Devoir de Philosophie

L'opérette (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)

Publié le 11/05/2016

Extrait du document

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

pas sans agrément». Comme l'opéra-comique, en effet, l'opérette est issue des vaudevilles joués au xviie siècle dans les rues de Paris. Comédies dans lesquelles jongleurs, acrobates et montreurs d'ours distrayaient les passants en leur offrant de petits spectacles montés sur des tréteaux, les vaudevilles étaient souvent des spectacles sans genre défini, tenant à la fois du théâtre, de la pantomime, du pamphlet, agrémentés de chansons reprises par la foule des spectateurs. Si l'aspect satirique du vaudeville plaît particulièrement au petit peuple de Paris, il est très mal vu par le pouvoir en place et par les artistes reconnus. L'Académie royale de musique, dirigée par Jean-Baptiste Lully, réagit vivement contre ce genre de spectacle musical et obtient, en 1669, un privilège exclusif : elle fait interdire tout autre théâtre musical dans la capitale du royaume. On tolère seulement l'opéra italien et les oeuvres créées à la Cour.

 

La Société des comédiens français réagit tout aussi vigoureusement contre le vaudeville et obtient à son tour l'interdiction de toute pièce parlée jouée dans les rues. Soumis à des procès, des interdictions et des expulsions, les acteurs des vaudevilles se défendent en se limitant â jouer des pantomimes mais, à défaut de ne pouvoir chanter eux-mêmes, ils font chanter le public.

 

Au xviii' siècle, en dépit des interdictions, des spectacles musicaux inspirés des vaudevilles et comportant des airs à l'italienne se jouent à Paris et trouvent un public I nombreux.

 

Des auteurs dramatiques, comme Charles Simon Favart 

« moins irrévérencieux, avec plus de sentimentalité et beaucoup de moralité ses livrets, Vierges (1872), LD Rlle de Mme Angot {1872) et Giroflé-Girofla {1874) .

Contemporain et ami de lecocq , Emmanuel Chabrier ajoute deux opérettes au répertoire de l'époque : L'étoile et Une éducation manquée.

Par ses audaces musicales, il a légué des œuvres majeures et suscité l'admiration de grands composite urs comme Debussy et Poulenc.

i!i:Ji11WM Dans les années 1900 , André Messager imprime un style nouveau, plus raffiné , mais où la tradition populaire se perpétue malgré tout.

Touche à tout de 1 chef (1897 ), Véronique (1898) , Monsieur Beaucaire (1919) et Coups de roulis {1928) .

Des compositeurs comme Reynaldo Hahn (Ciboulette , 1923 ; Mozart, 1925 , sur un livret de Sacha Guitry ; Le Temps d 'aimer, 1926; Brummel, 1931; 6 mon bel amour , 1933 , avec Arletty en vedette) et Claude Terrasse (La Petite Femme de Loth, 1900) marquent l'opérette du début du XX' siècle.

LES ANNÉES FOWS Au lendemain de la Première Guerre mond iale, l'opérette est à l'unisson des a nnées folles et de leur insouc ia nce, ce qui n 'est pas sans conséquence sur la qualité des productions .

le contenu est le plus souvent grivois, et les auteurs n 'hésitent pas à faire des rimes de potache (par exemple, «les Portugais sont toujours gais, qu'il fasse beau , qu'il fasse laid! »).

la qualité mus icale, quant à elle, est également bien faible .

Un auteur comme Maurice Yvain obtient pourtant de beaux succès sur les Boulevards (Ta bouche , 1922 ; Là-haut, 1923 ; Pas sur la bouche , 1925 , remis à LUIS MARIANO mécanici e n espagnol réfugié en France après la guerre civile de 1936 , il entre au conservatoire de musiqu e de Bord eau x et affronte la scène du palai s de Chaillot pour la première fois en 1943 .

Sa rencontre, la même année , avec Francis lopez va être décisive pour la suite de sa carrière .

Il tient le rôle principal dans La Belle d e Cad ix au Casino Montparnasse: l'opérette, qui était prévue pour quelque s dizaine s de repr ésentations , tiendra l'affiche deux ans.

En 1952, il connaît à nouveau un triomphe avec L e Chanteur de Mexico .

Alors que le goût pour l'opérette décl ine en France dans les années 1960 , les spectacles dans lesquel s il se produit rempl issent néanmoin s les salles de concert (Le Prince de Madrid , 1969 ).11 meurt le 14 juillet 1970 après avoir assuré la création au théâtre du Châtelet d 'une opérette de Francis lopez , Carav elle d 'or .

À la même époque, Vincent Scotto {1876- 1952 ), compositeur de chansons à succès (La Jovo bleue , Le Plus Beau Tango du monde ) , signe avec Violettes impériales {1948 ) un mélo musical dont quelques airs restent fameux .

Marguerite Monnot {1903-1961) , venue 1 aussi du monde de interprétée par et Irma/a {1956 ), qui Colette Renard , sur un livret d'Alexandre Breffort.

journa liste au Canard enchainé et virtuose de l'argot.

Il faut a ussi citer Annie Cordy qui, avec Luis Mariano , a interprété, de 1961 à 1964 , VÎsa pour l'amour et obtenu un immense succès dans Hello Doll y en 1972 .

L'OPÉRETTE À L'ÉTRANGER La France n 'est pas le seul pays où sont créés des spectacles musicau x mêlant des musiques légères et des histo ires plus ou moin s rocambolesques , et on trouve dans de nombreux autres pays 1-------------1 des genres qui peuvent être apparentés l'honn eur au cinéma en 2003 par Alain Resnais ).

le compositeur Henri Christiné connaî~ lui, UJ;J'iMl!Ulil'fiŒ ~-Iirl son heure de gloire en 1919 avec Phi Phi et en 1921 APRÈS 1945 Un nom résume presque à lui seul l'opérette des années de l'après-guerre e t jusqu 'au début des années 1970 : Franc is lopez {1916-1995).11 imprime une nouvelle orientation à l'opérette .

Avec davantage d e spectacle, des décors bariolés et de nombreux chanteurs , il exploite une veine exotique qui rencon tre un grand succès populaire , succès dû tout autant à sa musique et à ses mises en scène luxuriant es qu'à la voix de sa vedette, le chanteur basque espagnol luis Mariano , ou celle de Tino Rossi (Méditerra née triomphe au théâtre du Chatelet de 1955 à 1957 ).

à l'opérette .

L'DPÉREITE VIENNOISE C'est peut-être elle qui a le plus de liens de parenté avec l'opére tte française .

En elfe~ à Vienne , les danses populaires des Liinder , à l'origine de l'Invention des valses , vont également donner naissance à des œuvres musicales inspirées des opérettes «à la française » .

C'est , dit-on , après avoir assisté à une repr ésentation du Mariage aux lantern es, d 'Offenbach , que Johann Strauss fils conçut des opérettes en y incorporant des valses .

Il en composa une vingtaine dont L11 è1M~,;,M Ch11uve - ~~;,~..;~ ~. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles