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Démontrez de quelle façon 1942 a pu être considérée comme l'année marquant le tournant de la Seconde Guerre mondiale.

Publié le 17/01/2022

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Introduction

Entre avril 1940 et la fin de 1941, les armées allemandes ont accumulé les succès. L'Europe, du cap Nord à la Crète, et de Brest aux portes de Moscou, est presque entièrement entre leurs mains. De leur côté, en décembre 1941, à Pearl Harbor, les Japonais ont porté un coup terrible à la marine américaine : les portes de l'Asie leur sont ouvertes.

« coûteuses en hommes et en matériel, comme l'avaient pratiquée les Allemands et les Japonais depuis le début deshostilités, est bien révolu.

La guerre sera longue, totale.

Elle exige désormais la mobilisation de toutes les forceshumaines et économiques des belligérants. 1.La mobilisation des forces de l'Axe Les Allemands sont désormais obligés de puiser dans leurs réserves humaines.

La supériorité tactique et techniquedont leurs armées avaient fait preuve est de moins en moins évidente et ne suffit plus pour vaincre les masseshumaines soviétiques.

Leurs pertes en hommes, insignifiantes dans les campagnes précédentes, s'alourdissent.Prisonniers de leurs propres conquêtes, ils doivent consacrer de nombreuses troupes au contrôle de l'ensemble del'Europe et à la lutte contre les diverses résistances qui se développent. - Ils mobilisent les paysans et ouvriers allemands en âge de combattre qui étaient jusqu'alors encore affectés à laproduction.

Ils contraignent les jeunes Alsaciens-Lorrains, considérés comme des Allemands, à servir dans laWehrmacht: ce sont les «Wahrend uns», les « malgré-nous ». - Au nom de la « croisade contre le bolchevisme », ils incitent leurs alliés, Roumains, Hongrois, Bulgares, Finlandaisou Espagnols à fournir des contingents pour combattre sur le front de l'Est.

Dans les pays occupés ils recrutent desvolontaires animés par leur idéologie anticommuniste et utilisent des « Légions » comme la LVF de Doriot.

Ils traitentégalement avec des minorités nationales de l'URSS et incitent le général russe Vlassov qu'ils ont fait prisonnier àrecruter, parmi lesprisonniers de guerre, des troupes disposées à lutter contre les bolcheviks. - De leur côté, les Japonais s'efforcent d'obtenir la collaboration des mouvements nationalistes dans les colonies despays occidentaux qu'ils occupent en leur faisant miroiter des promesses d'indépendance : ils soutiennent deshommes comme l'Indonésien Soekarno ou l'Indien Chandrah Bose qui, contrairement à Nehru, prend leur parti. Toutes les ressources de l'Europe sont mises au service de l'Allemagne en guerre.

Auparavant, les guerres éclairétaient menées grâce à des stocks d'armes et de munitions constitués au préalable et suffisants pour de brèvescampagnes.

La prolongation imprévue de la guerre nécessite désormais une transformation en profondeur de toutl'appareil de production dont est chargé le ministre de l'armement, Albert Speer, qui succède à Todt, décédé, enfévrier 1942.

Les usines sont enterrées pour être moins vulnérables aux raids massifs de l'aviation des alliésoccidentaux. - Le pillage du matériel dans l'Europe occupée est systématiquement organisé.

Une part croissante des productions.des différents pays d'Europe est détournée au profit des exigences prioritaires des armées. - Les Allemands utilisent la main-d'œuvre étrangère pour remplacer les travailleurs allemands requis pour le front. Parqués dans les camps, les prisonniers de guerre polonais et russes auxquels s'ajoutent les « ennemis du Reich »(notion très extensive) déportés en vertu du décret « Nacht und Nebel », promulgué en décembre 1941, et les Juifs,raflés dans toute l'Europe, acheminés vers les camps au titre de la « solution finale », fournissent une main-d'œuvreconsidérable et peu coûteuse mise à la disposition des entreprises et de l'économie allemandes. Mais la main-d'œuvre qualifiée dont les industries d'armement ont le plus urgent besoin se trouve avant tout enEurope occidentale.

À ce titre, la France est particulièrement visée.

Le ministre de la main-d'œuvre du Reich,Sauckel, constatant que l'appel aux départs volontaires est insuffisant malgré l'attrait des « hauts salaires » promisen Allemagne exige l'envoi de 250 000 puis de 500 000 travailleurs français.

Laval essaie en vain d'organiser la «relève », trois départs volontaires permettant la libération d'un prisonnier, tandis que 250 000 prisonniers de guerresont transformés en « travailleurs libres ».

Mais les résultats décevants de la « relève » contraindront bientôt lechef du gouvernement de Vichy à imposer le STO, c'est-à-dire le départ pour l'Allemagne de trois classes d'âge. Enfin les Allemands s'emploient activement à la recherche d'« armes nouvelles, destinées à rendre à leurs armées lasupériorité technique qui fut la leur au début des hostilités : les ingénieurs allemands, comme von Braun, travaillentà la mise au point de missiles, les futures « bombes volantes », V1 et V2 et sur une bombe atomique. 2-Les puissances alliées Les États-Unis se destinent à devenir l'« arsenal des démocraties ».

La conversion de leur puissante industrie,remarquablement coordonnée selon les lignes du « Victory program » permet une production sans précédent dechars, d'avions, de navires.

En 1942, ils produisent déjà 25 000 chars et près de 50 000 avions soit, à eux seuls,près de trois fois plus que ne peut en fournir l'industrie allemande.

Ce formidable matériel renforce aussi l'équipementrapide, au titre du prêt-bail, des armées alliées et notamment de l'armée soviétique approvisionnée par l'OcéanArctique, voire par l'Iran ou par Vladivostok.

Mais les Russes en minimiseront toujours l'importance et endénonceront les insuffisances. L'URSS de son côté mobilise toute son immense population en faveur d'une « grande guerre patriotique ».Progressivement mieux armée, équipée en chars plus puissants que ceux des Allemands et dotée d'une puissanteartillerie, l'Armée Rouge, utilisant sa supériorité numérique, agit tel un « rouleau compresseur » pour écraser un. »

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