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La Slovénie De la Carantanie à la Slovénie indépendante (Travaux Personnels Encadrés – Histoire – TES/TL)

Publié le 27/04/2016

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histoire

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

vigoureuse reprise en main : l'autonomie interne est supprimée et le duc déposé. La Carantanie devient une simple marche de l'Empire carolingien, dirigée par un margrave (comte de la marche) d'origine bavaroise. Elle est soumise en sus à une véritable colonisation : l'introduction de la féodalité profite aux Francs, qui confisquent les terres et asservissent les paysans libres. L’identité Slovène ne survit qu'à travers la langue nationale, qui continue à être parlée par le peuple quand la langue de gouvernement devient le latin.

DE LA DIFFICULTÉ D'ÊTRE PEU CONNU

 

La Slovénie demeure un pays encore largement ignoré sur la scène internationale. Elle est souvent confondue avec sa presque homonyme, la Slovaquie, issue, elle, de l'ex-Tchécoslovaquie.

 

Cette confusion n'épargne pas les plus hautes autorités internationales. Ainsi, le président américain George W. Bush parla devant la presse de sa rencontre avec le Premier ministre slovène, alors qu'il s'agissait de son homologue slovaque en 2002 à Bucarest au son de l'hymne national... slovaque.

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« DE LA DIFFICULrt D'h'RE PEU CONNU La Slovénie demeure un pays encore largement ignoré sur la scène internationale .

Elle est souvent confondue avec sa presque homonyme , la Slovaquie , issue, elle, de l'ex­ Tchécoslovaquie .

Cette confusion n'épargne pas les plus hautes autorités internationales.

Ainsi , le président américain George W.

Bush parla devant la presse de sa rencontre avec le Premier ministre slovène , alors qu'il s'agissait de son homologue slovaque en 2002 à Bucarest au son de l'hymne national.

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slovaque.

Le XVI' siècle voit également la diffusion du luthéranisme en Slovénie.

Le succès du mouvement est autant religieux que politique : pour les Slovènes, il s'agit là d'un moyen de lutter contre l'abso lutisme des Habsbour g catholiques.

Mais la vigoureuse Contre-Réforme initiée par Vienne permet d'enrayer l'essor du protestantisme, et affirme le triomphe du catholicisme.

LES PROVINCES ILLYRIENNES En 1797, la campagne d'Italie du général Bonaparte se conclut par le traité de Campoformio , qui met fin à l'indépendance de Venise.

~Istrie ainsi que la côte dalmate reviennent à l'Autric he.

Tous les Slovènes se trouvent ainsi réunis sous administration habsbour geoise.

En 1809 , l'Autriche , une nouvelle fois défaite par la Grande Armée , doit signer la paix de Schiinbrunn.

Près des deux tiers des territoires slovènes (Carnio le, Haute-Carinthie, Istrie ...

), ainsi que la Dalmatie (actuelle Croatie ) sont intégré s à l'Empire napoléonien sous le nom de Provinces Illyrienne s, dont la capitale est Laibach (Ljubljana ).

~administration française favorise la diffusion des idées révolutionnaire s contre l'absoluti sme habsbou rgeois .

Le systè me féodal est aboli, le code civil et une administration calquée sur le modèle français introduits , l'allemand perd son statut de langue officielle ..

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Bien plus, sur le plan culturel , l'ense ignement du slovè ne, depuis toujours interdit par Vienne, est désormais autorisé dans les écoles et les lycées.

La domination napoléonienne ne résiste pas à la 6 ' coalition, à laquelle adhère l'Autriche.

En août 1813, les troupe s autrichiennes réinvesti ssent le territoire .

~Istrie, la Carniole et la Carinthie sont réunies au sein du nouveau royaume d'Illyrie, sous la dépendance de Vienne.

LE RENOUVEAU NATIONAL SLOvtNE Quoique éphémère, la domination française a marqué la naissance d 'un nationalisme slovène.

Ce renouveau est, au départ , en Croatie.

Ce mouvement vise l'union essentiellement dans un même État de tous les Slaves culturel et et le philologue Jernej Kopitar.

Les Slovènes doivent cependant faire face à la reprise en main orchestrée par le chancelier autrichien Metternich dès 1814: restauration de l 'ordre féodal , rétablissement de l'allemand comme langue administrative et scolaire , s urveillance sévère des intellectuels ..

De culturelles, les revendication s slovènes deviennent polit iques au moment des révolutions nationales du printemps 1848.

Elles se retrouvent condensée s dans un manife ste publi é par une société appelée Slovenija qui revendique la réunion de toutes les terres slovènes en un pays, et la reconnaissance de la nationalité et de la langue slovè nes au sein de l'empire.

Si cet appel ne fut pas entendu par le pouvoir viennois, il devait constituer le programme des patriotes slovènes jusqu'à la Première Guerre mond iale.

En 1849 , le royaume d'Illyrie est aboli; Carinthie, Carniol e et Istrie des Kronlander (pays de la Couronne ) disposent chacun d'une diète.

Mais leur autonomie demeure très limitée .

Sur le plan économique, les territoires slovènes connaissent un fort développement indu striel et urbain.

La surpopulation des villes conduira cependant des millier s d'habitants à émigrer, à partir du port de Trieste, vers les États-Unis .

LE YOUGOSLAYISME En 1867, l'instauration du compromis austro-hongrois , qui crée une double monarchie au sein de l'empire , mécontente les Slovènes, comme tous les Slave s du Sud, dont les doléance s nationale s sont une nouvelle fois laissées à l'éca rt.

La libéralisation du régime, dans le dernier quart du siècle, permet cependant la formation de plusieur s partis politique s slovènes, d'obédience nationaliste , catholique et progres siste.

Nonobstant leurs différences, tous m ilitent pour l'unification des provinces slovène s au sein de l'empire .

Un rapprochement s'opère avec les partis nationaliste s croates, afin d'obtenir de Vienne la création d'un troisième royaume , slave, au sein de l'empire .

Cette solution n'aboutit cependant pas, à cause de l'opposition des Hongroi s .

Dépité s, certains nationali stes slovènes sont à leur tour gagnés par le yougoslavisme, particulièrement vif du Sud, qu'il s soient sous domination habsbourgeoise, comme les Croates, ou indépendants, comme les Serbes.

1918 : FORMATION DU ROYAUME DES SERBES, (ROATES ET SLOvtNES Les revendications politique s des parti s slovènes ne les empêchent nullement de soutenir l'effort de guerre de l'Autriche -Hon grie en 1914 .

~adhé sion de la population s'affermit même un an plus tard avec l'entrée en guerre de l'Italie aux côtés des Allié s, ces dernier s ayant accordé à Rome l'anne xion de l'I strie.

Le conflit touche dès lors directement le territoire national: en 1917 , les régiments slovènes participent à la victoire des Austro- Hongrois et des Allemand s sur l'Italie à la bataille de Caporetto (aujourd' hui Kobarid).

Mais l'effondrement de l'Empire habsbourgeoi s va précipiter le cours des événements et favoriser l'émergence de la solution yougoslave.

Le 29 octobre 1918 , à Zagreb, le Con seil national des Slovènes, Croat es et Serbes de la Double ­ Monarchie, tout juste formé , proclame la création d 'un État indépendant.

Un mois plus tard, le 1" décembre , ils s'unissent au royaume de Serbie, donnant naissance au «royaume des Serbes, Croate s et Slovènes », rebaptisé Yougoslavie en 1929 .

Ainsi prend fin, après plus de six cents ans, la domination autrichienne sur les Slovènes.

LA PREMii:RE EXPtiiENCE YOUt;OSLAVE Le nouv el État n'englobe cependant pas l'ensemble de la nation slovène, le règlement des questions frontalières au lendemain du conflit lui étant défavorable .

Par le trait é de Rapallo (1920 ), l'Italie reçoit en effet la totalité de l'Istrie et les Alpes Julienne s.

Et, par plébiscite , la population du sud de la Carinthie , pourtant majoritairement slave , décide son rattachement à l'Autriche.

Au total , quelque 350 000 Slovènes demeurent en dehor s de la Yougoslavie.

Durant l'entre-deu x­ guerres, ces minorités seront brimées , tant par l'Italie mussolinienne que par le régime dictatorial autrichien du chancelier Dollfuss.

À l'intérieur de la Yougoslavie , les Slovènes, partisans d 'un État fédéraliste , se heurteront par ailleurs rapidement au centralisme impo sé par les Serbes, qui dominent le nouvel État.

En janvier 1929 , le roi serbe Alexandre l" instaure une dictature en Yougoslavie.

LA SECONDE GUERRE MONDIALE En 1941 , les armées de l'Axe envahissent la Yougoslavie.

La Slovénie est démantelée et partagée entre l'Allemagne , l'Italie et la Hongrie.

Partout , la population est soumise à une politique d'assi milation brutale.

La lutte contre les occupants s'organise bientôt à travers le Front de libération nationale, dominé par les communistes -mais comprenant également des socia ux-dé mocrates et des démocrates­ chrétiens -,qui opèrent en lien avec le maréchal Tito, chef de la résistance yougoslave.

En 1945, les Partisans libèrent leur pays .

Au total , 50 000 Slovènes, sur une population totale de 1,5 million , périront durant la Seconde Guerre mondiale.

Comme en 1918 , se pose le problème du tracé des frontières avec l'Italie , mais cette fois la Yougoslavie est dans le camp des vainqueurs.

Le territoire slovène retrouve son tracé d'ava nt 1920 , récupérant les districts des Alpes Juliennes et du nord de l 'Istrie (majoritairement peuplé de Slovènes) qui, avec la région du port de Koper, lui offre un débouch é sur l'Adriatique .

LA SLOvtNIE DANS LA YOUGOSLAVIE COMMUNISTE En 1945, la Slovénie devient une des six république s constitutives de la république populaire fédérative de Yougoslavie , dirigée par le maréchal Tito .

Pour la première fois, elle forme une entité étatique spécifique.

Le pays connaît un brillant essor économique, qui en fait la région la plus développée et la plus prospère de la fédération .

Le Slovène Edvard Kardelj occupe un rôle politique important auprès de Tito, et sera l'un des principau x théoriciens du régime.

Cependan~ le centralisme démocratique imposé par Belgrade mécontente la population , réveillant les revendications nationalistes.

Pour y parer , une nouvelle Constitution yougoslave est promulguée en 1974 , accordant plus d'autonom ie aux république s fédérées .

LES tvtNEMENTS DE 1990-1991 La mort de Tito, en 1980, à Ljubljana , ouvre une période de crise économique et de crispation identitaire, marquée par les prétentions hégémoniques des Serbes au sein de la fédération.

La chute du mur de Berlin précipite la désagrégation de la Yougoslavie.

En avril1990, la Slovénie est la première des républiques à organiser des élections libres, remportées par l'opposit io n démocrat ique.

Milan Kulan , un ancien communiste, est élu à la prés idence de l'État.

mise en échec par les forces slovè nes et un cessez-le-feu est conclu au bout de quelques jour s.

~absence d'une minorité serbe en Slovénie et le début de la guerre contre la Croatie , elle aussi sécessionniste, expliquent le retra it rapide des troupes fédérales .

De fait, la Slovénie sera épargnée par la terrible guerre civile qui va ensanglanter la Yougo slavie .

En 1992 , le parti Démocratie libérale de Slovénie (LOS) accède au pouvoir lors des premi ères élections législative s du nouvel État.

RECONNAISSANCE INTERNATIONALE La Slovénie ne tarde guère à s e faire reconna ître par la communauté internationale , à commencer par l'Union européenne, en janvier 1992.

Au cours des années suivantes , elle est admise au sein des principale s institutions mondiales: Conseil de l'Euro pe, OSCE, ONU , OMC, FMI.

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En 1996 , un accord de reconnais sance mutuelle est conclu avec la Y ougoslavie (aujourd 'hui Serbie-et-Monténégro).

INrtGIATION EUIOPtENNE Grâce à un programme de réformes mesuré, la Slovénie a opéré une mutation en douceur vers l'économie de marché, contrairement à la plupart des anciens pays du bloc soviétique.

Son niveau de vie élevé comparé aux anciens pays de l'Est, et équivalent à celui de la Grèce ou du Portuga l, fait de ce pays, parfois surnommé la «petite Suisse», un ilot de stabilit é et de prospérité dans la région .

De fait, la Slovénie est la première des républiques de l'ex-Yougoslavie à avoir intégré l'Union européenne, le 1 ~ mai 2004.. »

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