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Les Philippines (Travaux Personnels Encadrés – HISTOIRE & CIVILISATION) Des Négritos à Gloria Macapagal-Arroyo

Publié le 30/04/2016

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histoire

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

L'intransigeance des dirigeants espagnols radicalise l’élan réformiste qui évolue en un mouvement révolutionnaire exigeant non plus l'assimilation, mais l'indépendance des Philippines, au besoin en prenant les armes.

 

Ainsi voit le jour en 1892, une société nationaliste secrète, la Katipunan (terme tagalog signifiant

 

« association »), visant l’indépendance totale par la révolte ouverte, qui essaime rapidement des groupes en province.

 

Découverte par les Espagnols

 

le 19 août 1896, celle-ci déclenche une insurrection armée le 26 août.

Remportant quelques succès initiaux, la rébellion finit par s'essouffler et le chef des insurgés, Emilio Aguinaldo, est contraint de s'exiler à Hongkong. •Avant de partir, il signe toutefois avec le gouverneur général le pacte de Biac-na-Batô dans lequel les autorités espagnoles s'engagent à mettre en œuvre des réformes dans les trois ans à venir.

 

Mais, en 1898, avec la crise de Cuba et l'entrée en guerre des États-Unis contre l'Espagne, les événements se précipitent.

 

Le Tmai, une escadre de la marine américaine, commandée par l'amiral Dewey, coule la flotte espagnole dans la baie de Manille et s'empare le mois d'août suivant de la ville.

 

L'Espagne capitule et cède par le traité de Paris (le 10 décembre 1898) tout l'archipel philippin aux États-Unis, moyennant une indemnité de 20 millions de dollars.

 

De retour de Hongkong, Emilio Aguinaldo en profite pour ériger un gouvernement révolutionnaire et entrer en conflit ouvert contre le nouvel occupant qui le 21 décembre 1898 décrète l'établissement de l'autorité militaire américaine et crée le 23 janvier 1899 dans le centre de Luçon, un gouvernement provisoire philippin.

 

Mal armés, mal commandés, les insurgés ne peuvent résister longtemps.

Sous leurs pressions répétées, Philippe II doit se résoudre

 

à rendre sa fameuse ordonnance du 11 janvier 1593, interdisant le commerce direct avec l'Espagne et limitant à 250000 pesos par an la valeur du contingent des marchandises transportées entre Manille et Acapulco et réduisant le nombre de galions à deux annuels de 300 tonneaux chacun.

 

Ces nouvelles normes, non respectées, n'entravent nullement le commerce par galion, qui se poursuit mais décline à partir

 

du xviii' siècle, Acapulco étant progressivement délaissée par les marchands mexicains.

 

Ce monopole commercial finit par être aboli en 1813.

histoire

« • l'intransigeance des dirigeants espagnols radicalise l'élan réformiste qui évolue en un mouvement révolutionnaire exigeant non plus l'assimilation , mais l'indépendance des Philippines, au besoin en prenant les armes.

• Ainsi voit le jour en 1892 , une société nationaliste secrète, la Katipunan (terme tagalog signifiant «asso ciation »), visant l'indépendance totale par la révolte ouverte, qui essaime rapidement des groupes en province.

• Découverte par les Espagnols le 19 août 1896, celle-ci déclenche une insurrection armée le 26 août.

• Remportant quelques succès initiaux , la rébellion finit par s'essouffler et le chef des insurgés, Emilio Agu inaldo, est contraint de s'exiler à Hongkong.

• Avant de partir, il signe toutefois avec le gouverneur général le pacte de Biac-na ­ Bat6 dans lequel les autorités espagnoles s'engagent à mettre en œuvre des réformes dans les trois ans à venir .

• Mais , en 1898 , avec la crise de Cuba et l'entrée en guerre des États-Unis contre l'Espagne, les événements se précipitent • Le 1" mai, une escadre de la marine américaine, commandée par l'amiral Dewey, coule la flotte espagnole dans la baie de Manille et s'empare le mois d'août suivant de la ville.

• l 'Espagne capitule et cède par le traité de Paris (le 10 décembre 1898 ) tout l'archipel philippin aux États-Unis , moyennant une indemnité de 20 millions de dollars .

• De retour de Hongkong, Emilio Aguinaldo en profite pour ériger un gouvernement révolutionnaire et entrer en conflit ouvert contre le nouvel occupant qui le 21 décembre 1898 décrète l'établissement de l'autorité militaire américaine et crée le 23 janvier 1899 dans le centre de Luçon , un gouvernement provisoire philippin .

• Mal armés, mal commandés , les insurgés ne peuvent résister longtemps .

• les deux ans d 'affronte ments se soldent le 4 avril1901 par l'arrestation d'Emilio Aguinaldo, qui prête serment d'allégeance aux États-Unis.

• La pacification de l'ensemble de l'archipel est achevée deux ans plus tard .

LA COLONISATION AMÉRICAINE (1898·1946) • Bien que brève , l'occupation américaine a marqué un tournant dans l'évo lution politique , économique et sociale des Philippines .

« LES PHILIPPINES AUX PHILIP PINS» • Très vite, les responsables américains affichent la volonté de conduire le pays à l'indépendance après avoir constitué un gouvernement stable .

• Des consultations populaires sont organisées dans tout le pays .

• le 4 juillet 1898, le gouvernement militaire est remplacé par un gouvernement civil.

• En 1907, une première Assemblée philippine au pouvoir législatif est constituée : parmi les 80 députés élus, 32 sont nationalistes et 4 indépendantistes.

• Mais la nouvelle génération de leaders nationalistes , Manuel Quez6n et Sergio Osmeiia, s'impatienten~ jugeant ces premières mesures insuffisante s.

• Sous leur pression est votée le 29 août 1916la loi Jones par laquelle les États­ Unis acceptent la création d'un gouvernement autonome.

•les élections organisées la même année donnent au parti nationa liste une majorité écrasante.

• Le parti républicain au pouvoir aux États-Unis à partir de 1920 remet en question l'indépendance philippine.

• Il faut attendre la victoire démocrate de 1932 pour voir la question de l'Indépendance entrer dans une phase active .

• A insi, le 24 mars 1934 , le président Roosevelt signe la loi Tydings-Mac Duffie, prévoyant une période transitoire (Commonwealth) de dix ans avant l'indépendance définitive du pays.

• Le 14 mai 1935, une nouvelle Constitution , ratifiée par plébiscite , institue un régime très démocratique mais très centralisé.

•Le 15 novembre 1935 est officiellement inauguré le Common ­wealth, dont Manuel Quez 6n (1878-1944) devient le premier président.

• Administrateur actif et compétent , ce dernier réorganise efficacement le gouvernemen~ réformant notamment de fond en comble le ministère de la Justice et de la Défense nationale .

• Sous sa présidence , les avancées sociales sont inscrites dans la loi : loi sur le salaire minimum (1 peso) , loi sur la journée de 8 heures, loi sur le fermage ; certaines grandes propriétés sont même expropriées au profit des fermiers .

• l'agriculture et le commerce extérieur se développent en outre considérablement.

• le commerce total philippin , évalué à 375 millions de pesos en 1935, atteint en 1941 près de 600 millions de pesos .

•les gisements de luçon et de Mindanao profitent du boom de l'or qui suit la décision de Roosevelt de porter en 1933 le prix officiel de l'or à 35 dollars l'once-troy .

• Au nombre de six en 1933, les mines d 'or philippines passent à 104 en 1937.

• De même , la production aurifère passe de 23 à 80 millions de pesos.

• Le 11 novembre 1941 , Quez6n est largement réélu :jamais son prestige n'a été plus grand.

Malheureusement, son second mandat est interrompu par la guerre sanglante et dévastatrice que le Japon va affliger aux Philippines.

LE D tBARQUEME NT JAPONAIS •le 10 décembre 1941 , deux jours après avoir anéanti la base américaine de Pearl Harbor (Hawaii), l'avia tion japonaise attaque les Philippines.

• les principaux objectifs militaires américains sont détruits .

·Prises au dépourvu , les troupes américaines (20 000 hommes) et philippines (80 ooo hommes) se réfugient dans la presqu1le de Bataan et s'y maintiennent jusqu'au mois de mai 1942 .

• le général Douglas MacArthur et le président Manuel Quez6n se retiren~ quant à eux, à Melbourne en Australie .

• Aussi, les troupe s japonai ses du général Homma se rendent-elles en quelques mois maîtresses de l'archipel (août 1942).

• l'administration militaire proclame peu après la république, en promettant aux Philippins l'indépendance dans le cadre de la «sphère asiatique de co prospérité ».

• Si ces efforts de conciliation séduisent certains milieux nationalistes , les brutalités et les atrocités quotidiennes commises par l'occupant ainsi que ses nombreuses réquisitions alimentaires n e manquent pas de soulever le mécontentement de la population .

• Rapidement une puissante résistance populaire s'organise autour des Hukbalahap (communistes et socialistes), dirigés par Luis Taruc.

R tSISTANCE ET LIBhATION • la résistance armée s'organise, principalement dans les maquis organisés par les officiers américains et philippins qui ont réussi à fuir.

• Fortement secondés par la population rura le, ceux-ci sont en relation avec McArthur et reçoivent par parachutes ou sous-marins, des armes, des médicaments et des munitions.

• le pl us important de ces maquis sévit dans les campagnes du centre de luçon :c'est celui des Huks du mouvement Hukbalahap («résistance armée antijaponaise »), formé à l'initiative de dirigeants socialistes et communistes.

• Dans le même temps , la bataille du Pacifique affaibl it de plus en plus l'armée d'occupation japonais e.

• En octobre 1944 , les force s américaines du général MacArthur débarquent aux Philippines , à Leyte.

• Aidées par les guérilleros philippins , elles reconquièrent l'archipel en près de six mois et entrent victorieuses à Manille le 23 février 1945.

• Les dernières unités japonaises ne se rendent néanmoins qu'après la capitulation officielle du Japon, le 2 septembre 1945.

•Un nouveau gouvernement philippin s'ins­ talle à Manille en 1945 dont Manu e l Roxas (1892- 1948) est élu président et Elpidio Quirino vice-président, le 23 avril 1946 .

• le 4 juillet, la République des Philippines est officiellement proclamée.

• Mais le pays, dévasté par quatre années de guerre, est à reconstruire matériellement et moralement.

• la capitale est en ruine, beaucoup de villes sont détruites ; la famine et les épidémies font des ravages .

• En outre, de nombreuses provinces sont aux mains de guérilleros qui ne désarment pas.

Lf REDRESSEM E N T D U PAYS • J:État nouvellement formé s'attache donc à redresser le pays et bénéficie pour cela de l'aide des États-Unis qui couvrent les premiers besoins financiers de l'administration.

• Les États-Unis font voter , en 1946 , une aide de 620 millions de dollars au titre des dommages causés durant la guerre.

• Mais cette aide financière ne va pas sans de lourdes contreparties : la prolongation du régime de libre ­ échange jusqu 'en 1954 et l'obtention pour les citoyens américains de la parité des droits économiques avec leurs homologues philippins sur tout l'archipel.

• Aux problèmes de redressement économique s 'ajoute une opposition intérieure animée par les anciens guérilleros Huks du centre de Luçon , écartés du pouvoir et qui exigent la mise en place de réformes agraires et notamment la collectivisation des terres ainsi que l'abolition du métayage .

• Pour y faire face , les premiers gouvernements philippins alternent campagnes de pacification et concessions politiques, mais en vain.

•Il faut attendre 1950 et la nomination de Ram6n Magsa ysay (1907-1957) au poste de secrétaire à la Défense nationale pour venir à bout de l'insurrection des Huks au terme de brutales campagnes militaires .

D E MARCOS À MAC APAGA L ARROYO •les élections de 1965 sont remportées par le candidat du parti nationaliste, Ferdinand Marcos.

• Sous son premier manda~ l'expansion économique rapide des Philippines assure la prospérité du pays; aussi ce brillant orateur et habile politicien est-il largement réélu en 1969 .

• Mais son second mandat est troublé par la violente guérilla, déclenchée par deux mouvements distincts : d 'une part, la Communist New People's Army (la nouv elle armée populaire, pro­ chinoise , basée à luçon) e~ d'autre part , le Moro National liberation Front (Front national de libération moro, mouvement séparatiste musulman implanté à Mindanao et aux iles Sulu) .

• Prenant ainsi prétexte d'un complot commu niste, Marcos décrète en 1972 la loi mart i ale, s'arrogeant du même coup les plein s pouvoirs en ne gouvernant plus que par décrets .

• Néanmoins, les conséquences tragiques de la récession mondiale des années 1980 et l'assassinat en août 1983 du chef de file de l 'opposition , le sénateur Benigno Aquino, entraînent le pays dans une crise politique majeure .

• Sous la pression de Washington , le présid ent Marcos est contraint d 'organi ser en février 1986 des élections présidentielles anticipées qu'il remporte de façon contestée .

• Mais, l~ché par l'armée et accusé de fraud e électorale, il finit par s'enfuir en exil vers Hawaii.

• Cory Aquino (née en 1933 ), la veuve du sénateur assassiné , qui a pris la tête de l'opposition, est élue présidente en févrie r 1987 .

• Elle engage rapidement de nombreu ses réformes : vote d'une nouvelle Constitution, vote d 'une nouvelle et ambitieuse réforme agraire .

• Mais sa politique de conciliation à l'égard du parti communiste lui attire les foudr es des noyaux durs de l'armée .

• Cary Aquino ne se représente pas aux élections de mai 1992.

• Un de ses proches est élu, le général Fidel Valdez Ramos (né en 1928) , son ancien m inistre de la Défense .

• Malgré l'enracinement de la crise économique et le désengagement américain , la politique libérale du nouveau président fait renouer l'éco nom ie philippine avec la croissance.

• Réélu en 1995, celui-ci perd néanmoi ns les élections de mai 1998 .

• Joseph Estrada (né en 1937) , candidat de l'opposition, lui succède à la tête de l'État.

• le 20 janvier 2001, les militaires et un soulèvement populaire écartent du pouvo ir le président Joseph Estrada, accusé d'avoir détourné 80 millions de dollars .

• Dès sa démission , sa vice-présidente, Gloria Macapagai-Arroyo (née en 1947) devient la chef de l'État philippin.

• Malgré sa volonté d'améliorer la situation sociale et économique du pays, l a présidente ne parvient pas à endigue r l'anarchie croissante qui mine le pays.

• En mai 2001, lors des élections législative s, un putsch manque même de la renv erser.. »

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