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LANGUES ET TERRITOIRES (Travaux Personnels Encadrés – Géographie - Enseignements Pratiques Interdisciplinaires)

Publié le 09/05/2016

Extrait du document

D'une langue à l'autre, une lettre

 

ne se prononce pas de la même façon. Ainsi, la lettre « c » peut-elle transcrire le son k, ts, dj ou tch selon les langues européennes qui en font usage.

 

Les différentes langues ne présentent pas les mêmes sons. Les u et eu français demandent de gros efforts

 

de prononciation aux locuteurs slaves. De même, les Allemands et les Scandinaves ignorent le son français /

 

D'une langue à l'autre, une même association de lettres ne se prononce pas de la même façon. Ainsi « sz » se prononce ch en polonais

 

et s en hongrois.

 

En serbo-croate, un signe diacritique permet de différencier les prononciations s ou ch du « s »

 

et les prononciations z ou j du « z ».

 

Les écritures et les alphabets

Tous les Européens emploient aujourd'hui l'alphabet grec mais sous trois formes différentes : écriture grecque, écriture latine, écriture cyrillique - les alphabets latin et cyrillique n'étant que des versions évolutives de l'alphabet grec.

 

Si l'écriture latine est la plus répandue en Europe, elle le doit à l'influence de l'Église catholique qui a diffusé l'usage du latin. L'alphabet latin peut différer légèrement d’une écriture à l'autre :

 

26 lettres en français ou en anglais,

 

27 en allemand, 28 en espagnol... L'écriture cyrillique

« TRAITS COMMUNS ET RESSEMBlANCES LA PAIIENTt ENTIE LES BIIAN CHES INDO-E UROPtENNES • Le s11nskrit langue classique de la civilisation brahmanique de l'Inde , est la forme la plus proche de ce que devait être 11ndo-européen commun, pour lequel nous ne possédons aucun texte écrit.

Aussi l'étude du sanskrit aide­ t-elle ~ analyser la parenté liant entre elles les langues inde-européennes .

• Un sign e évident de cette parenté réside dans la forme que prend la troisième personne du singulier du verbe être au présent de l'indicatif .

Ainsi, « est », en français, correspond ~ osâ (sanskrit), yrti Oituanien) , ir Oetton), est/ (grec ancien) , yest' (russe), ye (ukrainien) , jest (polonais ), je (tchè que), ye (slovaque ), je (serbo­ croate), jè (slovène), e (bulgare), est (latin), est (wallon), este (roumain), është (albanais), è (arménien ), e (italien), es (espagnol ), é (catalan ), é (portugais), er (islandais), ar (sué dois) , er (danois) , ist (allemand), is (néerlandais ), is (ang lais) .

• Autre exemple de parenté : les mots pitr, motr , bhrotr en sanskrit deviennent poter , motet; frater en latin , père, mère , frère en français, fother, mothet; brother en anglais ; en russe et dans les langues slaves , on ne reconna î t que les deux dernier mots, mot bro, ou encore mole , brolis en letton.

• On observe des emprunts de branche ~ branche.

Nombres de mots anglais sont formés ~ partir de racines latines , souvent par emprunt direct au latin -la période celto-romaine a duré cinq siècles -ou par assimilation de l'anglo-saxon, lui-même influencé par le latin .

De même, l'apport normand explique la présence dans la langue française de centaines de mots d'origine germanique.

• Les transformations phonétiques masquent souvent les parent és entre les langues inde-européennes , mais l'étude de la structure du mot permet rapidement de faire le rapprochement.

LES PAIIENTÉS A L'INTÉRIEUR DE CHAQUE BIIANCHE INDO-EUROPtENNE • Les langues slaves sont encore plus proches entre elles que les langues romanes ou germaniques .

Une différence artificielle s'est créée du fait qu'une moitié d'entre elles s'écrivent en caractères cyrilliques et l'autre en caractères latins .

• Au sein de chacune des trois grandes branches romanes , germaniques et slaves, les règles grammaticales sont le plus souvent comparables et ne présentent que de légères différences.

• Les simi litudes de vocabulaire fondamental , couramment utilisé, sont tout aussi évidentes .

Au sein de la bran che romane, l e latin vinu m se dit« vin >> en français et en roumain -seule diffère la prononciation - vino en espagnol ou e n italien , vinho en portuga is , vi en cata la n .

LEs M OTS INTERNAn ONAUX • Certains mots sont immédiatement identifiables quelle que soit la langue dans laquelle ils sont écrits .

Ainsi, le mot restaurant est utilisé en français, en espagno l, en portugais , en roumain, en anglais, en allemand, en néerlandais , en suédois et en danois ; il devient restoron en russe et dans les langues slaves et • Beaucoup de mots communs ~ la plupart des langues européennes sont des termes techniques récents, le plus souvent d'origine anglaise tel computer qui devient kompiouter en russe .

• Les mêmes mots d'origine grecque se retrouvent généralement sans changement ou presque dans toutes les langues inde-européennes -en français , par exemple , téléphone (de têle, «loin », e!ph6né , «voix »), hippodrome, démocratie, pédagogue , cosmos, microbes, bactéries , traumatisme , mathématique, narcotique ..

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LES MOTS CALQUES • Les « mots calques >> sont des mots « dégu isés », composés avec des éléments indigènes assemblés suivant le modèle du mot grec ou latin correspondant Ainsi , dans les langues slaves, l'adjectif« internat iona l » a été calqué sur le modèle latin correspondant En russe par exemple, il s'écrit medjounorodnyi; de medjou -« entre » -, norod- « nation » -et nyï- qui marque la forme de l'adjectif .

• Un mot composé finnois ou estonien est souvent le calque du mot suédois correspondant, lui-même formé ~ l 'imitation du latin ou de l'allemand.

LES EMPRUNTS DIRECTS • L'emprunt est un moyen commode de désigner un objet pour lequel on ne dispose pas, dans sa langue, de correspondant satisfaisanl comme bulldo zer ou internet Le «franglais » est directement issu de cette pratique de l'emprunt.

•Il arrive aussi qu'en empruntant un mot étranger , une langue reprenne son bien , comme le fait le français en utilisant les mots anglais budget -du français « bougette >>, « petit sac >> -, flirt- « fleurette >> en français - ou tennis -de «tenez >>, terme préalable ~ l'engagement au jeu de paume.

• Il arrive aussi qu'un mot propre ~ une langue soit utilisé , à quelques adaptations près , par des langues européennes appartenant ~ des branches pourtant différentes .

Il en est ainsi des mots typiquement frança is • joyau • et • joaillerie • qui donnent jeweJ et jewe//er en anglais , JUII/f!/ et JUII/f!/ier en allemand , juweel et juwefter en néerlanda is, juve/ et jtM!lerore en suédois , gioiello et g ioillieœ en italien , joyo et joyero en espagnol , joio et joo/heiro en portuga is ; • joaillier • se dit également )'Oilllf!l ir en russe et jubiler en polona is_ LES ÉCRITURES DE L'EUROPE LA PRON ONC IAnON • D 'une langue ~ l'autre, une lettre ne se prononce pas de la même façon .

Ainsi , la lettre « c » peut-elle transcrire le son k.

ts, dj ou teh selon les langues européennes qui en font usage.

• Les différentes langues ne présentent pas les mêmes sons .

Les u et eu français demandent de gros efforts de prononciation aux locuteurs slaves .

De même , les Allemands et les Scandinaves ignorent le son français j • D'une langue~ l'autre, une même association de lettres ne se prononce pas de la même façon.

Ainsi « sz » se prononce ch en polonais et s en hongrois .

• En serbo-croate , un signe diacritique permet de différencier les prononciations sou ch du « s » et les prononciations zou j du « z ».

LEs tCRITURES ET LES AlPHABm • Tous les Européens emploient aujourd'hui l'alphabet grec mais sous trois formes différentes : écriture grecque, écriture latine , écriture cyrillique -les alphabets latin et cyrillique n'étant que des versions évolutives de l'alphabet grec.

• Si l'écriture latine est la plus répandue en Europe , elle le doit ~ l'influence de l'Église catholique qui a diffusé l 'usage du latin .

l'alphabet latin peut différer légèrement d'une écriture~ l'autre : 26 lettres en français ou en anglais, 27 en allemand, 28 en espagnol .

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L' éaiture cyrillique dans l'alphabet « glagolitique », inventé en 862 par les saints Cyri ll~ dMrthod~ pour traduire la Bible et les en macédonien .

• l'alphabet cyrillique se compose de 31 lettres , l'alphabet grec de 24.

• l'alphabet cyrillique est utilisé dans les six pays slaves orthodoxes d 'Europe : Russie, Bulgarie, Ukraine , Biélorussie , Serbie et Macédoine .

L'écriture « goth ique » • Riche de 29 caractères , l'écriture gothique désigne la calligraphie a nguleuse d'inspiration germanique utilisée dans toute l'Europe par les scribes et les moines ~ partir d u Xlii ' siècle .

• Cette écriture a été progressivement abandonnée ~ la Renaissance au profrt de l 'écriture latine .

Elle a toutefois perduré e n Allemag n e et en Autriche jusqu'en 1945 .

L' éaiture i rlandaise • Cette écriture qui comprend 18 caractères est une transcriptio n simplifiée de l'alphabet latin -l'onciale- utilisée pour la rédaction des manuscrits du Moyen Âge.

Elle se caractérise par des formes courbes accentuées.

• Cette écriture a été officiellement remplacée en Irlande par l'alphabet latin classique depuis la moitié du xx• siècle.

L'écri t ure runiqu e ·Forme particulière de l'écriture gréco-latine, le run iqu~- qui compte 24 caractères -a probablement été introduit en Scandinavie par les Goths .

Gardée longtemps secrète, elle était considérée comme magique .

• Il en existe six variantes : l'ancien, le danois , le suédo-norvégien, l'anglo-saxon , l'allemand et les runes pointées .

• Tracées indifféremment de droite ~ gauche ou de gauche ~ droite , ou encore en arc de cercle, les runes ont survécu en Suède jusqu 'au XVIII'Siède .

L'écrit ure ogamique • Seul alphabet d'Europe qui ne soit pas une variante de l'écriture grecque ou latine , il fait penser au code de signalisation d'un sémaphore.

Cette écriture magique et secrète de 20 caractères est utilisée par les druides , ~ partir du IV' siècle, en Irlande, en Écosse , en Angleterre , dans les iles Shetland et au pays de Galles .

L'écriture arménienne • Datant du v• siècle, l'alphabet arménien de 36 majuscules et 36 minuscules est toujours en vigueur aujourd 'hui.

• Mis au point par saint Mesrop , il est inspiré de l'alphabet grec.

Toutefois, la forme des caractères rappelle celle des caractères pahlavi en usage en Perse au v• siècle.

récriture géorgienne • l'alphabet géorgien est prat ique et mod erne pour son époque.

Ses 33 caractères sans lettres majuscules , aux formes cursives proches de celles des caractères grecs, se distinguent par leur élégance.

LES PROBLÈMES LINGUISTIQUES EUROPÉENS LES LANGUES DOMINANTE S n LEURS CHAMPS D 'INFLUENCE • Langue commercia le universelle, l'anglais est aussi la langue parlée par le plus grand nombre d'Européens.

Les Britanniques sont donc compris dans l'ensemble du continent • L'11nglt lis est aussi la langue le plus souvent utilisée par les Européens non-britanniques, de l'Ouest comme de l'Est, pour communiquer e ntre eux.

• Le français est utilisé dans l'espace francophone européen -France, Suisse , Belgique , Luxembourg- , mais ses perspectives de diffusion en Europe centrale et orientale sont rédu~es en raison notamment de la place occupée par l'allemand et le russe .

• Située au centre de l'Europe, l'Allemagne occupe une place privilégiée pour impo ser sa langue .

Celle-ci est parlée par lOO millions d 'Européens , en RFA.

en Autriche et en Suisse.

Elle est très souvent comprise , voire parlée, dans les pays de langues néerlandaise et scandinaves, en République tchèque , en Slovénie , en Croatie , en Serbie , en Grèce et dans plusieurs régions de Roumanie .

La domination de l'allemand se trouve renforcée par le poids économique de l'Allemagne et par 11mportance des communautés immigrées -Turcs, Italiens , Grecs , Slovènes , Croates , Serbes .

• Instrument de la domination impériale des Romanov , le russe est devenue la langue de communication au sein de la Fédération de Russie et entre les pays de l 'ex-URSS- pays Baltes exceptés - , ce qui représente quelque 200 millions de locuteurs .

• Les habitants des pays nordiques -Suèdois , Norvégiens , Danoi s, Finlandais , Islandais -pratiquent couramment l 'anglais.

Ils utilisent toutefois fréquemmen t une langue scandinave dans leurs relations , notamment le suédois ou le danois .

• Dans les Balkans, les situations linguistique s sont si différentes d'un pays ~ l'autre -et les relations politiques si compliquées -qu'il est difficile ~ une langue de communication commune d'éme rger .

Aussi les populations manient-elles deux ou trois langues .

• Enfin, dans les pays Baltes -Lituanie, Lettonie e t Estonie-, il n'existe pas de langue commune d e communication .

Les locute urs se refusent~ parler russe entre eux pour des raisons politiques et l'anglai s leur est étranger.

LES LANGUES DANS LES INrnTUTIONS EUROPtENNES • Les institutions de l'Europe des Quinze fonctionnaient avec onze langues officielles de l'Union européenne : français , allemand, anglais, italien, néerlandais , danois, grec, espagnol.

portugais, suédois et finnois.

• Chaque représentant d'un pays membre s'exprimant dans sa langue, les documents internes et les textes législatifs étaient rédigés dans les onze langues- parfois douze avec 11rlandais .

• Géré par la Commission , le service commun d'interprétation emploie environ 550 interprètes perma nents et compte quelque 2 800 traducteurs et réviseurs .

• l'Europe des Vingt- Cinq, effective depuis mai 2004, compte vingt langues officie lles : les onze précédentes auxquelles s'ajoutent le hongrois, le polonais, le tchèque , l e slova que, le slovè ne, le m altais et les trois langues baltes .. »

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