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1942 : le tournant de la Seconde Guerre mondiale

Publié le 26/02/2011

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   Introduction    • Entre avril 1940 et la fin de 1941, les armées allemandes ont multiplié leurs succès. L'Europe, du cap Nord à la Crète, et de Brest aux portes de Moscou est presque entièrement entre leurs mains. En décembre 1941, à Pearl Harbour, les Japonais ont porté un coup terrible à la marineaméricaine : les portes de l'Asie leur sont ouvertes.    • Britanniques et Russes, autant que les Chinois, sont acculés à la défensive. Les Anglais s'efforcent avant tout de protéger leurs voies de communication (Atlantique et Suez). Grâce à leur intervention en Syrie, ils ont déjoué le projet de révolte arabe. Les Soviétiques ont difficilement arrêté les Allemands devant Moscou (la « Marne russe «). Les Américains amorcent la conversion de leur puissante industrie.    • L'année 1942 marque un tournant de la guerre. Un nouvel équilibre des forces militaires s'établit sur les divers théâtres d'opérations. Les belligérants mettent au point leurs grandes orientations stratégiques. Ils mobilisent toutes leurs forces pour arracher la victoire dans une guerre aux issues encore fort indécises.

« 2.

La stratégie alliée • La priorité donnée à la lutte contre l'Allemagne est admise par Roosevelt.

Cette décision semble imposée parlanécessité de soulager les troupes russes et d'éviter une éventuelle mais possible paix séparée.• Staline exige l'ouverture rapide d'un « second front » en Europe occidentale.

« Quant allez vous commencer àvous battre ? » demande-t-il avec impatience à ses alliés.

Roosevelt ordonne que des plans soient établis pour undébarquement en 1942 ou 1943 au plus tard.

Hitler estime qu'une tentative de débarquement est possible mais il lajuge «insensée».

L'échec de la tentative de Dieppe (août) semble lui donner raison. • Churchill se fait le défenseur d'une stratégie méditerranéenne. Il estime que l'Italie est le « ventre mou » de l'Axe.

Il a accepté le principe d'un second front, mais sans en préciserde date.

Et, «en attendant», il réussit à décider Roosevelt à préparer et exécuter le débarquement en Afrique duNord. III.

La mobilisation des forces 1.

Les puissances de l'Axe • Des gouvernements collaborateurs.

Les Allemands s'attachent ceux qui croient en la victoire de l'Allemagne :Laval, imposé à la tête du gouvernement de Vichy (avril 1942); pressions identiques dans les pays de l'Europedanubienne ; tractations avec des minorités nationales de l'URSS.

Les Japonais favorisent les mouvementsd'émancipation dans les colonies occidentales : Soekarno en Indonésie, gouvernement de Chandrah Bose, formé àSingapour et qui proclame l'indépendance de l'Inde, etc. • Le pillage des hommes et du matériel.

Déportatios, « relève » et, bientôt, le STO.

Lourdes indemnitésd'occupation, réquisitions diverses, transferts en Allemagne de machines, etc. • Les recherches d'armes nouvelles sont entreprises : VI et V2, bombe atomique (cf.

la «bataille de l'eau lourde») 2.

Les puissances alliées • L'arsenal américain.

La loi « prêt-bail » permet la fourniture de matériel aux alliés, à la Russie, en particulier,approvisionnée par la route de l'Arctique, l'Iran, voire par Vladivostok (mais les Soviétiques en minimisentl'importance et en dénoncent les insuffisances. • Le «rouleau compresseur» russe.

Staline mobilise toute la population en faveur de la «grande guerre patriotique».Il obtient même le soutien de l'Église orthodoxe.• La résistance se développe sur les arrières de l'ennemi : partisans russes, Tito, résistants français etc.

; mais lesmouvements de résistance sont encore divisés pour des raisons idéologiques. • Des promesses faites dans les colonies permettent d'éviter des soulèvements indépendantistes. Conclusion • A la fin de 1942, rien ne semble encore joué.

Mis à part le reflux de l'Axe en Afrique du Nord (où, pourtant, lestroupes de Rommel tiennent encore en Tunisie), les fronts paraissent relativement stabilisés.

La reconquête, par lesalliés, du terrain perdu sera difficile : les Allemands sont solidement protégés dans leur citadelle européenne par le «mur de l'Atlantique» et les montagnes méridionales ; les Japonais sont retranchés dans une multitudes d'îles. • Cet équilibre relatif semblerait pouvoir permettre des négociations de paix ou des renversements d'alliances.

Lespartisans d'une paix négociée ne manquent pas, dans chaque camp (les militaires allemands comme Rommel, parexemple).

Et les buts de guerre des alliés de chaque camp (la charte de l'Atlantique pour les Anglo-saxons etl'URSS) sont trop vagues ou informulées et masquent mal les évidentes divergences d'intérêts. • Mais, comme toujours, les voies de la paix sont plus difficiles que les voies de la guerre.

Hitler poursuit son délireidéologique.

Les Japonais sont prisonniers de l'inébranlable orgueil de leurs castes militaires.

Les Soviétiques ont subitrop de destructions et de pertes humaines pour ne pas aller, désormais, jusqu'à l'extrême limite de leurs forces.

Lesrésistants des pays occupés ont trop souffert des atrocités allemandes (même s'ils ne peuvent encore en imaginertoutes les horreurs) pour ne pas réclamer vengeance.

Et quand Roosevelt, par mégarde selon certains, proclame, enjanvier 1943, que « les buts de guerre sont réduits à une formule très simple : la reddition inconditionnelle del'Allemagne, de l'Italie et du Japon», ses adversaires, comme ses alliés, ne peuvent que se raidir.

On ira jusqu'aubout de la guerre.

Dans ce sens, également, 1942 est un tournant.. »

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