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L'ART DE L'AFFICHE (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)

Publié le 15/05/2016

Extrait du document

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

Depuis la Révolution française, les affiches accompagnent le déroulement de l'histoire. Elles font office à la fois de moyens d'information, d'outils de commandement et de relais d'opinion.

 

L'importance de ce nouveau phénomène social et politique qu'est l'opinion commence à être perçue dès le milieu du xvm' siècle. La propagande naît à la fois de la volonté de former un esprit public et de la tentative, souvent concomitante, de l'influencer. L'affiche en sera le vecteur essentiel.

 

L'affiche politique ou de propagande prend toute sa force dans l'urgence des situations de crise. En 1914,

 

la guerre éclate et l'État fait appel à l'épargne publique. Jules-Abel Faivre (1867-1945), qui, avant la guerre, dessinait de superbes affiches pour les stations estivales et hivernales à la mode, produit de tout aussi convaincants appels à souscrire les emprunts de la défense nationale :

 

« L'or combat pour la victoire » (1915) et « On les aura » (1917) restent des emblèmes de la communication en temps de guerre.

A la fin du xviie siècle, l’apparition de la gravure sur cuivre facilite

 

la réalisation des affiches. Toutefois, le procédé reste coûteux - et donc rare - jusqu’à la fin du xviii' siècle.

 

En 1796 est inventé le procédé de la lithographie.

 

L’affiche moderne, c'est-à-dire en couleurs et largement diffusée, est un produit du xix' siècle.

 

En 1837, le graveur français Godefroi Engelmann met au point

 

le procédé de la chromolithographie, ou lithographie couleur. Il a de plus le mérite d’être le premier à faire travailler des artistes comme Regnault, Vernet, Géricault, Isabey, Bonington ou Devéria.

 

Mais c'est grâce à Jean-Alexis Rouchon (1794-1878) que la couleur triomphe sur les murs de Paris vers 1840. Ses gigantesques planches publicitaires multicolores sont imprimées grâce au procédé de la gravure sur bois, selon la technique employée pour le papier peint

 

- la chromolithographie est encore balbutiante. Les plus grandes atteignent des dimensions jamais vues : « La Belle Jardinière » mesure 270 x 220 cm, « Au Bon Pasteur »

 

246 x 163 cm.

« • L:illustrateur Théophi le-Alexandre Steinlen (1859-1923) est particulièrement sensible à ce nouveau courant.

En témoig ne sa célèbre affiche pour le cabaret du Chat noir (1896) dont la silhouette épurée est très orie ntale, très «japonisa nte », tout comme ses tdfklles publicitnins dont les chats ne sont jamais abse nts.

Ses affiches pour l'actrice Sarah Bernha rdt demeurent les p lus célèbres: Gismonda (1894) , la Dame aux camélias (1896) etlorenzaccio (1896).

PUBLICITÉ ET PROPAGANDE • Insensib lement, dès le début du xx' siècle, l'affiche change de statut.

Le courant jusqu'à présent unique de l'affiche commerciale artistique se partage en deux .

Tandis que l'affiche artistique se réfugie dans une recherche esthétiq u e élitiste, l'affi che commercia le, instrument aux mains des industriels, s'affirme comme le vecteur d 'une comm unication de masse, un objectif qu'elle partage avec l'affiche de propagande politique.

AFFICHE ET AVANT -CARDE • L:usage que font de l'affic he, dans les premières décenn ies d u xx• siècle, le futurisme, le cubisme , le mouvement Dada, l'école du Bauhaus ou l'avant­ garde russe cantonne celle-ci dans une sphère d 'influence plus réduite.

• Alors que les affiches signées Daumier , Toulouse-Lautrec ou M ucha s'étalaient sur les murs des boulevards, celles réalisées par Braq ue, Kandi nsky ou Ernst ne quittent pas les galeries et les ateliers d'artistes .

• Les recherches esth étiques menées par les artistes qui travaillent sur l'affiche ont toutefois des retombées pratiq ues.

Ainsi, l'atelier d e typogra phie du Bauhaus , qui imprime des lithographies sous la responsabi lité artistiq u e de Lyone l Feininger (1871- 1956) , intègre celui de la photographie , o u vrant la voie à l'usage du p hotomo ntage dans l'affiche.

Instrument de déconstruction et de provocatio n chez Dada, le photomo ntage fera bientôt naître un nouveau langage qui influencera l'affiche publicitaire .

AfF I CHE ET PUBLICIT i • Dès la fin du X IX ' siècle apparaissent des affic histes professionne ls spécialisés dans la publicité.

F irmin Bouisset (1859-1925) dessine en 1892 la petite paysanne à nattes tenant une barre de chocolat pour le Chocolllf Mrnier et, en 1895, le petit ramone u r du papier à cigarette Job.

En 1898 , Émile Vavasseur (1863-1949) donne vie aux trois bonshommes à canotiers des peintures laquées Ripolin .

• Les professionne l s de l 'affiche p ublicitaire s'imposent avec le siècle .

Celui-ci en produira de nombreux , de l'Italien Leonetto Cappiello (1875-1942), qui met son tale nt au service du • Les signataires des affiches de publicité, qui se multiplient en cette première moitié du siècle , ne sont plus des artistes à la recherche d'un n ouveau moyen d'express io n, m ais de grands graphistes exclusivement attachés à l 'affiche commerciale.

• L:affiche pub licitaire, qui se banalise, n 'est plus un tableau que l'on regarde : c'est un coup de poing visuel que l'on doit p re n dre au premier regard, même fugace.

Le texte et l'illustration ne fon t plus q u'un, comme dans la célèbre -affiche pour l'apéritif« Dubo , Dubon , Dubonnet » dessinée par Cassandre en 1932, quand l'Illustration ne se réduit pas à un t rait symboliq ue, comme les figures épurées à l'extrême des deux garçons de café de l'affiche pou r St Raphaë l réalisée en 1 938 par Charles Loupot (1892-1962).

• Un affichiste se distingue, Ado lp h e Mouron, dit Cassandre (1901-1968), qui, dans les années 1920 et 1930, réalise quelques magnifiques compositions d'inspira tion cubiste , créant un style prop r e à la fois étranger aux recherches avant-gardistes et aux codes publicitaires qui s'instaurent.

Son affiche pour le Nord-Express (1927), destinée aux Chemins de fer français, offre un raccourci d'un train en mouvement, dans une théorie rayonnante de câbles électriques s'ouvrant en éventail.

On retrouvera ce même éventai l dans son affiche pour Nicolas et son livreur aux mains pleines de boutei lles (1935).

• De son côté , Paul Colin (1892-1985) rend un hommage au Lautrec du Mou lin-Rouge avec son affiche «La Revue nègre au Music -hall des Champs-Élysées " (1938) .

• Appa rue dan s les a nnées 1950, la photographie s'imposera peu à peu dans l'affiche publicitaire au cours des années 1960.

La généra lisation de la télévision amènera le règne sans partage du spot publicitaire qui confinera l'affiche dans la fonction de simp le rappel des images vues sur le petit écran.

Le dernière étape de cette évolution est 1'« affiche " sur écran numérique , qui se répand aujourd'hui .

1969) pour le Metropolis de Fritz L a ng (1926) succèdent les affiches à l'illustrllfion très nn"llfivr des films du milieu d u siècle puis la photograp hie des tdfjchrs contrmpor11inrs qui évol ue entre esthétisme et symbolis me.

AFFICHE ET PROPAGANDE • Depuis la Révolution française, les affiches accompagnent le déroulement de l'histoire .

Elles font office à la fois de moyens d'information, d'outils de commandement et de relais d 'opinion .

• L:importance de ce nouveau phénomène social et politique qu'est l'opinion commence à être perçue dès le milieu du XVIII' siècle.

La propagande naît à la fois de la volonté de former un esprit public et de la tentative , souvent concomitante, de l'influencer.

L:affiche en sera le vecteur essentiel.

• L:affiche politique ou de propagande 1------------_, prend toute sa force dans l'urgence bib e ndum » -« le mom ent de boir e est venu » -qui illustrait déjà une public it é p our une bière alle m a nde mettant en scè ne un buveur bien en chair , dont D 'G alo p s'est in s piré, rempla çant la bièr e par des clo us.

La silhouett e de l'hom m e-pneu évoquait celle des conduct eurs d e l'ép oque emmi to uflés dans d 'épais mant eau x de f ourrur e pour résister au froid d an s leurs voiture s d éco uvertes.

L e personnage d e Bibendu m deme ure l'emblè me de Mich elin plus d'un s iècle après sa cré ation.

Il a, sem ble-t-i l, porté b o nheur à la firme d e pneumatiques de Clerm ont-F errand, mais pas à D 'Galop qui est mort da ns la misère.

des situations de crise .

En 1914, la guerre éclate et l'État fait appel à l'épargne publique .

Jules-Abel Faivre (1867-1945), qui, avant la guerre, dessinait de superbes affiches pour les stations estivales et hivernales à la mode, produit de tout aussi convaincants appels à souscrire les emprunts de la défense nationale : « L:or combat pour la victoire» (1915) et« On les aura » (1917) restent des emblèmes de la communication • Les gr11nds événements historiques du siècle, des révo lutions c hinoise et cubaine à la guerre du Vietnam , en passant par Mai 1968 , donneront lieu à une abo ndante production d'affiches de propagande -ou de contre-propagande .

• Alors q u e la tâche du propagandiste consiste à dépecer les vieux symboles pour leur en substituer de nouveaux, celle du créateur d'affiches électora les est avant tout de rassurer.

L:affiche de Valéry Giscard d 'Estaing posant de faço n décontractée avec sa fille en 1974 ou la « Force trDnquillr » de François Mitterrand en 1981 donnent foi à la formule selon laque lle« le style est l'homme même " · PROPAGANDE SANS FRONTIÈRE • Dura n t la Prem i è re Guerr e mond iale, Jame s Montgomery A agg (1877-1 960) apostr ophe les jeunes Américai ns : ENLIST N OW « 1 Wmrt Y1H1 hw U.S.

Alwy " (1917), proclame son Onde S a m d 'un ton ·n e perme t la réplique.

en 1940, IHIZi. »

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