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1989, fin du XXe siècle ou fin de l'Histoire ?

Publié le 22/01/2012

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Mais la thèse que Fukuyama nous livre est contestable. Dans un premier temps, il n’est pas le premier à avoir annoncé la fin de l’histoire, comme le fait remarquer Jean-Noël Jeanneney. Nombreuses ont été, en effet, à diverses époques, les théories annonçant l’entrée dans les eaux calmes des démocraties éclairées, comme Condorcet en 1784, Emile Faguet en 1899, et bien d’autres. Mais ces prédictions se sont toutes avérées fausses avec le recul. On a beaucoup tendance à croire que lorsqu’une société vit une période apaisée après des temps troublés, l’idéologie sur laquelle elle repose représente le stade suprême de l’évolution.

Par ailleurs, Fukuyama semble se focaliser sur le monde occidental : certes les totalitarismes ont disparu.... 

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« décidé de ne plus imposer la politique à suivre dans le bloc de l’Est par la force, laissant ainsi deviner la fin prochaine du communisme.

Même si le mur n’était toujours pas tombé, la marche vers la fin de l’Europe communiste était en route, et Fukuyama l’avait sûrement compris lorsqu e, en juin, il avait lancé sa théorie sur la fin de l’Histoire .

La chute du mur de Berlin serait donc venue confirmer ses propos.

Selon Fukuyama, rien n’entravera le tr iomphe définitif du libéralisme démocratique « comme forme finale du gouvernement humain ».

Il considère donc qu’il n’y aurait plus, dans l’ère post -historique, de conflits internationaux entre les grandes puissances, s’appuyant sur le fait que, jusqu’à aujourd’hui, les grands Etats démocratiques ne se s eraient jamais combattus, à l’exception du bref conflit survenu en 1812 entre les Etats - Unis et l’Angleterre.

De fait, Fukuyama exclut toute possibilité de conflit entre le monde occidental et la puissance m ontante qu’est la Chine.

Le philosophe considère donc que cet Etat encore officiellement communiste est définitivement engagé sur la voie du libéralisme démocratique.

Seuls des guerres limitées, la violence ethnique et le nationalisme persisteraient encore « pendant quelque temps ».

Mais la thèse que Fukuyama nous livre est contestable.

Dans un premier temps, il n’est pas le premier à avoir annoncé la fin de l’histoire, comme le fait remarquer Jean -Noël Jeanneney.

Nombreuses ont été , en effet, à diverses époques, les théories annonçant l’entrée dans les eaux calmes des démocraties éclairées, comme Condorcet en 1784, Emile Faguet en 1899, et bien d’autres.

Mais ces prédictions se sont toutes avérées fauss es avec le recul.

On a beaucoup tendance à croire que lorsqu’une société vit une période apaisée après des temps troublé s, l’idéologie sur laquelle elle repose représente le stade suprême de l’évolution.

Par ailleurs, Fukuyama semble se focaliser sur le monde occidental : certes les totalitarismes ont dispar u d’Europe dès 1991, remplacés par des démocraties libérales, mai s ce serait beaucoup s’avancer qu’en déduire que la planète entière serait sur la voie du libéralisme démocratique.

De plus, tout au long des âges, de nombreuses idéologies se sont bousculées .

On est donc en droit de douter que le libéralisme démocratique soit un jour l’unique idéologie en vigueur dans le monde.

D’autre part, Fukuyama affirme que seuls des dangers venus de l’intérieur pourraient mettre en péril le libéralisme démocratique.

Que l Etat libéral démocratique peut en effet se vanter d’être à l’abri d’une crise économique ou d’une crise sociale ? L’exemple de la crise des subprimes , qui a éclaté en 2008, nous inciterait à répondre : aucun.

La science, en perpétuel progrès, pourrait devenir incontrôlable ! L’accident nucléaire qui s’est produit en 1986 à Tchernobyl montre qu’elle nous a déjà échappé par le passé.

Et à l’heure où la sphère privée semble disparaître, notamment à cause du développement de Facebook (500 millions d’utilisateurs dans. »

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