • La mort physiologique , dite aussi "mort cadavérique », correspond à la mort du corps au sens physique du terme .

Le corps meurt , il se refroidit, il pâlit , il se contracte ou se paralyse f-------------~ pour aboutir à la rigidité cadavérique.

LES GRANDS GROUPES DE CAUSES DE DÉCÈS EN FRANCE (en 1999, sur une population de 58 623 000 personnes) • Maladies de l'appareil circulatoire 164 919 • Tumeurs 148 584 • Maladies de l'appareil respiratoire 43 841 • Causes extérieures 43 783 dont Acddents JI 188 Suicides 10 268 Autres morts violentes 2 327 • Maladies de l'appareil digestif 25 511 • Maladies endoctriniennes 17 257 ·Maladies du système nerveux 16 868 ·Troubles mentaux 15 894 • Mal .

infectieuses et parasitaires 7 833 • Maladies du système génito-urinaire 7 776 • Maladies du système ostéo-articulaire 2 972 • Maladies du sang 2 926 • Maladies de la peau 2 491 • Anomalies congénitales 1 501 • Causes périnatales 1 362 • Suites de l'accouchement 55 • Causes indéfinies 33 886 • Total 537 459 LA MORT BIOLOGIQUE • La mort biologique est définie par l'explosion des cellules et des tissus qui finit par détacher la chair des os.

• Toutefo is, la mort biologique n'a pas toujours lieu et certains phénomènes restent inexpliqués : ainsi, certains corps dits « incorruptibles » ne se désagrègent pas.

LA MORT FONCTIONNELLE • La mort fonctionnelle est la mort considérée du point de vue des fonctions de l'orga nisme.

• Certaines fonctions , comme la croissance des ongles, des cheveux et de la barbe , peuvent cesser bien après la mort cérébrale du sujet.

LES FORMES MÉDICO-LÉGALES DELA MORT • La thanatologie, science de l'étude médicale de la mort et de ses causes , distingue généralement la mort naturelle , la mort suspecte et la mort violente qu'elle que soit son origine, accidentelle ou criminelle .

• Le médecin légiste doit constater la réalité de la mort , la dater et surtout en trouver les causes.

Pour cela, il pratique une autopsie avant de remplir le certificat de décès sur lequel il cochera la case « obstacle médico­ légal »s'il y a lieu.

Dans ce cas, la mort est en relation directe avec un traumatisme survenu involontairement.

Le lien de causalité entre celui-ci et la mort est évident et ne demande pas au médecin d'analyse plus poussée .

• Le suicide est un autre type de mort classée dans la catégorie des morts violentes.

Le caractère suicidaire de la mort ne peut être établi qu'après une enquête rigoureuse et un examen soigneux du corps du défunt.

L'enquête devra s'intéresser aux antécédents psychiatriques et aux traitements éventuels que suivait le défunt.

• Enfin, le dernier type de mort violente est la mort d'origine criminelle , c'est-à-dire causée par l'intervention volontaire d'un tiers .

• Ce peut être une mort accidentelle dont l'instrument ne suffit pas à expliqu e r le décè s, comme celui d 'une personne ayant reçu un coup apparemment superficiel.

• Ce peut aussi être une mort non accidentelle que rien ne laissait prévoir , comme celle d 'un footballeur en pleine santé au cours d'un match .

• La personnalité de la victime peut LA MORT susPECTE expliquer qu'une mort soit considérée LA MORT NATURELLE • Une mort suspecte est le plus souvent comme suspecte.

Si le défunt est • Les morts naturelles sont souvent une mort dont on ne parvient pas à un grand délinquant, un homme très l'issue fatale d 'une maladie .

La personne déterminer la cause avec certitude.

fortuné ou encore un homme politique , décédée était hospitalisée et son décès f--------------i on aura tendance à classer cette mort était prévu , sans autre précision car dans la c atégorie suspecte, afin la mort est un phénomène imprévisible .

LA MORT VOULUE de réserv e r toutes les éventualités.

Il est facile d'identifier ce type de mort .

La très grande majorité des morts naturelles est due aux maladies .

• Les cancers et les maladies cardiaques restent les premières causes de mortalité dans le monde.

Ces maladies sont notamment à l'origine de plus de la moitié des décès en Europe.

• Certaines maladies épidémiques peuvent causer un nombre de décè s énorme.

Les plus importantes touchent plusieurs pays .

La grande épidémie de grippe espagnole de 1920 fut la plus mortelle des épidémies.

Elle anéantit en deux ans beaucoup plus de vies humaine s que la guerre mondiale qui l'avait précédée, faisant quelque vingt-cinq million s de victimes.

• La pandémie du sida (syndrome immunodéficitaire acquis), qui touche le monde entier, est la plus meurtrière des dernières décennies.

LA MORT VIOLENTE • La catégorie des morts violentes est subdivisée en trois groupes distincts.

• Le premier regroupe les morts dites "accidentelles" - • Cette catégorie, qui ne présente encore aucun caractère reconnu, n'inclut pas seulement le suicide, qui appartient, en raison des modalités qu'il emprunte généralement , à la catégorie des morts violentes.

• Elle concerne les cas de mort induite par le sujet lui-même, que celui-ci soit atteint d'une maladie incurable et douloureuse ou très invalidante ou qu'il se trouve dans un état végétatif mais conscient, résultat d'une pathologie ou d'un traumatisme, sans espoir raisonnable de retour à une forme de vie qu'il estime digne.

• La mort est alors l'aboutissement d'un protocole établi avec un proche ou avec un membre du corps médical.

Cela va de la volonté exprimée par le sujet de ne pas être réanimé en cas de dépassement d'un certain stade de coma à la demande, plus diversement formulée, d'un geste médical entraînant une mort douce -généralement sous la forme d'un empoisonnement rapide.

Dans le premier cas, la mort est le résultat d'une démarche passive -l'abstention de soins-, dans le second cas elle est l'aboutissement d'une démarche active -un geste mortel délibéré.

• Ces pratiques ne sont pas encore encadrées juridiquement.

Certains pays, au premier rang desquels se trouvent les Pays-Bas, se sont dotés de législations très contraignantes relatives à la pratique de l'euthanasie, qui consiste à donner la mort à un sujet incurable afin d'abréger ses souffrances ou son agonie, généralement en l'absence d'une volonté exprimée par ce sujet le plus souvent inconscient.

La mort voulue, quant à elle, demeure une pratique non reconnue.

• En France , le gouvernement s'apprête à faire adopter un texte qui " instaurera le droit de mourir dans la dignité ».

Il a toutefois exclu de dépénaliser l'euthanasie, car «cela remettrait en cause l'interdit du droit de tuer ».

Le texte ne prendra pas non plus en compte la volonté de mourir exprimée par certains tétraplégiques .

DELA MORT AU " PROCESSUS DE MOURIR» • Médical ement, le passage de l'état de vivant à celui de mort n'est plus considér é comme un « instant », mais comme un" processus ».

Cette transformation progress ive de la notion de mort tient au fait que le seuil constituant le passage dans l'état définitif irréversible est très incertain.

• Le beso in de définir précisément le moment où une personne peut être déclarée « morte » et donc de dégager des critèr es qui permettent d'étayer cette affirmation , prov ient par conséquent de considérations totalement extérieures au sujet.

Celles-ci traduisent principalement des exigences d'ordre médical - à partir de quel moment ne tente­ t-on plus de réanimer une personne dans le coma ? à partir de quel moment peut-on prélever les organes en vue d'une tran splantation o u d ' une greffe ? - ou d'ordr e juridique- à partir de quel moment une personne n'est plus un sujet de droit ? L'ÉTAT DE " GOTH » • Parmi les nombreuses réflexions suscitées par le passage de la vie à la mort, l'une des plus abouties parait être celle de Lyall Watson, né en Afrique du Sud en 1939 , qui a étudié la médecine et les sciences naturelles , mais auss i l'anthropologie, l'archéo logie et la philosophie.

• Celui-ci a proposé ce nom d'état de« goth »pour désigner l'état intermédiaire entre la vie et la mort, état d'anonymat dans lequel les cellu les ont perdu l'identité de l'espèce à laquelle elles appartenaient auparavant, tout en conservant certaine s activités métaboliques caractér istiques de la vie.

• Ces cellules ne sont plus vraiment vivantes car démunies des qualités d'organisation de leur espèce.

Mais elles ne sont pas vraiment mortes car elles fonctionnent encore.

La mort est donc bien une limite imprécise et variable .. »

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