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Quelle différence entre violence et agressivité ?

Publié le 01/05/2025

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« « L’agressivité, c’est une nature.

La violence, c’est un art » écrit Yann Moix dans son roman Naissance paru en 2013.

Cette citation peut être interprétée de la manière suivante : Il suggère que l’agressivité est une impulsion naturelle, humaine ou animale, qui se manifeste de manière spontanée ou incontrôlée.

Elle agit comme une forme d’instinct.

Quant à la violence, elle est perçue comme une manifestation délibérée, presque « artistique » qui induit une forme de stratégie, de préméditation.

C’est une forme maîtrisée et davantage sophistiquée dont l’usage nécessite une réflexion dans l’objectif d’atteindre un but particulier.

Les deux notions d’agressivité et de violence, si elles sont souvent associées, se distinguent par de nombreux aspects.

Quelles sont donc les différences entre la violence et l’agressivité ? Pour répondre à cette problématique, il nous faut tout d’abord définir ces deux concepts. Selon l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), la violence est l'utilisation intentionnelle de la force physique, de menaces contre les autres ou soi-même, contre un groupe ou une communauté, qui entraîne ou risque fortement d'entraîner un traumatisme, des dommages psychologiques, des problèmes de développement ou un décès. D’après l’OMS, « l’agressivité est une réaction psychophysiologique préméditée ou impulsive caractérisée par un comportement hostile (d’attaque ou de défense) dirigé contre une cible considérée comme une menace.

» Nous avons tous été sujets de manière directe ou indirecte à des actes violents et des comportements agressifs.

Dans les deux cas, cela est dû à l’extériorisation d’un sentiment de vulnérabilité.

On s’interroge sur la nature de la violence et celle de l’agressivité ce qui suscite une série d’interrogations : Pourquoi est-il crucial de les différencier ? Les deux termes sont-ils vraiment dissociables ? Enfin, en quoi cette distinction peut-elle avoir des implications sur la gestion des conflits, des comportements en société et dans les études psychologiques ? Nous étudierons, pour y apporter une réponse, les définitions et les caractéristiques de l’agressivité et de la violence avant d’analyser les distinctions entre les deux concepts. L’agressivité ne conduit pas nécessairement à la violence.

Ce comportement naît d’une volonté humaine ou animale d’affirmer sa domination ou de se défendre contre une menace.

Elle peut s’exprimer de façon verbale, physique ; on parlera aussi de comportement passif-agressif. Dans son ouvrage, Malaise dans la civilisation (1930) le neurologue autrichien et fondateur de la psychanalyse, Sigmund Freud, écrit « L'homme n'est point cet être débonnaire, au cœur assoiffé d'amour, dont on dit qu'il se défend quand on l'attaque, mais un être, au contraire, qui doit porter au compte de ses données instinctives une bonne somme d'agressivité.

» Par cette citation, le médecin souvent considéré comme étant le père de la psychologie, entend remettre en question la bienveillance innée de l’Homme.

Il impose ici l’agressivité comme caractéristique fondamentale de la nature humaine ancrée dans l’inconscient.

Ainsi s’oppose-t-il à l’idéalisation de l’Homme à son état primitif établie par Rousseau dans son mythe du bon sauvage.

Freud avorte aussi la théorie d’une agressivité légitime ; en effet, cette tendance ne se manifeste pas en réponse à une agression extérieure, elle réside tapie au cœur de l’Homme et n’attend qu’une occasion pour s’exprimer.

Cette vision fait échos à une citation du journaliste français Philippe Bouvard qui déclare « La gentillesse s’improvise et l’agressivité se prépare ».

En somme, l’agressivité est perçue par Freud comme un attribut de l’identité psychique et biologique de l’Homme qui influence ses interactions sociales. Si cette agressivité existe bel et bien en chacun de nous, elle ne s’exprime qu’à certaines conditions et peut être maîtrisée.

On peut alors attribuer l’origine de l’agressivité à des facteurs psychologiques, émotionnels ou sociaux.

L’artiste, dramaturge et écrivain Réjean Ducharme écrit « L’Homme est seul, et son agressivité vient de cette solitude » soutenant ainsi l’influence que peut jouer l’émotion dans l’expression de l’agressivité. Ce phénomène peut également jouer un rôle dans l’atteinte des objectifs d’un individu.

Si elle est maîtrisée, l’agressivité peut par exemple servir à mobiliser des individus contre une injustice commune.

Dans un cadre compétitif, prenons l’exemple d’une grande entreprise, l’agressivité peut s’avérer utile pour conserver une forme de détermination et se démarquer du lot. Alors à quel moment devient-elle problématique ? L’agressivité a aussi ses limites et devient par moment incontrôlable.

Si elle impacte le quotidien d’un individu, alors on dira qu’elle est pathologique. Selon Wikipédia, la violence est l’utilisation de force ou de pouvoir, physique ou psychique, pour contraindre, dominer, tuer, détruire ou endommager.

Elle implique des coups, des blessures, de la souffrance, ou encore la destruction de biens humains ou d’éléments naturels.

Quelle que soit la manière dont elle est instrumentalisée, la violence veut nuire à autrui ou à soi-même.

En étant violent, une personne sort des cadres sociaux. La violence est caractérisée par son impact destructeur et ses conséquences à long terme.

Effectivement, les dommages physiques ainsi que les traumatismes.... »

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